L'équipe de Belgique de football ne remporte qu'une seule victoire en 1951 et a tendance, tout comme au cours des années 1920, à souffler le chaud et le froid durant cette décennie.
Résumé de la saison
Une triste nouvelle réveille les Pays-Bas en début d'année avec le décès de Cees van Hasselt(nl)[1], pionnier du football international en Hollande, qui avait répondu positivement à l'invitation des Belges à disputer la première Coupe Vanden Abeele en 1901 et participé ainsi à la genèse des équipes nationales respectives.
Peut-être fût-ce en l'honneur de sa mémoire que la sélection officieuse néerlandaise des Zwaluwen(nl) fit bonne figure, malgré la défaite (2-1)[2] que la presse batave qualifia néanmoins de « victoire de prestige » pour le football néerlandais car avec les honneurs, face aux Diables Rouges à Gand lors du traditionnel match amical du Mardi gras.
C'est peut-être aussi dans ces deux événements préalables que la sélection néerlandaise puisa les ressources nécessaires à défaire la Belgique (5-4)[3],[4], de manière inattendue car celle-ci menait (1-3) à la pause, à la mi-avril à Amsterdam, dans une rencontre qui rappela quelque peu le climat des duels bien disputés d'antan.
Malgré leurs ambitions, motivées par le très récent et étonnant court succès (1-0)[5] remporté par l'Écosse face à la France à l'occasion du Festival of Britain, les Belges doivent toutefois s'avouer totalement impuissants face aux Tartans, le au Heysel et subissent une défaite sévère (0-5)[6] avant d'aligner deux partages encourageants en huit jours en juin contre l'Espagne à domicile (3-3)[7] et au Portugal (1-1)[8].
Le , la Belgique reçoit la Wunderteamautrichienne et enregistre l'une de ses plus lourdes défaites (1-8)[9] dans ce que la presse qualifiera de véritable débâcle. Ce match fut un réel triomphe pour l'école viennoise, les joueurs autrichiens, parmi lesquels évoluait Ernst Happel, futur entraîneur du FC Bruges et du Standard de Liège, produisant un jeu léché, construit de combinaisons d'une précision millimétrée et de feintes déroutantes, face auquel les Diables Rouges firent naufrage.
L'année se clôture en novembre par un « vrai » duel des plats pays digne de ce nom, une lutte âpre et un score serré faisant écho aux oppositions entre ces deux nations lorsque ces rencontres étaient à peu près les seules qu'elles disputaient. La Belgique fit la course en tête tout au long de la partie, menant d'abord (0-2), puis (2-3), (3-4) et (4-5) avant de s'imposer (6-7)[10] mais les Néerlandais eurent le mérite de recoller au score systématiquement, notamment grâce à Abe Lenstra qui fut sans conteste l'homme du match, et estimèrent être les vainqueurs moraux dans cette bataille, malgré la défaite.
COLIN, François. Les Diables Rouges : 1900-2014 / François Colin ; [traduction du néerlandais : Étienne Terroir]. - Bruxelles : Racine, 2014. - 1 vol. (204p.) : ill., couv. ill en coul. ; (ISBN978-2-87386-892-5)
HUBERT, Christian. Le siècle des Diables rouges / Christian Hubert. - Bruxelles : Luc Pire, 2006. - 1 vol. (152p.) : ill., couv. ill en coul. (ISBN2-87415-684-1)
Collectif. Le Dictionnaire des Diables Rouges / Bruno Govers, Pierre Bilic, Claude Henrot, Bruno Dubois, Pierre Danvoye. - Bruxelles : Euro Images Productions, 2000. - 1 vol. (320p.) : ill., couv. ill en coul. (ISBN978-9-0766-2811-0)
GULDEMONT, Henry. 100 ans de football en Belgique: 1895-1995, Union royale belge des sociétés de football association / Henry Guldemont, Bob Deps. - Bruxelles : Vif éd., 1995. - 1 vol. (312 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 31 cm. (ISBN90-5466-151-8) (rel.).
HUBERT, Christian. Les diables rouges (édition revue et augmentée) / Christian Hubert. - Tournai: Gamma, 1981. - 1 vol. (253p.) : ill., couv. ill en coul. (ISBN2-7130-0494-2)