Né le à Safi au Maroc[2], Michel Galabru est le fils de Paul Galabru (1892-1988), ingénieur et professeur à l'École nationale des ponts et chaussées[3], et d'Yvonne Payré (1895-1979). Il passe les sept premières années de sa vie à Safi, où son père participe à la construction du port de la ville, puis une grande partie de son enfance dans la maison familiale au Bousquet-d'Orb, dans l'Hérault[4]. Il passe quelques années au Havre[5].
Il a deux frères, Marc Galabru (1929-2014), médecin, et un autre Jean, l'aîné, qui écrivait des poèmes, mort à l'âge de 18 ans de la tuberculose[6],[5].
Se destinant d'abord à devenir joueur de football professionnel (il est d'ailleurs depuis son enfance un grand supporter du Stade olympique montpelliérain[7]), c'est finalement le métier de comédien qui l'attire. Le parcours de Sacha Guitry, piètre élève à l'école, tout comme lui, mais avec la carrière de comédien que l'on connaît, a une grande influence sur son désir de devenir artiste. « J'ai été mis dehors de sept écoles différentes. Remarquez, Guitry a été viré douze fois. Ça prouve bien qu'il avait plus de talent que moi[6]. » Il écrit d'ailleurs un livre sur lui, en 2001 : Galabru raconte Sacha Guitry. Un autre artiste qui a une influence sur lui, durant sa jeunesse, fut Tino Rossi, qu'il admire au point de se coiffer comme lui.
Après des études au collège Saint-François-Régis et au lycée Pierre Rouge (enclos saint François de la Pierre Rouge) de Montpellier (fondé par Charles Prévost) puis au lycée jésuiteSaint-Louis de Gonzague à Paris 16e[8], il suit, après le bac, une année de droit pour obéir à l'injonction de son père : « Fais ton droit, je te ferai entrer chez Schneider au contentieux. Ce mot m'a effrayé[9]. »
Requis par le Service du travail obligatoire (STO), à 20 ans dans la classe 42, il est envoyé en 1942[10] comme ouvrier dans un camp de travail à Klagenfurt en Autriche, puis comme forgeron en Yougoslavie. N'ayant pas les qualifications qu'il a déclarées, il est accusé de sabotage et envoyé dans un camp disciplinaire duquel il est libéré par les Partisans yougoslaves[10]. Il est nommé « commissaire politique de Tito » par ses camarades. Il épargne alors un soldat allemand, qui, selon ses dires avait à peine une vingtaine d'années, et évite le lynchage à un autre, qui était selon lui, chef des Jeunesses hitlériennes[11],[12].
En 1972, durant l'émission Monsieur Cinéma, il parle de cette expérience : « J'aurais voulu jouer les Valets, Scapin, tous ces types très malins et on ne me les a jamais fait jouer à cause de mon physique. On m'a tout de suite mis dans les petits rondouillards, ce qui est très humiliant, et on vous dit toujours « vous êtes content, vous avez un bel emploi ». Tout ce qui est beau et glorieux, c'est fini. Vraiment, c'est pénible[14]. »
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Acteur de la comédie populaire française, Michel Galabru a tourné dans plus de 250 films et téléfilms ; si certains de ces films ont connu un grand succès, d'autres très nombreux ont été, de son propre aveu, des films purement alimentaires. À propos de ces films, il confia, dans une interview, avoir entendu le producteur de la saga du Gendarme de Saint-Tropez déclarer au réalisateur : « Tu me prends Louis de Funès, et je ne veux que des ringards autour ». Exacte ou non, cette anecdote révèle en tout cas la modestie de l'acteur. Cependant, il a su aussi briller dans le registre dramatique, notamment dans Le Juge et l'Assassin, rôle pour lequel il a reçu le César du meilleur acteur en 1977.
À partir de 1964, le film Le Gendarme de Saint-Tropez de Jean Girault le révèle au grand public[16]. Interprète de l'adjudant Gerber, Galabru retrouve Louis de Funès rencontré dans Nous irons à Deauville en 1962, ce dernier l'engageant régulièrement par la suite dans ses films, ayant beaucoup d'estime pour lui, le considérant comme un nouveau « Raimu avec un coin de rêve dans l'œil »[17]. Le reste de la troupe est joué par Guy Grosso, Michel Modo, Jean Lefebvre et Christian Marin, Galabru citant en 2012 un producteur : « Tu me prends Louis de Funès, et je ne veux que des ringards autour[16]. » Le succès du film, qui récolte 7 800 000 entrées, lui permet de devenir le film le plus vu en France de l'année, amorçant ainsi la production de cinq suites, le dernier datant de 1982, Galabru étant l'un des quatre membres du premier film présent dans chaque volet, les autres étant Louis de Funès, Guy Grosso et Michel Modo, à cela s'ajoutent au compte-gouttes à partir du cinquième volet, Maurice Risch, Jean-Pierre Rambal et Patrick Préjean[16]. Au total, la saga récolte 35 000 000 entrées en France[16]. Au sujet de son comparse de Funès : « c'était un type charmant. Il fallait se pincer pour savoir que c'était la vedette. Du moment où on était comédiens, on était copains avec lui, très simplement […] Il a fait des gestes formidables pour moi. C'était la vedette, c'était lui qui attirait le monde. Les autres, on était les ringards comme ils disaient. C'est lui qui a demandé à ce que mon nom soit au-dessus du titre avec lui, c'est très rare[16]. »
Il joue ensuite plusieurs rôles dramatiques. Il revient au théâtre avec La Femme du boulanger et Le Bourgeois gentilhomme. En 1972, il interprète le rôle du docteur Léon Galipeau dans Viager de Pierre Tchernia.
En 1976, Bertrand Tavernier lui offre le rôle de l'assassin Joseph Bouvier, inspiré par Joseph Vacher, face au juge Rousseau joué par Philippe Noiret, dans son drame Le Juge et l'Assassin[18]. Galabru est sacré l'année d'après dans la catégorie du meilleur acteur, durant la deuxième cérémonie des César[18]. En 1990, il parle de la place de ce rôle dans sa carrière, qui d'après lui, en compte plus d'une centaine de mauvais à l'époque de l'entrevue : « Je me rappelle un vieux comédien, Le Goff, qui n'avait été l'homme que d'un seul rôle. Je me trouvais avec lui devant le tableau de service du Français. Il était très triste : « Vous voyez, je n'ai rien, je ne joue dans rien. ». Et moi, pour lui faire plaisir : « Mais vous avez triomphé dans Le Paquebot Tenacity, de Charles Vildrac. » Et lui : « Comment pouvez-vous vous en souvenir, vous n'étiez pas né… » Le Juge et l'Assassin, c'était jusqu'ici mon Paquebot Tenacity[19]. »
En 1980, il retrouve dans un second rôle Bertrand Tavernier dans le film Une semaine de vacances, porté par Nathalie Baye qui campe une enseignante en plein doute sur sa vocation[20]. Le cinéaste reprend également Philippe Noiret pour son film et déclare au sujet de Galabru : « j’avais envie que Philippe soit dans le film. De la même manière que je souhaitais retrouver Michel Galabru après Le Juge et l’Assassin mais avec un visage qu’il n’avait encore jamais montré. J’ai voulu ici utiliser ses souvenirs personnels de cancre pour qu’il s’empare pleinement de son personnage. Tout son monologue sur la vie d’un cancre est ainsi, pour une large partie, improvisé par lui[20]. »
Durant cette décennie et les suivantes, il est notamment le père conservateur de La Cage aux folles, le commissaire des Sous-doués, le proviseur dans Le bahut va craquer ou encore le papy de Papy fait de la résistance. En 1990, il est le collaborateur dans le film Uranus de Claude Berri dans une distribution qui comprend notamment Gérard Depardieu, Jean-Pierre Marielle, ou encore une fois de plus Philippe Noiret[21],[19]. La même année, le journal Le Monde parle de la prestation du comédien : « En une scène d’Uranus, Michel Galabru est entré sans effraction dans le club des très grands. On ne sait pas exactement pourquoi, ni surtout comment, mais tout à coup le comédien qu'on aime bien, qui se galvaude en grommelant depuis tant d'années, disparaît. Sur l'écran, il y a Monglat, seulement Monglat, le personnage que voulait jouer Claude Berri, un spécimen rare de salaud pitoyable, dégoulinant de l'argent du marché noir et de dégoût de soi. Et Galabru, soudain d'une sobriété impitoyable, est ce Monglat-là. L'émotion qu'il provoque ne trompe pas, Raimu donnait la même : cette façon de tailler un rôle dans la masse, pas en surface, ce regard, cette épaisseur, ce poids inespéré d'humanité[19]… »
En 2003, il tourne avec Gérard Depardieu et Gérard Lanvin dans San-Antonio, et accepte de se faire raser complètement le crâne pour les besoins du tournage[26][source insuffisante]. Cette même année, il se lance dans l'animation pour les besoins du film La Prophétie des grenouilles de Jacques-Rémy Girerd, avec à ses côtés Michel Piccoli, Annie Girardot ou encore Jacques Higelin[27]. En 2005, il prête sa voix au sorcier Zabadie dans le film franco-britannique Pollux : Le Manège enchanté et participe en 2012 au film Louis la chance[28],[29],[30] dont la production est suspendue après sa mort[31]. En 2008, il fait une brève apparition remarquée dans le film Bienvenue chez les Ch'tis de Dany Boon, qui connut un grand succès en salle avec 20 489 303 entrées, en interprétant le rôle de l’oncle de Julie qui se remémore sa jeunesse dans le Nord[32],[33]. Cette scène face à Kad Merad est une parodie de la rencontre du capitaine Willard (Martin Sheen) avec le colonel Kurtz (Marlon Brando), dans Apocalypse Now évoquant « le Nord » et non « l'horreur »[32]. Des petits rôles dans des grands succès, c'est ce qui caractérise également l'année 2009 du comédien, avec des apparitions dans Neuilly sa mère de Gabriel Julien-Laferrière et dans Le Petit Nicolas de Laurent Tirard, ce dernier mettant en scène l'éternel cancre dans le rôle du ministre de l'Éducation nationale[34],[35]. Approchant les 90 ans, Galabru s'exprime en 2010 au sujet de ses rôles devenus moindres avec le temps : « Je suis un type qui va mourir, parce que j'arrive à un âge ou on ne peut plus espérer grand-chose. Maintenant, on me fait jouer des cadavres et je les joue très bien. On sait que ça va se terminer comme ça. Y'en a pas beaucoup qui peuvent voir la gueule qu'ils feront à ce moment-là »[14].
Le , Michel Galabru joue la pièce Le Voyage de Monsieur Perrichon au festival de Ramatuelle, dans le théâtre de Verdure[36],[37]. Après la représentation, alors que le comédien salue le public, une délégation de quatre gendarmes de la véritable brigade de Saint-Tropez monte sur scène pour lui décerner le titre honorifique d'« adjudant d'honneur de la gendarmerie nationale » et lui remettre un képi d'adjudant, en hommage à son rôle de l'adjudant Gerber dans Le Gendarme de Saint-Tropez[36],[37]. Ému, Michel Galabru déclare avec humour « C'est un retour glorieux au passé. Hélas, nous ne sommes qu’un ou deux survivants ! Et regardez dans quel état que je suis » avant de conclure : « Cet honneur, je le reçois avec beaucoup de plaisir et je vous remercie infiniment »[36],[37]. Ce sont les directeurs du festival de Ramatuelle, Jacqueline Franjou et Michel Boujenah, qui sont à l'origine de cette surprise[36],[37].
À 90 ans en 2012, Michel Galabru est sur tous les fronts, comme de nouveau au cinéma avec La Mémoire dans la chair de Dominique Maillet[39]. À la télévision, il apparaît entre 2012 et 2014 dans quelques épisodes de la série comique Scènes de ménages, rendant alors visite au couple fictif Marion Game et Gérard Hernandez[40],[41]. Jouant un ancien collègue gendarme de ce dernier, Galabru a pour partenaire Claude Gensac qu'il a côtoyé dans la série de films Le Gendarme de Saint-Tropez[40]. Toujours dans la comédie, il apparaît dans l'épisode Bref. Y a des gens qui m'énervent de la série Bref., de et avec Kyan Khojandi[41]. Changement de registre complet, puisqu'il campe un tueur en série et violeur le temps d'un épisode de la troisième saison de la série policière Profilage[42]. Enfin, il apparaît dans la web-série Storsky et Futch, le court métrage Le Jeu de cette famille, et au théâtre avec La Femme du boulanger puis Tartarin de Tarascon retransmis en direct sur France 2.
Par décret du , il est élevé à la dignité de grand officier de l'ordre national du Mérite[43]. La même année, il retrouve une dernière fois Gérard Depardieu dans le film de boulisteLes Invincibles de Frédéric Berthe, dans lequel il tient le rôle du président de la fédération de pétanque[44].
Du 22 au , il préside le jury de la 27e édition du Festival international du film de Vébron, en Lozère, aux côtés de sa fille Emmanuelle et des actrices Sophie Barjac, Alice Béat et du jeune comédien Nassim Boutelis[45]. Un hommage lui est rendu avec la projection du film Le Juge et l'Assassin.
Début 2017, il apparaît de manière posthume dans son propre rôle, pour les besoins du film d'Édouard BaerOuvert la nuit[46].
En 1985, il achète le théâtre de Dix Heures pour en faire un tremplin pour les jeunes auteurs et comédiens, sous la direction de son fils Jean Galabru, mais ne parvient à l'exploiter que durant quatre années.
Au milieu des années 1980, il crée « Les estivales de Malaucène », dans le Vaucluse. Ce festival qui réunit plus de 50 000 spectateurs, accueille de nombreuses personnalités et amis de Michel dont Rosy Varte, Micheline Dax ou encore Yolande Folliot, mais cesse au bout de 8 ans.
En 2014, il remonte sur scène au théâtre avec Les Diablogues après plus de soixante ans sur les planches. Michel Galabru adore jouer les pièces de Marcel Pagnol, comme le prouvent ses rôles au théâtre entre 1980 et 2015.
À la fin 2014, l'acteur joue Cancre, un texte autobiographique dans lequel il revient avec humour sur sa carrière, mais il met fin aux représentations prématurément en [50].
En 2015, il interprète son dernier rôle titre, Jofroi, adapté de l’œuvre de Marcel Pagnol, mise en scène par Jean-Claude Baudracco[51].
Vie privée
Marié à Anne Jacquot, Michel Galabru a deux fils, Jean (né en 1960) et Philippe (né en 1970). Il rencontre ensuite sa seconde femme, Claude Etevenon[52] (1943-2015), ex-juge d'instruction avec laquelle il aura une fille, Emmanuelle (née en 1976).
Devenu âgé, Michel Galabru a confié avoir toujours souffert de l'image de pitre, juste bon à amuser la galerie, que lui renvoyaient les gens depuis son enfance. Il concevait une grande amertume de ce que les autres n'ont jamais compris que, derrière le masque du « rigolo » affiché par défaut, il y avait eu un enfant conscient de ses faiblesses (notamment scolaires) qui lui causaient beaucoup de souffrances intérieures. Faire rire ses camarades de classe était un exutoire et aussi une manière de se faire remarquer et apprécier malgré tout... et faute de mieux. Comme il le disait lui-même : « il n'y a pas de cancre heureux, c'est une image folklorique et littéraire », égratignant à dessein le poème de Jacques Prévert.
Mort et obsèques
Michel Galabru meurt à Paris le à l'âge de 93 ans[53].
Ses obsèques sont célébrées le en l'église Saint-Roch, dans la même ville, en présence de nombreuses personnalités du monde de la culture et de la ministre de la Culture Fleur Pellerin[54].
Après avoir été incinéré[55] dans l'intimité, ses cendres sont inhumées au cimetière de Montmartre[56], dans la 32e division, aux côtés de son épouse. Leur amie Jacqueline Jehanneuf les rejoint dans le même caveau à sa mort en 2018.
Analyse
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Son choix entre le grand écran et les planches
Au sujet du cinéma et du théâtre, l'acteur déclare : « Le cinéma, c'est fait pour gagner de l'argent. Le théâtre, c'est l'art du comédien ; le cinéma celui du metteur en scène »[57]. Sur sa carrière personnelle : « Je n’ai pas trouvé ma place au cinéma. Je suis connu parce que j’étais à côté de Louis de Funès, mais sinon, personnellement, je n’ai pas fait une très bonne carrière cinématographique. J’ai eu un ou deux bons films, ce qui est déjà pas mal, j’ai des camarades qui n’ont pas eu cette chance. Le Juge et l'Assassin, Uranus, Le Viager...mais, j’ai eu 10 ans d’interruption sans tourner au cinéma ou à la télé, même pas un jour ! Et là, j’ai repris, mais un jour avec Les Ch’tis, deux jours avec Le Petit Nicolas… Bref, ce n’est rien. C’est le théâtre qui me nourrit[58]. »
Les pourquoi des nanars
Michel Galabru n'a jamais caché que sa participation à de nombreux nanars était uniquement due à des raisons pécuniaires[48],[14].
En 1990, recevant alors d'excellents retours pour son rôle dans le film Uranus de Claude Berri, il parle de ces films pour le journal Le Monde : « Ces films auxquels vous pensez, je les appelle des « ménages ». Dans notre jargon, « faire un ménage » signifie qu'on n'est pas vraiment impliqué, on passe chercher le chèque… Mon excuse, c'est que ma tête convenait pour toute une série de gaudrioles un peu franchouillardes, et il faut bien avouer que plus c'était mauvais, plus c'était payé. Mon frère, qui est médecin à Troyes, avait pris l'habitude de me dire : « Quand tu es à l'affiche, on sait qu'il ne faut pas y aller. » Combien j'en ai tourné de mauvais ? Je ne sais pas, il paraît que c'est écrasant, 150, 160 peut-être, mais n'oublions pas que là-dedans, il y a des rôles d'une demi-journée. Au cours de ma carrière, je signale tout de même que j'ai fait huit films gratuitement, pour faire plaisir, et que dans certains je suis allé jusqu'à payer mon costume… L'homme n'est pas complètement mauvais[19]. »
Il en parle également en 1998 avec Télérama : « j'en avais tellement marre de ces problèmes d'argent que je signais tous les contrats. N'importe quoi. Deux-trois jours par-ci, par-là, à faire l'imbécile dans des films insipides dont je ne connaissais pas toujours l'histoire. […] Enfin, il faut reconnaître que ces navets m'ont permis de durer, de subsister, d'attendre qu'on me propose quelque chose de mieux »[48]. Il dira également à une autre reprise : « Quand le fisc tape à votre porte et que vous n'avez pas un sou et qu'on vous propose justement la possibilité de payer, moi je me lance dans l'aventure[14]. »