83e régiment d'infanterie (France)
Le 83e régiment d'infanterie (83e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française, à double héritage, créé sous la Révolution à partir du régiment de Foix, un régiment français d'Ancien Régime, et du 8e régiment d'infanterie légère créé à partir des chasseurs des Vosges. Création et différentes dénominationsLe 83e régiment d’infanterie a la particularité, comme tous les régiments d’infanterie portant un numéro entre le 76e et le 99e, d’être l'héritier des traditions de deux régiments : le 83e régiment d'infanterie de ligne, et le 8e régiment d'infanterie légère.
Historique des garnisons, combats et batailles du 83e RIAncien Régime83e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Foix (1791-1793)L'ordonnance du 1er janvier 1791 fait disparaître les diverses dénominations, et les corps d'infanterie ne sont désormais plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux. Ainsi, 101 régiments sont renommés. Les régiments sont toutefois largement désignés avec le terme ci-devant, comme 83e régiment d'infanterie ci-devant Foix.
Révolution françaiseEn avril 1791, le 1er bataillon du 83e, fort de 1 091 hommes, fait partie de l'avant-garde de l'armée du général de La Fayette, rassemblée à Givet. Cette avant-garde, de 3 000 hommes, est attaquée le 23 mai par 10 000 Autrichiens, à Florennes, en avant de Philippeville et forcé de battre en retraite. En 1792, le 83e régiment d'infanterie ci-devant Foix fait partie de l'armée du Nord et de Belgique et se distingue, le 23 mai avec le régiment de Condé, au combat d'Hamptinne avant de se retirer en bon ordre à Philippeville[1]. Après ces opérations, le 1er bataillon du 83e reste avec l'armée au camp de Maubeuge du 25 juin au 25 août. Il marche ensuite vers l'Argonne, rejoindre l'armée de Dumouriez. Le [2], les Impériaux, concentrés à Juliers, passent le Roër et viennent surprendre les 34e, 83e et 98e régiments d'infanterie à Tongres qui battent en retraite. Le 16 mars Dumouriez rencontre et bat les Autrichiens à Tirlemont et Goizenhoven[3] et les contraints à se retirer sur Neerwinden ou une nouvelle bataille à lieu le 18 mars. À partir de ce moment, les deux bataillons sont séparés ; le 1er bataillon est envoyé à Avesnes-sur-Helpe et le 2e bataillon reste à Cambrai.
Le 1er bataillon repart de Cambrai le 25 mai pour entrer dans la composition de la brigade de réserve de l'armée qui était au camp de César[4]. Cette armée reste dans l'inaction pendant deux mois et ne peut empêcher la prise de Condé et de Valenciennes.
Le 2e bataillon, resté à Cambrai, contribue à sa défense les 8 et [6].
À partir de ce moment, les deux bataillons furent séparés ; le 1er bataillon est envoyé à Sedan et le 2e bataillon à Cambrai.
En 1793, le 1er bataillon du 83e régiment d'infanterie ci-devant Foix sert à l'armée du Nord et fait partie des 10 000 hommes que le général Cordellier-Delanoüe conduisit au mois d'août à l'armée de l'Ouest. Le bataillon sert en Vendée jusqu'à la fin de la guerre civile, sans avoir été amalgamé en 1793, et il est entré, le , dans la composition de la 7e demi-brigade de deuxième formation[5].
En 1793, le 2e bataillon du 83e régiment d'infanterie ci-devant Foix quitte pour se rendre à l'armée du Rhin et est fait prisonnier à Francfort-sur-le-Main. Reformé, il sert deux ans sur cette frontière et est amalgamé à Brest, le , avec le 1er bataillon de volontaires de Valenciennes et le 16e bataillon de volontaires de Paris également appelé 1er bataillon républicain de Paris pour former la 154e demi-brigade de première formation[5].
Le no 83 restera vacant jusqu'en 1814, ou il sera rétabli momentanément, jusqu'en 1815. À cette date il est de nouveau supprimé. 1815 à 1848Second EmpireLe décret du 24 octobre 1854 réorganise les régiments d'infanterie légère les corps de l'armée française. À cet effet le 8e régiment d'infanterie légère prend le numéro 83 et devient le 83e régiment d'infanterie de ligne[7].
1870 à 1914Il participe à la guerre franco-allemande de 1870. Il commence à se battre le à Raucourt, puis le son 1er bataillon défend la gare de Sedan. La bataille perdue, le régiment est envoyé en captivité dans des villes du Nord de l'Allemagne. Auparavant, son drapeau a pu être remis à M. Mahulot ancien militaire habitant Sedan, sans être capturé par les Allemands. Le 17 novembre 1870 eut lieu le combat de Torçay où fut engagé une compagnie de marche du 83e RI qui composait le 36e régiment de marche[réf. nécessaire]. Le , la compagnie de marche du 83e RI qui composait le 36e régiment de marche est engagé dans l'affaire du Gué-du-Loir[réf. nécessaire]. À la conclusion de paix, le régiment est reformé à Clermont-Ferrand avec les débris du 83e et ceux du 3e régiment de voltigeurs de l'ex-Garde. Le 83e sera affecté aux garnisons successives de Marseille, Albi, Lyon, Saint-Gaudens et Toulouse. Le le Président de la République remet au colonel de Coulanges son drapeau qui porte les noms de Gênes, Wagram, la Moskowa, Lutzen. 1881 : Pour la campagne de Tunisie, les 3e et 4e bataillon entrent au Kef avec la colonne Logerot. Le pays pacifié, le 4e bataillon rentre en France. Le 3e reste sur place pour mater les insurrections épisodiques et ne rentre en France qu'en 1886[7]. En 1914 casernement: Toulouse, Saint Gaudens; 67e Brigade d'Infanterie ; 34e Division d'Infanterie ; 17e Corps d'Armée. 1914
1915
19161917
1918
Dissolution du régiment en 1928 les traditions sont gardées par le 14e R.I. Reformé le sous le nom de 83e R.I, il appartient à la 59e DLI (59e Division Légère d'Infanterie). Région Militaire, Centre Mobilisateur d'infanterie; Active ; il est mis sur pied par le CMI 51.
DrapeauIl porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[8] :
DécorationsSa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux palmes (deux citations à l'ordre de l'armée). Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918. DeviseInsigne
Personnages célèbres ayant servi au 83e RI
Sources et bibliographie
Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externesInformation related to 83e régiment d'infanterie (France) |