Alphasyllabaire malayalam
L’alphasyllabaire malayalam (malayalam : മലയാളലിപി, malayāḷalipi) est un système d’écriture brahmique principalement utilisé pour écrire le malayalam, langue dravidienne parlée par environ 35 millions de personnes[2] notamment dans le sud de l’Inde, dans l’État du Kerala. Il est aussi utilisé pour écrire le sanskrit et le konkani conjointement avec d'autres systèmes d'écriture, ainsi que certaines langues peu parlées comme le betta kurumba et l'adiya[3]. Comme beaucoup d'autres systèmes d'écriture indiens, c'est un abugida. L'écriture s'effectue de gauche à droite et la première ligne est celle du haut tout comme dans l'alphabet latin. LettresLa romanisation est indiquée selon la norme ISO 15919 et la prononciation est celle de la langue malayalam. Toutefois, elle est très similaire dans les autres langues utilisant le même système d'écriture. Voici les 38 consonnes malayalam[4],[5],[6] (വ്യഞ്ജനങ്ങൾ ; vyanjanam) dans l'ordre alphabétique[7] (les graphies obsolètes sont surlignées en jaune) :
Une consonne sans diacritique est suivie de la voyelle [a]. Le virama (ചന്ദ്രക്കല ; candrakkala) est un signe diacritique qui permet d'indiquer une consonne qui n'est suivie d'aucune voyelle.
Parfois, en fin de mot, le virama peut représenter une voyelle très courte (സംവൃതോകാരം ; saṁvr̥tōkāram). Sa prononciation varie selon les dialectes mais les plus courantes sont [ə] et [ɨ]. La romanisation est généralement ŭ. ChillusLes 9 chillus, ou chillaksharam (ചില്ലക്ഷരം ; cillakṣaram) sont des consonnes spéciales qui sont toujours indépendantes sans qu'il ne soit nécessaire de leur apposer un virama[5],[6] (les chillus obsolètes sont surlignés en rouge et risquent de ne pas s'afficher correctement sur certains navigateurs).
Voici la liste des 16 voyelles malayalam[4],[5],[6] (സ്വരങ്ങൾ ; svaram) dans l'ordre alphabétique[7] (les voyelles obsolètes sont surlignées en rouge et les graphies obsolètes sont surlignées en jaune) :
L'anusvara (അനുസ്വാരം ; anusvāram) indiquait autrefois une nasalisation. Aujourd'hui, il indique juste le phonème [m] après une voyelle. Il est toujours précédé et jamais suivi par une voyelle[6].
Note : l'anusvara (ം) ressemble graphiquement à la consonne ṭha (ഠ). Une confusion entre ces deux signes change la prononciation ainsi que le sens. Seules leurs tailles permettent de les différencier : l'anusvara est plus petit. Le visgara (വിസർഗം ; visargam) est un signe diacritique qui s'appose sur une voyelle afin de signaler qu'elle est suivie du son [h]. Tout comme l'anusvara, il est toujours précédé et jamais suivi par une voyelle[6].
EnchaînementsConsonne-voyelleLorsqu'une voyelle suit une consonne, le signe diacritique correspondant à la voyelle s'appose à la consonne. Exemple :
Consonne-consonneLorsque deux consonnes se suivent, la première peut avoir un virama ou être remplacée par un chillu. Toutefois, il existe d'autres moyens de représenter l'enchaînement de deux consonnes. En voici la liste[4],[5],[6] : Diacritiques réguliersVoici quelques exemples de diacritiques réguliers qui sont des versions miniaturisées de leurs formes complètes :
Diacritiques irréguliersConsonne + yaLorsque la consonne യ (ya, [ ja]) suit une autre consonne, elle est généralement représentée par un signe se plaçant à droite de la consonne qu'elle précède. Exemple :
Note : il existe une exception (യ്യ ; yya). Consonne + vaLa situation est similaire pour la consonne വ (va, [ʋa]). Exemple :
Note : il existe une exception (വ്വ ; vva). Consonne + laPour la consonne ല (la, [la]), le signe se place en dessous de la première consonne. Exemple :
Il existe aussi des ligatures pour les enchaînements de consonnes les plus fréquents.
Note : la ligature മ്പ (mpa) est issue de ന്പ (npa). TrianglesCertaines consonnes doublées sont indiquées par un triangle souscrit.
Consonne-consonne-voyelleIl est possible d'apposer une voyelle à n'importe quel enchaînement de deux consonnes. Exemple :
Signes obsolètesChiffresLes chiffres de l'alphasyllabaire malayalam sont archaïques et ne sont plus utilisés de nos jours. À la place, les chiffres arabes sont utilisés.
PraslechamLe praslecham (പ്രശ്ലേഷം ; praślēṣam) se note comme ceci : ഽ. Il est utilisé dans les textes en sanskrit écrits avec l'alphabet malayalam. Il sert à transcrire l'avagraha de la devanagari (ऽ), qui indique l’élision d'un a initial après un mot commençant par ā, ē, ou ō. Il est romanisé par une apostrophe (’) ou par deux points suivis d'une apostrophe (:’). Le danda (ദണ്ഡ ; daṇḍa) est un signe de ponctuation qui marquait autrefois la fin d'une phrase ou d'un vers. L'alphasyllabaire malayalam avait un danda (।) et un double danda (॥). Dans Unicode, ils sont codés respectivement U+0964 et U+0965. Ils sont considérés comme faisant partie de la devanagari, mais ils sont en fait présents dans de nombreux systèmes d'écriture indiens. D'abord, les voyelles sont classées dans l'ordre indiqué dans le tableau plus haut dans l'article (c'est-à-dire : അ ; ആ ; ഇ ; ഈ ; ഉ ; ഊ ; ഋ ; ൠ ; ഌ ; ൡ ; എ ; ഏ ; ഐ ; ഒ ; ഓ ; ഔ). Les consonnes sont après les voyelles et elles suivent l'ordre indiqué dans le tableau plus haut dans l'article (c'est-à-dire : ക ; ഖ ; ഗ ; ഘ ; ങ ; ച ; ഛ ; ജ ; ഝ ; ഞ ; ട ; ഠ ; ഡ ; ഢ ; ണ ; ത ; ഥ ; ദ ; ധ ; ന ; പ ; ഫ ; ബ ; ഭ ; മ ; യ ; ര ; ല ; വ ; ശ ; ഷ ; സ ; ഹ ; ള ; ഴ ; റ)[7]. Représentation informatique
SaisieLe clavier InScript (abréviation de l'anglais Indic Scripts qui signifie Écritures Indiennes) est un clavier standardisé par le gouvernement indien. Il en existe 12 variantes, adaptées à 12 systèmes d'écriture indiens dont l'alphasyllabaire malayalam. Il est aussi possible de convertir du texte de l'alphabet latin à l'alphasyllabaire malayalam sur certains sites web[9]. TranscriptionsLes textes écrits avec l'alphasyllabaire malayalam peuvent aussi être écrits avec les systèmes d'écriture suivants :
TableauVoici un tableau montrant les différentes transcriptions (les voyelles et les consonnes obsolètes sont surlignées en rouge et les graphies obsolètes sont surlignées en jaune) :
Notes et références
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