Chaugey est une commune installée en Côte-d'Or le long de la limite avec la Haute-Marne, qui forme la moitié de sa propre limite de commune, sur le plateau de Langres. Le village est situé au centre d'un petit territoire (7 km2) sur une avancée du plateau entre les vallons suivis par les deux ruisseaux locaux. C'est en haut de cette avancée que se trouve au sud le sommet culminant à 468 m, au lieu-dit la Commanderie dans le bois de la Hauture. Les ruisseaux de la commune sortent du finage peu après s'être rejoints, à cinq cents mètres de leur confluence avec l'Ource au nord sur la commune de Colmier-le-Bas, à l'altitude minimum de 324 m (près des ruines du Moulin). Ils irriguent sur une bonne partie du territoire des prairies à fourrage ou à pâturages, le reste des surfaces se partage entre bois et champs agricoles, les bois occupant plutôt la partie haute du plateau au sud et les versants des vallons.
La commune est à l'écart des grandes routes, à proximité de la RD 959 qui joint Recey-sur-Ource à Is-sur-Tille et qui traverse le village voisin de Bure-les-Templiers à 5 km au sud-ouest.
Les limites communales de Chaugey et celles de ses communes adjacentes.
Hydrographie
Les sources sont nombreuses sur le territoire communal, mais le ruisseau de Chaugey[1] démarre sur la commune de Bure-les-Templiers tout près de la limite de commune, la douix d'Aulot qui l'alimente un peu plus loin est aussi hors commune, juste avant que le ruisseau forme la limite communale ouest sur plus de 3 km. Le ruisseau de Prés-Mous se perd parfois dans la zone humide au fond de la Combe sans rejoindre le ruisseau de Chaugey, par manque d'eau, d'autant que sa source est captée pour des besoins domestiques.
D'autres sources comme la Fontaine Muguet ne donnent que des prés humides parfois marécageux (comme les "Prés Mous"), le plateau de Langres aux sous-sols calcaires étant sujet aux phénomènes karstiques avec des pertes et des résurgences (et exsurgences) comme la douix d'Aulot.
Les cours d'eau de la commune convergent tous vers l'Ource[2] au nord, rivière affluente de la Seine.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 990 mm, avec 13,7 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bure Les Templiers_sapc », sur la commune de Bure-les-Templiers à 4 km à vol d'oiseau[5], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 898,2 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Au , Chaugey est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (50,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,8 %), terres arables (32,4 %), prairies (14,9 %), zones agricoles hétérogènes (4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Hameaux, écarts, lieux-dits
La population est regroupée dans le village, la commune n'a pas de hameaux rattachés ni d'habitations isolées.
Plusieurs lieux-dits sont mentionnés : bois des Hautures, bois de la Châtelaine, ruines du Moulin, les Prés Mous, la Combe (plusieurs sources), d'autres combes portent un nom.
Habitat et logement
En 2018 et 2013, le nombre total de logements dans la commune était de 13, en croissance d'une unité par rapport à 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Chaugey en 2018 en comparaison avec celle de la Côte-d'Or et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (37,8 %) très, supérieure à celle du département (5,6 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 57,1 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (71,4 % en 2013), contre 59,9 % pour la Côte-d'Or et 57,5 % pour la France entière[I 3].
En 1740/1741, à la suite notamment de gelées précoces, qui ont détruit les vignes, et d'un hiver particulièrement rigoureux, les habitants subissent une famine de plus d'un an[14].
En 1757, une inondation dans la nuit du 21 au 22 janvier détruit pont et moulins[14].
Époque contemporaine
En 1918, à la fin de la Première Guerre mondiale, une compagnie américaine cantonne dans le village, et 300 soldats logent chez l'habitant. Le village n'a eu aucun soldat tué pendant la Guerre et n'a pas érigé de monument aux morts[14].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].
En 2022, la commune comptait 24 habitants[Note 1], en évolution de +33,33 % par rapport à 2016 (Côte-d'Or : +0,82 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2022, on observe une croissance significative avec 25 habitants.
Cultes
Une messe catholique annuelle est célébrée dans l'église Saint-Sulpice, aux alentours de la Saint Jean (24 juin).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
On peut signaler :
L'église Saint-Sulpice des XIIe et XVIIe, allongée par l'architecte châtillonnais Simon Tridon au XIXe siècle. De plan rectangulaire, ses différents remaniements semblent avoir emmené le clocher à mi-longueur du bâtiment, décalé sur un des deux pans du toit. L'élégant porche de l'architecte présente deux niches abritant des sculptures de chaque côté de la porte et un petit fronton Renaissance[23],[24].
Les statues de la Vierge et de Saint Georges, en façade de l’église, ainsi que des peintures murales, tels des médaillons de consécration avec figures d’Apôtres ou le miracle de saint Hubert, composent un patrimoine des XVIe et XVIe siècles remarquable[25].
Le monument est en cours de rénovation en lien avec la Fondation du Patrimoine. Une souscription y est ouverte[26],[27],[28]. A date[Quand ?], le clocher, le toit de l'entrée, un drain tout autour de l'église ont été rénovés et mis en place. Les prochaines étapes sont la rénovation de l'enceinte du cimetière et le remplacement de la toiture de la nef.
Sculpture dans la niche gauche.
Église XIIe à porche XIXe.
Saint-Gorges terrassant le dragon (IGPC 1993)[29].
peinture murale dans l'église
Saint Jean l'Évangéliste.
Saint-Hubert.
Saint-Pierre.
Deux pierres gravées dans le mur d'enclos du cimetière dont une croix pattée probablement templière (Chaugey a été donné aux Templiers en 1301) IGPC[30].
Lavoir en pierre (près de l'église), dantant de 1854, situé près de l'église[14].
Tilleul de Sully, près du lavoir, dont la circonférence du tronc est de plus de 4 m. Il a reçu en décembre 2000 le "prix de l'arbre"[14].
Maison natale du Vice-Amiral Jean Henri Joseph Dupotet, acquise par la commune en 1872 et alors devenue la mairie du village[Note 2]
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D'azur au vaisseau d'or, au chef d'argent chargé d'un léopard de gueules.
Détails
Le lion léopardé rappelle Guy de Villars, seigneur de Chaugey et le vaisseau, l'amiral Jean-Henry Dupotet[14]. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑La mairie ne se trouve plus dans ce bâtiment, mais désormais dans une maison d'habitation.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Astrid Gayet, « Jean Renard, maire du village pendant 31 ans, nous a quittés : Jean Renard, l’ancien maire de Chaugey, un village de 25 habitants, est décédé à l’aube de ses 89 ans. Maire de cette commune châtillonnaise de 1983 à 2014, il a marqué la vie du village », Le Bien public, 9/8/2022 mis à jour le 10/9/2022 (lire en ligne, consulté le )« Il a été élu conseiller municipal de Chaugey en mars 1959, puis premier adjoint en 1977 et maire en mars 1983 jusqu’en 2014 ».
↑« Philippe Renard, maire de Chaugey, est décédé à l’âge de 61 ans », Le Bien public, (lire en ligne, consulté le ).
↑Nicolas Boffo, « Seule candidate, Violaine Monmarché est élue maire : Le conseil municipal de Chaugey, village d’une vingtaine d’habitants dans le Pays châtillonnais, s’est réuni samedi 2 octobre pour procéder à l’élection d’un nouveau maire, à la suite du décès de Philippe Renard. Violaine Monmarché, première adjointe depuis 2014, récupère l’écharpe tricolore », Le Bien public, (lire en ligne, consulté le ).
↑Nicolas Boffo, « Le petit village va restaurer son église qui prend l’eau : Située aux confins du Pays châtillonnais, la minuscule commune de Chaugey (18 habitants) a entamé d’importants travaux cette année. Il s’agira de restaurer du sol au plafond l’église Saint-Sulpice, dont les fondations remontent à plus de 800 ans », Le Bien public, (lire en ligne, consulté le ).
↑Josselin Milot, « La restauration de l’église Saint-Sulpice continue : Depuis avril 2021, le conseil municipal de Chaugey s’est fixé comme objectif la restauration de son patrimoine bâti à travers son église. Premier bilan avec Violaine Monmarché, maire de la commune », Le Bien public, (lire en ligne, consulté le ).