La démographie de Paris est caractérisée par une très forte densité et une population jeune qui décroît depuis les années 2010.
Avec ses 2 133 111 habitants en 2021, pour une superficie de 10 540hectares, Paris est la quatrième ville de l'Union européenne. Sa densité est de 20 238,2 habitants/km2, ce qui en fait la 7e ville la plus densément peuplée au monde devant Séoul. Le département de Paris est aussi, et de loin, le plus densément peuplé du pays mais seulement en 2e position sur le plan national par sa population derrière le département du Nord.
En six ans, de 2015 à 2021, sa population a diminué de près de 73 400 unités, c'est-à-dire de plus ou moins 12 230 personnes par an.
En 2024, l'agglomération définie par l'Insee comprend 407 communes, dans la délimitation de 2020, et totalise 10 890 751 habitants en 2021. Son aire d'attraction, quant à elle, incluant des communes situées dans une zone d'influence forte de la capitale, atteint 13 171 056 habitants en 2021.
Paris est fondée, ou refondée sur les flancs de la montagne Sainte-Geneviève dans les dernières décennies du Ier siècle av. J.-C. par les autorités romaines, sous le nom de Lutèce. À l'époque sévérienne (193-235), considérée comme l'apogée démographique et monumental de la plupart des villes de Gaule romaine, Lutèce devait compter environ 12 000 habitants.
Le IIIe siècle marque une rupture dans cette phase d'essor et beaucoup d'autres cités entament une récession, marquée notamment par l'abandon de nombreux quartiers périphériques. Une baisse de la démographie est avancée. À la suite des invasions germaniques de la seconde moitié du IIIe siècle, les autorités décident de fortifier l'Ile de la Cité durant la première moitié du IVe siècle. La ville close du Bas-Empire, la Cité, réduite à l'Ile, plus petite qu'aujourd'hui, ne pouvait accueillir que quelques milliers d'habitants. De modestes faubourgs ont survécu sur la rive gauche jusqu'aux invasions normandes aux IXe et Xe siècles. À la fin de l'Empire romain la ville devait avoir perdu la moitié de sa population.
Moyen Âge
Aux IXe et Xe siècles, Paris est au plus bas de son histoire, réduite à la seule Île de la Cité, encore protégée par les anciens remparts romains mis à mal par plusieurs sièges vikings. Elle n'accueille plus que quelques milliers d'habitants. La rive gauche, laquelle accueillait encore quelques quartiers vestiges de l'époque romaine ainsi que de nombreuses basiliques et monastères, est entièrement ruinée, saccagée par les invasions normandes. Il faudra attendre les alentours de l'an 1000 pour revoir la démographie retrouver une phase d'essor.
Paris compte 50 000 habitants[4] dans l'enceinte de Philippe Auguste construite entre 1189 et 1215 qui délimite une surface de 273 hectares[5]. Au cours du XIIIe siècle, les parties non construites à l'intérieur de ce rempart à sa création s'urbanisent et la ville s'étend au-delà du périmètre intra-muros, notamment au nord de la muraille par lotissements de surfaces agricoles autour des rues Saint-Denis et Saint-Martin, dans le bourg Saint-Martin et la Villeneuve du Temple[6].
Le nombre, et parfois les noms, des Parisiens les plus riches, est connu grâce à sept documents fiscaux du règne de Philippe le Bel. Le livre de la taille de 1292 recense 15 200 « gros » et « menus » contribuables ; celui de 1297 recense 10 077 feux ; celui de 1300, 10 321 feux[7],[8]. Le nombre diminue car les petits contribuables ne sont plus comptés, et car certains gros contribuables ne sont plus taxables pour diverses raisons.
En 1328, Paris a une population d'au moins 200 000 habitants[9]. Ce nombre est estimé à partir de l'État des feux de 1328, qui donne 61 098 feux pour 35 paroisses[10]. En ajoutant la paroisse manquante de Saint-Sulpice, et en refaisant une évaluation des 35 paroisses à partir de données statistiques, on obtient un total d'environ 62 000 feux. Pour obtenir la population, on peut utiliser un coefficient multiplicateur de 3,5 pour une grande ville donnant 217 000 habitants[11]. Cet ordre de grandeur est admis par les historiens contemporains[12].
Vers 1360, une nouvelle l'enceinte est construite étendant la superficie de Paris intra muros à 439 hectares[13].
Bien que constituée essentiellement de maisons en bois, Paris n'est le siège d'aucun incendie aux XIIIe, XIVe et XVe siècles. Une forte immigration compense les effets de l'épidémie de peste noire de 1348 et des troubles sociaux et politiques dix ans plus tard au temps d'Étienne Marcel ce qui maintient la population jusque vers 1400 avant un effondrement au cours de la première moitié du XVe siècle en conséquences de la domination anglaise de 1420 à 1437, de famines et d'épidémies. Une remontée démographique s'amorce au cours de la deuxième moitié du XVe[14].
Temps Modernes
Vers 1500, la ville aurait retrouvé sa population de 1400[14].
À cette date,
la ville aurait compté environ 10 000 maisons[15].
La croissance démographique se poursuit au XVIe siècle et au XVIIe siècle, s'accompagnant de la création de nouveaux quartiers en rive droite à l'est dans le Marais à l'ouest à l'intérieur de la nouvelle enceinte des Fossés Jaunes puis autour des anciens remparts remplacés par les grands boulevards aménagés au cours de la deuxième moitié du XVIIe siècle.
XIXe siècle
Vers 1800, Paris compte environ 550 000 habitants. Au cours du XIXe siècle, sa population augmente considérablement grâce à l'arrivée massive d'habitants de toutes les régions de France (exode rural) et atteint le million d'habitants dès les années 1840. L'annexion en 1860 des faubourgs apporte à Paris près de 500 000 nouveaux habitants. La croissance continue de façon ininterrompue jusqu'au début du XXe siècle. Au recensement de 1891, on constate que la population baisse dans les quatre premiers arrondissements, ainsi que dans les 10e et 11e arrondissements, stagne dans le 5e et le 6e ; on n’observe de progression que dans le 7e, le 8e et les arrondissements périphériques.
À la veille de la Première Guerre mondiale, Paris a près de 2 900 000 habitants. Dans l'entre-deux-guerres, la population stagne autour de son maximum historique, le solde naturel négatif (natalité inférieure à la mortalité dès 1935) étant compensé par l'immigration. Cette stagnation masque en réalité le début d'une importante dédensification des arrondissements centraux, où les densités de population atteignaient 80 000 habitants par km2 à la fin du XIXe siècle et qui commencent à se dépeupler au profit des arrondissements périphériques. Dans le même temps, la banlieue s'étend et se densifie de plus en plus rapidement, poursuivant la croissance de l'agglomération.
Après l'effondrement de la Seconde Guerre mondiale, la population, avec 2 725 374 habitants au recensement de 1946, retrouve approximativement son niveau antérieur au conflit puis connaît une légère reprise (2 850 189 habitants en 1954) contemporaine de la croissance démographique de l'ensemble de la France. Mais une forte décroissance des quartiers centraux se manifeste à nouveau dès la fin des années 1950 qui n'est plus compensée par le développement de quelques arrondissements périphériques.
La ville de Paris surpeuplée se vide au profit de la banlieue. De plus, de nombreux programmes immobiliers transforment des appartements en bureaux, contribuant à cette baisse, particulièrement rapide dans les années 1960 et 1970, de 2 790 091 habitants en 1962 à 2 299 830 habitants en 1975. La baisse s'est cependant fortement ralentie depuis 1980 environ, avant une stabilisation depuis la fin du XXe siècle un peu au-dessus de deux millions d'habitants, s'accompagnant de la poursuite du déclin des quartiers centraux au profit de la périphérie.
XXIe siècle
La population au (population légale publiée le , première année pour laquelle le recensement rénové effectué par l'Insee fournit un chiffre, donne pour la première fois depuis un demi-siècle un accroissement de la population de Paris, conformément à une tendance au repeuplement du centre déjà observée dans d'autres métropoles, comme Londres et New York. Cette évolution est surtout due à Paris à la natalité dans les quartiers populaires de la ville et à une diminution de la mortalité par un rajeunissement de la population : les plus forts accroissements de population se constatent dans les 9e, 12e, 13e, 18e, 19e et 20e arrondissements, tandis que les 4e, 7e, 8e et 16e arrondissements voient leur population continuer de diminuer[I 1].
Au cours de la décennie 2010, la population parisienne décroît de nouveau passant de 2 243 833 à 2 206 488 habitants entre 2010 et 2015, soit une baisse de 1,66 % sur la période, particulièrement perceptible dans les arrondissements centraux (-11,1 % sur la période dans le 8e, -9,61 % dans le 2e et -6,62 % dans le 7e). Si le solde naturel est positif, le solde migratoire est négatif. Le phénomène peut s'expliquer par une forte hausse des loyers (+18 % en cinq ans entre 2012 et 2017), par la location saisonnière par des plates-formes comme Airbnb, qui vide des quartiers touristiques comme Le Marais de leurs habitants permanents, ainsi que par une qualité de vie moindre (pollution, propreté, problèmes de transport...)[16]. La hausse des prix de l'immobilier tend à faire partir bon nombre de familles à la naissance de leur premier ou deuxième enfant. Si tous n'en ont pas l'opportunité, 84 % des cadres franciliens souhaiteraient quitter la région parisienne, souvent pour leur région d'origine, afin de disposer d'un cadre d'un vie plus apaisé et un milieu favorable à la réussite scolaire de leurs enfants[17].
51,1 % des enfants nés à Paris en 2014, soit 14 585 sur 29 130, ont au moins un parent né à l'étranger (quelle que soit sa nationalité) ou dans un DOM-TOM, soit la plus forte proportion après les départements de Seine-Saint-Denis (69,5 %) et du Val-de-Marne (55,8 %)[I 4],[I 5].
Graphiques et tableaux de l'évolution démographique
Évolution comparée intra-muros, agglomération et aire urbaine depuis 1800
Pour les données sur l'agglomération et l'aire urbaine de Paris, se reporter à l'article sur l'agglomération parisienne.
Évolution intra-muros depuis l'Antiquité
Superficies successives de la ville de Paris [modifier]
Sources : Recherche statistiques sur la Ville de Paris…, 1821[26] (chiffres de Verniquet de 358 à 1788) ; Ier à IIIe siècles, 1860 et 1990 : site de la mairie de Paris[27]
Évolution de la population de Paris depuis l'Antiquité [modifier]
Population totale (avant 1962), sans doubles comptes (1962 à 1990) puis municipale (1999 et après).
Depuis 1793 : population sur le territoire communal de l'époque (sensiblement étendu en 1860). (Sources : Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui[28], Insee[29],[30] et voir notes par année.)
Évolution démographique de Paris depuis 1793 (sur un territoire qui s'est étendu en 1860)
La population du département est plus jeune qu'au niveau national.
En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,3 %[POP 1], soit au-dessus de la moyenne nationale (35,1 %[I 6]). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,6 % la même année[POP 1], alors qu'il est de 26,6 % au niveau national[I 6].
En 2021, le département comptait 1 001 698 hommes pour 1 131 413 femmes[POP 2], soit un taux de 53,04 % de femmes, légèrement supérieur au taux national (51,61 %).
Les pyramides des âges du département et de la France s'établissent comme suit.
Pyramide des âges du département de Paris en 2021 en pourcentage[POP 2]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ou +
1,6
6
75-89 ans
8
13,6
60-74 ans
15
19
45-59 ans
18
22,8
30-44 ans
20,6
23,7
15-29 ans
24,5
14,3
0-14 ans
12,3
Pyramide des âges de la France entière en 2021 en pourcentage[I 6]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ou +
1,9
7,0
75-89 ans
9,5
16,6
60-74 ans
17,5
20,0
45-59 ans
19,5
18,8
30-44 ans
18,3
18,3
15-29 ans
16,7
18,6
0-14 ans
16,7
Répartition par catégories socioprofessionnelles
La catégorie socioprofessionnelle des cadres et professions intellectuelles supérieures est surreprésentée par rapport au niveau national. Avec 30,5 %[POP 3] en 2021, elle est 20,4 points au-dessus du taux national (10,1 %[I 6]). La catégorie socioprofessionnelle des retraités est quant à elle sous-représentée par rapport au niveau national. Avec 18,2 %[POP 3] en 2021, elle est 8,6 points en dessous du taux national (26,8 %[I 6]).
Population de 15 ans ou plus par sexe, âge et catégorie socioprofessionnelle
↑Le taux de variation de la population 2021 correspond à la somme du solde naturel 2021(0,6 personnes) et du solde migratoire 2021 (−1,2 personnes) divisée par la population au 1er janvier 2021.
↑ Le taux de natalité 2021 est le rapport du nombre de naissances vivantes en 2021 à la population totale moyenne de 2021.
↑ Le taux de mortalité 2021 est le rapport du nombre de décès, au cours de 2021, à la population moyenne de 2021.
↑Philippe Lorentz et Dany Sandron, Atlas de Paris au Moyen Âge, Éditions Parigramme, 2006, (ISBN978-2840964025), page 37.
↑Danielle Chadych et Dominique Leborgne, Atlas de Paris : Évolution d'un paysage urbain, Paris, éditions Parigramme, , 220 p. (ISBN978-2-84096-485-8), p. 42-43.
↑Ferdinand Lot, « L'état des paroisses et des feux de 1328 (suite et fin) », Bibliothèque de l'École des chartes, , p. 297 (lire en ligne)
↑Danielle Chadych et Dominique Leborgne, Atlas de Paris : Évolution d'un paysage urbain, Paris, éditions Parigramme, , 220 p. (ISBN978-2-84096-485-8), p. 68
↑ a et bDanielle Chadych et Dominique Leborgne, Atlas de Paris : Évolution d'un paysage urbain, Paris, éditions Parigramme, , 220 p. (ISBN978-2-84096-485-8), p. 69.
↑Exposition « La Demeure Médiévale à Paris » aux Archives nationales du au .
↑Renaud Gagneux et Denis Prouvost (ill. Emmanuel Gaffard), Sur les traces des enceintes de Paris : Promenades au long des murs disparus, Paris, éditions Parigramme, , 248 p. (ISBN2-84096-322-1), p. 11.
↑Danielle Chadych et Dominique Leborgne, Atlas de Paris : Évolution d'un paysage urbain, Paris, éditions Parigramme, , 220 p. (ISBN978-2-84096-485-8), p. 25.
↑Verniquet donnait le chiffre de 15,23 ha mais qui est plus qu'incertain puisque l'emplacement même de la ville gauloise fait encore l'objet de débats. La Lutèce gauloise sur le site Paris, ville antique du Ministère de la Culture parle d'un « agrégat d’îlots autour d’une île principale dont la superficie originelle n’excédait pas 9 hectares » tout en précisant que la localisation de la Lutèce Gauloise, mentionnée pour la 1re fois par Jules César en -53 n'est pas certaine. Le site de la Mairie de Paris indique quant à lui 2 ha pour « l'île de la cité des Parisii (56 av. J.C.). » Sans compter les interrogations soulevées par la découverte de vestiges d'une importante ville gauloise sur le site de Nanterre (voir Lutèce, ville fantôme, Le Monde, 25.07.2009).
↑Estimation Arthur de Boislisle / Roland Mousnier, cités par Fierro 1996, p. 278. Voir Jean Jacquart, Paris et l'Ile-de-France au temps des paysans (XVIe – XVIIe siècles), Paris 1979 : « Beaucoup plus solide apparaît le chiffre du célèbre Mémoire de 1637 pour l'approvisionnement de Paris : 412 000 habitants. R. Mousnier a montré que ce travail, très précis, a été rédigé par les Commissaires au Châtelet, à partir des rôles de la taxe des boues et lanternes, de leur connaissance de leur quartier et peut-être de listes de chefs de feux dressées à la demande du Bureau de Ville par les Quarteniers et les Cinquanteniers. » Le Mémoire en question a été publié par A. de Boislisle, Mémoire sur la Généralité de Paris, Paris, 1881, p. 658-659, qui écrit p. xx « en 1637, les commissaires du cardinal de Richelieu comptaient 20,300 à 20,400 maisons et 412,000 à 415,000 habitants ».
↑640 504 hab. au recensement de l'an II d'après Burstin 2012, p. 312, qui indique la référence des Archives nationales F20 381. Le même chiffre est donné par le site Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui pour 1793.
↑ a et bJacques-Antoine Dulaure dans Histoire physique, civile et morale de Paris, 3e édition, tome 9, Paris, 1825, p. 445-446, explique: « On a vu (...) qu’en adoptant la méthode de Messance, en multipliant le nombre des naissances par celui de trente, la population de Paris à la fin du règne de Louis XVI , en 1791, s’élevait à 610,620 habitans. La révolution, l'émigration, le régime de la terreur, ont dû causer une diminution considérable dans ce nombre ; aussi voit-on, même à une époque où ces causes avaient cessé d’agir, dans les tables de l'état civil, dressées ou reproduites par le bureau des longitudes, une variété de résultats sur la population de Paris, qui indique l'incertitude. En l'an VI (1798), cette population est marquée de 640,504. Il en est de même pour l'an VII (1799 et suivantes), mais en l'an X (1802), on éleva cette population, par estime, à 672,000; puis, en 1806, elle est réduite à 632,000. Un recensement fait dans les années 1806, 1807 et 1808, donne à la ville de Paris une population beaucoup moindre. Il est vrai que les militaires n’y sont pas compris. Cette population se trouve subitement rabaissée à 580,609. (Voyez l'annuaire du bureau des Longitudes, depuis l'an VII jusques et y compris l'an XII.) ». L'ouvrage contient aussi des états très détaillés du recensement de 1817. Effectivement l'Annuaire de la République Française du Bureau des longitudes publia : en mai 1797 (an V) le chiffre de 600 000 hab. (Annuaire... pour l'année VI, p. 70), en 1798 (an VI) le chiffre de 640 504 hab. dans un tableau rédigé par le citoyen Camus (Annuaire... pour l'année VII, p. 69), idem en l'an VII, p. 70 et en l'an VIII, p. 71, mais en effet 672 000 par estimeen l'an X, p. 75, l'an XI, p. 77 et l'an XII, p. 83.
↑636 722 hab. au recensement de pluviôse an III (janvier-février 1795) d'après Burstin 2012, p. 312, qui indique la référence des Archives nationales F7 36884.
↑551 347 hab. au recensement de l'an V (octobre 1796) d'après Burstin 2012, p. 312, qui indique la référence des Archives nationales F20 123-124. La date exacte d'octobre 1796 est donnée par Marcel Reinhard, Nouvelle histoire de Paris : la Révolution, 1789-1799, Hachette, Paris, 1971.
↑ ab et cFélix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Paris, Maisonneuve et Larose, , 2e éd., 796 p. (ISBN2-7068-1668-6, lire en ligne), p. 135–136. Chiffres pour 1800, 1817, 1841, 1846 et 1851. Dont population de la garnison : 15 549 en 1817, 23 228 en 1841, 19 701 en 1846, 31 732 en 1851. Le recensement de 1800 est en fait celui de l'an IX (23 septembre 1800 au 22 septembre 1801) et est généralement indiqué comme ayant eu lieu en 1801 dans le calendrier grégorien.
↑Le site Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, qui indique 1821 au lieu de 1817, ne donne que 657 172 habitants mais en réalité ce chiffre est partiel et ne concerne que les habitants recensés nominativement au 1er mars 1817. Il faut y ajouter 56 794 personnes recensées collectivement, soit un total de 713 966. Ce chiffre, qui est celui donné par MM. Lazare dans le Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments de 1855, est expliqué avec beaucoup de détails dans
Recherches statistiques sur la Ville de Paris et le département de la Seine, année 1821, tableau n°7. Cet ouvrage précise que les personnes recensées collectivement sont 17 296 dans les hôpitaux et hospices, 15 549 dans les établissements militaires, 3 233 en prison, 9 484 dans les hôtels et 11 232 dans divers établissements).
↑Pour 1836, plusieurs chiffres sont avancés. On peut ainsi lire : « Avant 1846, on n'était pas bien fixé sur la valeur exacte qu'on devait attribuer à la population d'un pays. Tantôt on y comprenait la garnison, tantôt on ne la comprenait pas; tantôt on y comprenait les militaires absents pour cause de service militaire, les enfants absents parce qu'ils étaient en nourrice, etc.; tantôt on ne les comprenait pas. De là vient qu'on trouvera quelquefois dans les publications officielles des chiffres différents de ceux qui sont marqués sur ce tableau. (Exemple: pour 1836, la statistique de France attribue à Paris 909.126 hab., tandis que le VI° volume des Recherches statistiques sur la ville de Paris admet le chiffre de 868.438 hab. ; le chiffre que nous admettons est 899.313.) » dans Résultats statistiques du dénombrement de 1891 pour la ville de Paris et le département de la Seine, et renseignements relatifs aux recensements antérieurs, Préfecture de la Seine, Service de la statistique municipale, 1894, page XVI. Voir Recherches statistiques sur la Ville de Paris et le département de la Seine, tome V, 1844, p. XII qui donne 882 268 habitants en 1836 non compris la garnison ni les militaires sous les drapeaux.
↑Schnitzler 1846, p. 389-396, explique en détails les chiffres de 1831, 1836 et 1841 : d'après lui les 909 126 recensés en 1836 ne comprennent pas la garnison mais comprennent 33 245 enfants envoyés au dehors en nourrice, 2 518 militaires sous les drapeaux et 21 976 personnes absentes pour divers motifs.
↑Population totale 2 906 472 dont population comptée à part 58 173 et population municipale totale agglomérée 2 848 299, ainsi qu'on peut le lire dans Dénombrement de la population, 1921, décret du 28 décembre 1921, Ministère de l'intérieur, Paris, 1921, p. 730, qui donne aussi le détail par arrondissement.
↑Le recensement d'octobre 1796 a été représenté en 1797, à la fois pour une meilleure lisibilité de l'histogramme par rapport au recensement de 1793, et à la fois parce que les autres recensements sont de début d'année. Pour plus de lisibilité de l'histogramme, le recensement de 1795 et certains des recensements postérieurs à 2006 n'ont pas représentés.
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Principaux ouvrages utilisés pour la rédaction de l’article
Préfecture du département de la Seine et comte Chabrol de Volvic (dir.), Recherches statistiques sur la ville de Paris et le département de la Seine : année 1821, Paris, Imprimerie royale, , 2e éd. (lire en ligne), « Article Ier. Recensement de la ville de Paris fait en 1817. », [compte rendu en ligne].
Préfecture du département de la Seine et comte de Rambuteau (dir.), Recherches statistiques sur la ville de Paris et le département de la Seine : recueil de tableaux dressés et réunis d'après les ordres de M. le Cte de Rambuteau, pair de France, conseiller d’État, préfet du département, t. V, Paris, Imprimerie royale, (lire en ligne), [compte rendu en ligne].
Contient en particulier : Recensement de 1831 (Article III, tableaux no 61 à 65). L'ouvrage comprend aussi divers tableaux de 1836 (Article VIII, tableaux no 129 à 139) mais pas les chiffres du recensement proprement dit si ce n'est, en p. XII, un chiffre de 882 268 habitants en 1836 non compris la garnison ni les militaires sous les drapeaux.
Préfecture du département de la Seine et baron Haussmann (dir.), Recherches statistiques sur la ville de Paris et le département de la Seine : recueil de tableaux dressés et réunis d'après les ordres de M. le Bon G.E. Haussmann, sénateur, préfet du département, t. VI, Paris, Imprimerie administrative de Paul Dupont, (lire en ligne), [compte rendu en ligne].
Contient en particulier : Tableau récapitulatif des recensements 1700-1856 (p. 6-7). Recensements de 1841 et 1846 (p. 17-58), incluant même la ventilation par paroisse pour chacune des 39 paroisses parisiennes de l'époque. Recensement de 1851 (p. 361-522). Recensement de 1856 (p. 523-655).
Armand Husson, Les consommations de Paris, Paris, Guillaumin et Cie, (lire en ligne), partie 1, chap. II (« La population »), p. 14-66.
Raymond Cazelles, « La population de Paris avant la Peste Noire », Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, vol. 110, no 4, , p. 539-550 (lire en ligne)
Haim Burstin, Le Faubourg Saint-Marcel à l'Époque Révolutionnaire : Structure économique et composition sociale, Paris, Société des études robespierristes, (ISBN978-2-908327-77-9, lire en ligne), p. 312
Autres ouvrages utilisés
Jean Henri Schnitzler, Statistique générale, méthodique et complète de la France : comparée aux autres grandes puissances de l'Europe, t. I : Statistique Générale de la France, Territoire et Population, Paris, Lebrun, (lire en ligne), p. 381-450
Voir aussi tous les ouvrages cités dans les notes et références.
Autres ouvrages sur le sujet ou cités dans l'article