Il est aussi réalisateur, notamment de plusieurs films de cinéma, dont Delphine 1, Yvan 0 (1996), L'amour, c'est mieux à deux (2010) et Bis (2015), qui sont ses meilleurs succès au box-office.
Biographie
Enfance et débuts
Sa mère a porté l'étoile jaune[1] ; son père est un Maltais catholique né à Tunis[1]. Les parents de Dominique Farrugia, pieds-noirs, quittent l'Algérie lors de l'indépendance du pays, établie en 1962. Après quelques mois d'errance, ils s'établissent à Vichy, dans le département de l'Allier où son père devient chef d'orchestre au casino de la ville[2]. Dominique y naît le 2 septembre 1962. Deux semaines plus tard, la famille part s'installer à Paris, au 43 rue Notre-Dame-de-Lorette[2] dans un appartement de 35 m2[3]. Dominique y habite jusqu'à la fin des années 1980. Ses parents tiennent le bar-restaurant Le Verdier, qui a aujourd'hui disparu[4],[1], son père en complément joue de la batterie et de l'accordéon dans des bals[2].
En 1984, dès le lancement de la chaîne Canal+, Dominique Farrugia travaille dans le montage des bandes-annonces de la chaîne et devient assistant de production de l’émission Tous en scène. Il rencontre ainsi le premier présentateur météo de la chaîne, Alain Chabat, d'origine pied-noir lui aussi[5].
En 1987, il travaille à l’écriture de la série Objectif Nul, la première parodie du groupe Les Nuls (qui obtient le 7 d'or de la meilleure série). Il présente parallèlement une parodie de flash météo dans le JTN lors de l'émission Nulle part ailleurs en 1987-1988. Au départ, il ne souhaite pas jouer la comédie, mais seulement écrire les sketches. L’absence d’un des comédiens pour un épisode d’Objectif Nul l’a fortuitement placé devant la caméra. TVN 595, une émission spéciale des Nuls diffusée en novembre 1988, obtient le 7 d'or de la meilleure émission.
La carrière des Nuls dure jusqu'en 1992, puis se prolonge au cinéma le 9 mars 1994 par la sortie du film des Nuls, La Cité de la peur, qui totalise 2 200 000 entrées en France[7].
De juillet 1989[8] à 1995, sous les noms des deux héros de fiction Bidibi et Banban, il écrit avec Alain Chabat une chronique humoristique dans Studio, un magazine consacré au cinéma[9].
Producteur et dirigeant de Comédie ! (années 2000)
Après la séparation du groupe, Dominique Farrugia se lance dans le cinéma en tant que réalisateur, avec notamment les films Delphine 1, Yvan 0 en , et Trafic d'influence en , dont les succès sont mitigés. Il devient producteur avec la société RF2K[10], qu'il a cofondée avec Olivier Granier[11].
En 2002, il devient directeur-général délégué à l'antenne et aux programmes de Canal+, puis président de la chaîne, d' à [14]. À ce jour, il est le seul assistant à être devenu président de Canal+.
En , il crée la société FEW (Farrudg Entertainment Worldwide), une société audiovisuelle produisant des longs métrages.
Il renoue avec la réalisation pour une comédie d'action, Le Marquis, menée par un tandem de valeurs sûres, Richard Berry et Franck Dubosc mais le box-office est décevant[19].
En , il revient à la réalisation pour la comédie de science-fiction Bis, portée par le binôme de stars du genre, Franck Dubosc et Kad Merad. Il convoque d'autres fréquents collaborateurs : Alexandra Lamy et Gérard Darmon. Le film fait plus de 1 million d'entrées en France[21].
En novembre de la même année, il est nommé directeur général adjoint des productions de Studiocanal, filiale de Canal+[24].
Départ de Canal et arrivée chez Banijay Group (2020 - )
Après une vingtaine d'années passées chez Canal, Dominique Farrugia annonce son départ de la chaîne en septembre 2020[25]. Il rejoint la société de production Banijay Group en tant que directeur du pôle fiction d'Endemolshine[26]. Il prendra ses fonctions à partir du 2 novembre 2020[27].
Dominique Farrugia est atteint de la sclérose en plaques. Dans le cadre d'une campagne de sensibilisation et d'appel aux dons lancé par l'Union pour la lutte contre la sclérose en plaques (UNISEP), il témoigne sur cette maladie dans un spot télévisé qu'il a réalisé. Intitulé Continuer à danser dans sa tête, le spot est diffusé pour la première fois dans l'émission Tout le monde en parle, le 17 juin 2006[31]. En , il devient secrétaire général de l'UNISEP[32]. Il raconte son rapport à sa maladie dans son livre Elle ne m'a jamais quitté, publié en 2022[33].
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données Les Archives du spectacle.
↑Studio Magazine, numéro 28, juillet 1989, p. 43 : « Alain Chabat et Dominique Farrugia. La moitié des Nuls, c'est eux. Deux copains fous de cinéma (et de rigolade). Ils s'emballent pour des drôles de films qui ne font rire qu'eux, mais ça ne les empêche pas d'aimer aussi les « vrais » grands films. On les retrouvera ici tous les mois. »
↑Studio Magazine, numéro 101, juillet 1995, p. 150 : « La chronique d'Alain Chabat et Dominique Farrugia. Nous nous souviens. Avant les vacances, Bidibi et Banban nous livrent quelques-uns de leurs souvenirs. »