Le Critérium du Dauphiné (anciennement Critérium du Dauphiné libéré) est une compétition cycliste par étapes créée par Georges Cazeneuve en 1947[1], organisée par le journal Le Dauphiné libéré puis depuis 2010 par Amaury Sport Organisation et se déroulant principalement dans les Alpes autour du Dauphiné. Il ne s'agit donc pas d'un critérium au sens strict du terme. Depuis 2005, il est inscrit au programme du Pro Tour. Quelques-uns des plus grands noms du cyclisme ont inscrit leurs noms au palmarès.
Le Critérium se déroule au mois de juin sur une semaine, précédant le Tour de France de quelques semaines. Il est réputé pour sa difficulté liée au parcours montagneux et l'ascension de grands cols et d'arrivées en altitude, en raison de son placement géographique. La course sert souvent de préparation au Tour de France.
Histoire
Après la Seconde Guerre mondiale, alors que le cyclisme fait partie, avec la boxe, des sports les plus populaires en France, le journal Le Dauphiné libéré décide de créer et d'organiser une épreuve cycliste par étapes à travers la région qui aura lieu juste avant le Tour de France, au mois de juin. Dès ses débuts, cette compétition, qui permet de préparer au mieux le grand rendez-vous de juillet, attire les meilleurs cyclistes français (Louison Bobet, Jean Robic, etc.). Véritable succès populaire, l'épreuve est aussi un succès économique : de nombreuses villes demandent à être des villes-étapes[2] du Critérium. Enfin il permet aussi d'expérimenter au cours de l'épreuve les avancées technologiques dans le domaine du matériel de retransmission, notamment dans les montagnes, et du matériel cycliste.
Aujourd'hui cette course sert principalement aux grands coureurs à préparer une autre course majeure qui se déroule quelques semaines après : le Tour de France.
En 1965, Jacques Anquetil réalisa l'exploit de remporter Bordeaux-Paris le lendemain de sa victoire dans le Critérium du Dauphiné libéré : il n'eut même pas une nuit complète de sommeil entre sa victoire et le départ de la classique.
En 2010, le groupe de presse propriétaire du Dauphiné libéré a choisi de déléguer l'organisation de la compétition à Amaury Sport Organisation, avec la volonté de leur vendre l'épreuve. L'épreuve n'étant plus attachée au quotidien régional, elle change de nom pour devenir simplement le Critérium du Dauphiné[5].
Maillots
Le leader du classement général revêt un maillot jaune à bande bleue distinct de ceux des autres coureurs[6].
Dès 1948 un maillot rouge à pois blancs est décerné au meilleur grimpeur en raison du parcours montagneux du Critérium. Depuis 2018, il est bleu à pois blanc.
En 1955 un maillot vert récompense le meilleur sprinteur.
Un maillot bleu récompensait le cycliste le plus complet par ses positions aux classements individuels au temps (général), aux points (sprint) et de la montagne. Désormais, un maillot blanc du meilleur jeune remplace le classement du combiné.
Repères chronologiques
1947 : premier Critérium du Dauphiné libéré et première arrivée à l'étranger à Genève.
Georges Cazeneuve, membre du conseil d'administration du Dauphiné libéré émet l'idée de créer et d'organiser le Critérium au sortir de la guerre[7], idée qui sera soutenue par ce conseil. Il reste le directeur jusqu'en 1980 et crée entretemps les Six Jours de Grenoble (épreuve de cyclisme sur piste). Marcel Patouillard prend sa succession à partir de 1981 durant sept ans avant de laisser son poste à Thierry Cazeneuve (neveu de Georges).
À partir de 2010, après la reprise de l'organisation de l'épreuve par ASO, Bernard Thévenet est nommé à la tête de la course.
↑Pascal Simon, vainqueur initial, est déclassé pour dopage.
↑Initialement troisième, Lance Armstrong est disqualifié de tous ses résultats depuis le 1er août 1998 en octobre 2012. Ses places ne sont pas réattribuées à d'autres coureurs.
↑ a et bLance Armstrong a été disqualifié de ses résultats obtenus du 1er août 1998 à la fin de sa carrière. Ses places ne sont pas réattribuées à d'autres coureurs.