Barbazan-Debat est une commune urbaine qui compte 3 500 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est dans l'agglomération de Tarbes et fait partie de l'aire d'attraction de Tarbes. Ses habitants sont appelés les Barbazannais ou Barbazannaises.
Le canal d'Alaric, d'une longueur totale de 73,7 km, prend sa source dans la commune de Pouzac et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Adour à Izotges, après avoir traversé 38 communes[8].
L'Ousse, d'une longueur totale de 42,4 km, prend sa source dans la commune de Bartrès et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Gelos, après avoir traversé 19 communes[9].
Le climat est tempéré de type océanique, en raison de l'influence proche de l'océan Atlantique situé à peu près 150 km plus à l'ouest. La proximité des Pyrénées fait que la commune profite d'un effet de foehn, il peut aussi y neiger en hiver, même si cela reste inhabituel.
Source : Climatologie mensuelle à la station départementale d'Ossun de 1961-1990[10].
Urbanisme
Typologie
Au , Barbazan-Debat est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].
Elle appartient à l'unité urbaine de Tarbes[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant 15 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[I 3],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tarbes, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 153 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 4],[I 5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (45,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (41,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (45,8 %), zones agricoles hétérogènes (21 %), zones urbanisées (19,5 %), prairies (9,5 %), terres arables (3,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,2 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Morphologie urbaine
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Logement
En 2012, le nombre total de logements dans la commune est de 1 523[I 6].
Parmi ces logements, 97.2 % sont des résidences principales, 1.0 % des résidences secondaires et 1.8 % des logements vacants.
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le canal d'Alaric et l'Ousse. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIeContrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[14]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1988, 1993, 1999, 2009 et 2018[15],[12].
Barbazan-Debat est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2020-2029. Le précédent couvrait la période 2007-2017. L’emploi du feu est régi par deux types de réglementations. D’abord le code forestier et l’arrêté préfectoral du , qui réglementent l’emploi du feu à moins de 200 m des espaces naturels combustibles sur l’ensemble du département. Ensuite celle établie dans le cadre de la lutte contre la pollution de l’air, qui interdit le brûlage des déchets verts des particuliers. L’écobuage est quant à lui réglementé dans le cadre de commissions locales d’écobuage (CLE)[16]
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile et des tassements différentiels[17].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (44,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 463 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1 463 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 75 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[12].
Risque technologique
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic et une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[20].
Toponymie
On trouvera les principales informations dans le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes-Pyrénées de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail[21] qui rapporte les dénominations historiques du village :
Dénominations historiques :
Arnaldus de Barbaza de Debat, (v. 1140, livre vert de Bénac) ;
Barbazaa Deius, (1285, montre Bigorre) ;
Barbazanum de Infra, latin (1313, Debita regi Navarre) ;
De Barbazano Inferiori, latin (1313, ibid. ; 1342, pouillé de Tarbes) ;
de Barbasano Inferiore, latin (1379, procuration Tarbes) ;
Étymologie : Barbazan : nom de domaine antique, du nom d'homme latin Barbatius et suffixe anum : propriété de Barbatius. Debat : du gascon devath, situé au nord, par rapport à Barbazan-Dessus.
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Monographie
Monographie de l'instituteur de l'école de Barbazan-Debat en 1887[22].
La commune de Barbazan Debat se trouve située à peu près au centre du département des Hautes-Pyrénées. Elle est bornée au nord par les communes de Séméac, Sarrouilles et Laslades ; au sud, par la commune d'Allier ; à l'est par Angos, Calavante et Lesponey et à l'ouest par les communes de Salles et Soues.
Barbazan fait partie du canton (sud) de Tarbes et de l'arrondissement de Tarbes ; la distance au chef-lieu est de sept kilomètres, elle est la même pour le département.
La plus grande partie du territoire se trouve dans la plaine de l'Adour mais du côté de l'Est nous avons des collines plus ou moins hautes qui semblent vouloir remplir les fonctions de premiers remparts de la chaîne des Pyrénées.
Le sol est généralement d'un bel aspect et très riche an marne et en argile ; cette dernière est très recherchée par les industriels de Tarbes pour la fabrication de la poterie.
Comme cours d'eau, la commune n'est arrosée que par l'Alaric, canal de l'Adour, sortant après Bagnères de Bigorre entre Pouzac et Ordizan et se rejetant dans le même fleuve à Labatut-Rivière sous le nom de Lestéous.
Toutes les eaux sont potables : puits, fontaines, etc. Le climat est assez doux et la température est presque toujours dans la moyenne. L'altitude, en plaine est de 243 mètres.
Le chiffre de la population d'après le recensement de 1886 est de 604 habitants. Ce chiffre tend beaucoup à diminuer et la seule cause que nous trouvions, c'est l'émigration occasionnée par la misère.
La commune est divisée en six sections et deux hameaux.
1er - Le hameau de Piétat qui est situé au levant de la commune et sur la côte ; il est devenu célèbre par les nombreux pèlerinages qui se font tous les ans dans la belle chapelle qui y est construite.
2e - Le hameau des tuileries qui est situé au nord et sur la route nationale de Tarbes à Toulouse et qui est ainsi appelé à cause de la fabrication de la tuile qui était dans le temps à peu près la seule industrie des habitants.
Noms des six sections :
Marque Darré - 63 habitants.
Marque Debat - 168 habitants.
Marque Dessus - 78 habitants.
Quartier du château - 71 habitants.
Quartier de Piétat - 96 habitants.
Quartier des tuileries - 126 habitants.
Pour une population totale de 604 habitants, on rencontre 161 feux. D'après cette population, la commune est régie par le maire, un adjoint et douze conseillers municipaux. Les fonctionnaires employés faits par la commune sont : un instituteur et une institutrice laïques, un desservant, un garde-forestier, un garde-champêtre et un cantonnier.
Elle possède une église paroissiale et une chapelle dans le quartier de Piétat, cette dernière est desservie par des missionnaires.
Barbazan Debat fait partie de la perception de la réunion de Soues - Résidence du percepteur : Tarbes.
La commune est desservie par le bureau des Postes de Tarbes qui fait faire deux levées.
Les revenus qu'elle fait annuellement s'élevant environ à 5800 frs.
La valeur du centime est de 0,20461 centimes.
La terre dans la partie plaine est très fertile, la couche arable étant très épaisse et produit un peu de tout ; mais le maïs est le roi des productions.
Les procédés de culture sont très ordinaires ; ainsi on se sert de la charrue araire (simple et double) et...
1er - de la charrue fouilleuse ; soit même, de la charrue en bois.
2e - de la herse Valcourt ;
3e - du rouleau en bois ; ce dernier semble cependant vouloir céder la place au rouleau Croskil et,
4e - enfin, du scarificateur ordinaire.
D'autres instruments aratoires tels que : faucheurs, faucheuses commencent à être connus des principaux propriétaires, mais ne sont pas encore en usage ; on fane, on sème et on fauche donc encore à la main.
Rendement par hectare :
Maïs - 28 hectolitres par hectare.
Blé orge - 16 hectolitres par hectare.
Pommes de terre - 50 hectolitres par hectare.
Vignes - 12 hectolitres par hectare.
Prairies artificielles et naturelles - 8 quintaux par hectare.
La commune possède une forêt d'une contenance d'environ 10 hectares et peuplée d'arbres différents : hêtres, bouleaux, acacias de chênes, ce dernier s'y rencontre beaucoup plus souvent que les autres. Le grand bois qui appartient au régime forestier donne un produit annuel d'environ 50 frs. Il va sans dire que l'administration forestière pourvoit en reboisement. Le peu de vignes que nous avons n'a pas encore été attaqué par le phylloxéra, mais le mildess y a fait l'année dernière de grands ravages.
Pendant la saison, on se livre quelque peu à la chasse et à la pêche, on rencontre dans le premier cas la caille, la perdrix, la bécasse et dans le 2e cas, la truite.
Sur l'Alaric, on rencontre deux moulins et une scierie.
Les voies de communication sont : la route nationale de Tarbes à Toulouse, la Route de Bagnères à Tarbes.
Le commerce le plus en activité parmi les habitants est le commerce du bois.
Tout le monde a entendu parler du célèbre Guillaume de Barbazan qui s'illustra dans toutes les guerres entre les Anglais ; sa renommée devint tellement grande que l'on donna son nom à la commune, à l'endroit qui l'avait vu naître.
D'autres personnages illustres tels que le Marquis de Castelbajac ont eu la même patrie, le même pays natal que Guillaume de Barbazan ; l'histoire fait si bien connaître leur vie et leurs exploits pour que nous n'ayons pas besoin de nous étendre là-dessus.
Les habitudes, les coutumes des habitants de Barbazan sont générales et n'ont rien qui mérite d'être signalé.
Enseignement
Depuis fort longtemps, l'instruction est donnée dans notre commune par des instituteurs mais on remarque facilement que l'école n'a pas été fréquentée, les gens étant, en fait d'instruction très arriérés. Aujourd'hui, il semble qu'on comprenne mieux le prix du savoir et la fréquentation est bonne et régulière.
L'instituteur et l'institutrice ont chacun une maison d'école que l'on peut dire habitables mais qui laissent cependant à désirer sous beaucoup de rapports. Les sacrifices que devrait s'imposer la commune serait d'environ 8000 frs.
L'école possède depuis 1881, une petite bibliothèque qui est à la disposition du public, le nombre de prêts s'élèvent en moyenne à 40 par an.
Le traitement de l'instituteur et de l'institutrice s'élèvent au petit chiffre de 1900 frs soit 1100 frs pour le premier et 800 frs pour le second.
Nombre de conjoints qui n'ont pas pu signer leur nom pendant la première année : 1111
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[32].
En 2021, la commune comptait 3 500 habitants[Note 5], en évolution de +2,49 % par rapport à 2015 (Hautes-Pyrénées : +1,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 960 personnes, parmi lesquelles on compte 76,6 % d'actifs (67,1 % ayant un emploi et 9,4 % de chômeurs) et 23,4 % d'inactifs[Note 8],[I 9]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Tarbes, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 12]. Elle compte 502 emplois en 2018, contre 519 en 2013 et 564 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 1 345, soit un indicateur de concentration d'emploi de 37,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 52,5 %[I 13].
Sur ces 1 345 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 143 travaillent dans la commune, soit 11 % des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 92,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1 % les transports en commun, 4,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 1,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].
Taillé : au 1er d’azur à la croisette d’argent, au 2e de gueules au chevreuil contourné bondissant d’argent, à la traverse d’or brochant sur la partition[40],[41].
Commentaires : création Mireille Louis (1977), adopté le 4 décembre 1977.
Il se compose de trois parties :
à gauche, en haut, la croix lésée évoque en partie les armes des seigneurs de Barbazan et rappelle le passé historique,
à droite en bas, le chevreuil bondissant évoque le présent, il parcourt nos bois et forêts mais également, il symbolise le bond démographique, l'expansion de la commune, le dynamisme de sa jeunesse.
au milieu, la bande transversale symbolise le canal Alaric et fait la liaison entre le passé et le présent." (Site de la commune).
Voir aussi
Bibliographie
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↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Tarbes comprend une ville-centre et quatorze communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.