Le championnat de Formule 1 2019 entame sa 70e édition. La compétition passe un cap le 14 avril 2019 lors du Grand Prix de Chine où est disputé le millième Grand Prix de l'histoire du championnat[15]. À noter pour cette saison, un nouveau système de points qui accorde un point supplémentaire pour l'auteur du meilleur tour en course seulement s'il se classe parmi les dix premiers à l'arrivée[16].
À la veille des premiers essais de la saison prévus à Melbourne pour le Grand Prix d'Australie, le directeur de course Charlie Whiting, personnage central des Grands Prix de Formule 1 depuis plus de vingt ans, décède le 14 mars des suites d'une embolie pulmonaire à l'âge de 66 ans [17].
Mercedes Grand Prix domine totalement le début de championnat 2019 et établit un nouveau record avec cinq doublés à l'arrivée des cinq premières courses. La Scuderia Ferrari qui avait totalement dominé les essais de pré-saison est à la traine, l'écurie dirigée par Mattia Binotto souffre en ce début de saison et ne rivalise en aucun point avec les Flèches d'Argent. La saison est également marquée par le décès, quelques jours avant le Grand Prix de Monaco, du triple champion du monde autrichien Niki Lauda, également directeur non-exécutif de Mercedes depuis 2012, et décisif dans l'arrivée de Lewis Hamilton comme pilote de l'écurie allemande en 2013[18].
La saison voit à nouveau les trois écuries de pointe accumuler toutes les victoires et la quasi-totalité des podiums, elles n'en laissent que trois : deux pour Toro Rosso (Daniil Kvyat troisième en Allemagne, Pierre Gasly deuxième au Brésil) et un pour McLaren (Carlos Sainz troisième au Brésil). Les victoires et tous les autres podiums se répartissent entre Hamilton (onze victoires, dix-sept podiums), Valtteri Bottas (quatre victoires, quinze podiums), Max Verstappen (trois victoires, neuf podiums), Charles Leclerc (deux victoires, dix podiums), par ailleurs pilote ayant réalisé le plus grand nombre de pole positions cette année (sept), et Sebastian Vettel (une victoire, neuf podiums).
Hamilton est le seul à marquer des points dans les vingt-et-une courses de la saison, et établit deux nouveaux records : en points (413) et pour avoir mené au moins un tour dans dix-neuf courses cette année. Son écurie poursuit sa domination entamée au début de l'ère des moteurs V6 turbo hybrides en 2014 avec cette année neuf doublés, parvenant à un total de 102 victoires dont 89 ont été obtenues durant cette période. La fin de saison est marquée par l'annonce du départ de Nico Hülkenberg de la Formule 1, en 2020 il sera remplacé par Esteban Ocon chez Renault. L'allemand quitte donc la discipline reine du sport automobile après 177 départs et 0 podium, il détient le record du nombre de participations en Grand Prix sans être monté sur le podium.
Formule 2
En 2019, le championnat du monde de Formule 2 entame sa 3e édition, succédant au championnat de GP2 Series. Victorieux de trois des six premières courses, Nicholas Latifi devient vite l'homme à battre en ce début de saison. Seul Luca Ghiotto rivalise en course avec le canadien mais le pilote Virtuosi paie ses nombreux abandons et voit, petit à petit, Nyck De Vries revenir dans la course. La suite de la saison voit donc ces trois pilotes se battre pour la tête du championnat[22]. Malheureusement, un événement tragique va venir interrompre cette saison. Le 31 août, pendant la course longue sur le circuit de Spa-Francorchamps, un accrochage intervient entre plusieurs pilotes dans le peloton. Anthoine Hubert, jeune pilote français de 22 ans, sort violemment de la piste à la sortie du Raidillon de l'Eau Rouge. Sa monoplace se désintègre et est coupée en deux. Le Rhodanien décède quelques heures après son accident. Les deux courses du week-end furent annulées.
Les trois derniers Grands Prix vont profiter à Nyck De Vries, qui va conforter sa place de leader en montant sur le podium à quatre reprises durant les six dernières courses. À 24 ans, le néerlandais devient champion du monde de Formule 2 devant Nicholas Latifi et Luca Ghiotto.
De retour chez Citroën, Sébastien Ogier remporte le rallye inaugural de Monte-Carlo. Le français de 35 ans montre ainsi à ses concurrents qu'il sera dans le coup pour jouer les premiers rôles. Mais la suite de la saison sera plus compliquée pour lui, Tänak reprend la première place au classement des pilotes après la 41e place du français lors du rallye d'Italie.
Trois succès plus tard, l'estonien est sacré champion du monde des pilotes de WRC devançant le régulier Thierry Neuville et Sébastien Ogier. Ce succès met ainsi fin à quinze ans de domination française dans la discipline (9 titres pour Sébastien Loeb de 2004 à 2012 et 6 titres pour Sébastien Ogier de 2013 à 2018). Au classement constructeurs, Hyundai décroche son premier titre devant Toyota[23].