Share to: share facebook share twitter share wa share telegram print page

Benoît Magimel

Benoît Magimel
Description de cette image, également commentée ci-après
Benoît Magimel lors de l'avant-première de La Passion de Dodin Bouffant au Festival de Tokyo 2023.
Nom de naissance Benoist René Christian Magimel
Naissance (50 ans)
Paris 14e, France
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession Acteur
Films notables La vie est un long fleuve tranquille
La Pianiste
La Tête haute
De son vivant
Pacifiction : Tourment sur les Îles
Séries notables Marseille

Benoît Magimel, né le à Paris, est un acteur français.

Révélé à l'âge de treize ans dans le film La vie est un long fleuve tranquille (1988), il a notamment travaillé à plusieurs reprises sous la direction des réalisateurs Florent-Emilio Siri (quatre films et une série), Claude Chabrol (trois films), Emmanuelle Bercot (trois films), Olivier Dahan (deux films) et Nicole Garcia (deux films).

Son jeu d'acteur lui a valu plusieurs distinctions, dont le prix d'interprétation masculine du Festival de Cannes en 2001 pour La Pianiste, le César du meilleur acteur dans un second rôle en 2016 pour La Tête haute avant d'obtenir deux César du meilleur acteur consécutifs, en 2022 pour De son vivant et en 2023 pour Pacifiction : Tourment sur les Îles.

Biographie

Jeunesse et débuts précoces

Benoît Magimel est né dans le 14e arrondissement de Paris[1] d'une mère infirmière[2] et d'un père employé de banque. Il est d'ascendance française par trois de ses grands-parents, et son grand-père maternel aurait des origines juives hongroises[3]. Il a un frère, Arnaud, et une sœur, Bénédicte.

À l'âge de 9 ans, il est repéré par Bixente Studio, société de production cinématographique, pour jouer dans le moyen métrage Guksy le clown. Il incarne le héros, un jeune garçon cynique et désabusé. Ce rôle marque ses premiers pas dans l'industrie audiovisuelle.

À l'âge de 13 ans, il décroche son premier rôle au cinéma dans la comédie d'Étienne Chatiliez, La vie est un long fleuve tranquille où il incarne « Momo » Groseille.

À 16 ans, alors en classe de première, il décide d'arrêter sa scolarité[2] pour devenir comédien.

Révélation critique (années 1990)

trois jeunes adultes attablés dans un restaurant
L'acteur (à gauche) avec le réalisateur Simon Lelouch (au centre) au Festival des Passions pour le court-métrage d'Aubagne, au début des années 1990.

Dès son deuxième film, son nom figure en haut de l'affiche : en 1989, il joue dans la comédie Papa est parti, maman aussi, de Christine Lipinska, aux côtés de Sophie Aubry et Jérôme Kircher.

Il parcourt la décennie en multipliant les rôles, à la télévision comme au cinéma, grandissant devant la caméra, souvent sous la direction de grands cinéastes.

L'année 1995 le voit évoluer dans deux productions remarquées : il partage l'affiche du film d'auteur La Fille seule, de Benoît Jacquot, avec Virginie Ledoyen et fait une courte apparition remarquée dans un futur film culte, La Haine, de Mathieu Kassovitz.

En 1996, il joue avec Catherine Deneuve, Daniel Auteuil et Laurence Côte dans Les Voleurs, d'André Téchiné, qui lui vaut une nomination au César du meilleur espoir masculin 1997.

Il accède alors à des premiers rôles, souvent dans un registre âpre et violent : en 1998, il partage l'affiche du thriller Déjà mort, d'Olivier Dahan, avec Romain Duris et Zoé Félix ; il joue aussi dans le drame Une minute de silence, réalisé par Florent-Emilio Siri, qui va devenir l'un de ses réalisateurs fétiches.

L'année suivante, il partage l'affiche du drame historique Les Enfants du siècle avec Juliette Binoche. Sous la direction de Diane Kurys, il y incarne Alfred de Musset.

Il conclut la décennie avec le drame Selon Matthieu, réalisé par Xavier Beauvois, où il incarne l'amant de Claire, jouée par Nathalie Baye. Par ailleurs, il surprend en incarnant Louis XIV dans le drame musical Le roi danse, réalisé par Gérard Corbiau.

La décennie suivante lui permet d'enchaîner des films de plus en plus remarqués.

Confirmation dramatique (années 2000)

l'acteur en plan poitrine, smoking, chemise et nœud papillon noirs
Benoît Magimel au festival de Cannes 2001, pour la présentation de La Pianiste.

En 2001 on le voit jouer l'amant de l'héroïne, interprétée par Isabelle Huppert, du drame applaudi La Pianiste, réalisé par Michael Haneke. Il obtient le prix d'interprétation masculine du Festival de Cannes en 2001 pour sa performance. Puis en 2002, il retrouve Florent-Emilio Siri pour le remarqué film d'action Nid de guêpes.

En 2003, il partage l'affiche du drame Errance avec Laetitia Casta. Puis il donne la réplique à Jacques Villeret et André Dussollier pour le drame historique Effroyables Jardins, de Jean Becker. enfin, il retrouve Nathalie Baye et Claude Chabrol pour le drame La Fleur du mal.

Il poursuit sur cette lancée en 2004 avec le thriller Les Rivières pourpres 2 : Les Anges de l'apocalypse, réalisé par Olivier Dahan, et où il a pour partenaire Jean Reno, puis en étant opposé par Claude Chabrol cette fois à Laura Smet pour le drame La Demoiselle d'honneur.

Il enchaîne en 2005 avec le thriller Trouble, avec Natacha Régnier, puis en partageant l'affiche de la superproduction Les Chevaliers du ciel avec Clovis Cornillac.

Cette même année, dans le cadre d'un projet de film sur la vie de Jacques Mesrine porté par Barbet Schroeder, il est pressenti pour endosser le rôle du gangster à l'écran après le désistement de Vincent Cassel. Mais Benoît Magimel refuse le rôle, expliquant ne pas se sentir assez mûr et ressemblant pour interpréter Jacques Mesrine auquel il attribue « un physique incontournable, […] une force de la nature »[4],[N 1].

L'année suivante, il fait partie de la distribution chorale du drame Selon Charlie, de Nicole Garcia, puis incarne le héros du film d'action à petit budget Fair Play, réalisé par Lionel Bailliu.

L'année 2007 est marquée par la sortie de quatre longs-métrages : en janvier, il mène le polar Truands, de Frédéric Schoendoerffer ; en août, il donne la réplique à Ludivine Sagnier pour La Fille coupée en deux, de Claude Chabrol ; en octobre, il retrouve Florent-Emilio Siri pour le drame historique L'Ennemi intime ; et décembre, il joue dans le drame 24 mesures, de Jalil Lespert.

En 2008, le romancier Michel Houellebecq le dirige dans l'adaptation cinématographique de l'un de ses best-sellers, La Possibilité d'une île. Puis Barbet Schroeder l'amène au Japon pour le thriller Inju : la Bête dans l'ombre, tiré du roman d'Edogawa Ranpo.

Il conclut la décennie avec quatre travaux : il partage l'affiche du thriller Sans laisser de traces avec François-Xavier Demaison et tient le rôle-titre du thriller L'Avocat, de Cédric Anger. Mais surtout, il revient enfin à la comédie avec deux films : il partage l'affiche de Mon pote, de Marc Esposito, avec Édouard Baer, mais surtout Guillaume Canet l'intègre à la bande d'acteurs de sa comédie dramatique à succès populaire, Les Petits Mouchoirs.

Consécration (années 2010)

En 2010, il est la voix de la poupée Ken dans le film Pixar de Toy Story 3.

En 2011, il est secondé par Diane Kruger pour le thriller géopolitique Forces spéciales, puis retrouve Jalil Lespert pour le drame intimiste Des vents contraires, qui l'oppose à Isabelle Carré. Enfin, il prête sa voix au jeu vidéo Call of Duty: Modern Warfare 3.

gros plan de l'acteur devant une banderole de festival
Benoit Magimel au festival international du film francophone de Namur 2012, dont il est l'invité pour une rétrospective sur sa carrière.

L'année 2012 le voit collaborer une nouvelle fois avec Florent-Emilio Siri pour le biopic Cloclo, où il incarne le producteur Paul Lederman. Une prestation saluée par une nomination au César du meilleur acteur dans un second rôle en 2013. L'année suivante, Diane Kurys l'oppose à Mélanie Thierry pour la romance Pour une femme. Puis en 2014, il joue dans le thriller La French, porté par Jean Dujardin.

L'année 2015 le voit défendre deux films : la comédie dramatique On voulait tout casser, où il côtoie Kad Merad et Charles Berling, mais surtout le drame La Tête haute, d'Emmanuelle Bercot. Sa performance d'éducateur spécialisé est saluée par le César du meilleur acteur dans un second rôle 2016.

Il retrouve aussitôt la cinéaste pour le drame La Fille de Brest, porté par Sidse Babett Knudsen. Puis c'est Frédéric Schoendoerffer qui le dirige de nouveau pour le thriller d'action Le Convoi. Mais surtout, l'acteur incarne le héros de la nouvelle série Marseille, développée par Florent-Emilio Siri pour Netflix. L'acteur y côtoie Gérard Depardieu et Géraldine Pailhas.

Il se fait alors plus rare au cinéma : en 2017, il tient un second rôle dans le drame La Douleur, porté par Mélanie Thierry, puis incarne le protagoniste du polar Carbone, qui marque sa première collaboration avec Olivier Marchal.

Puis en 2019, il retrouve la bande des Petits Mouchoirs pour la suite Nous finirons ensemble, toujours réalisée par Guillaume Canet. Mais la série Marseille ne connaîtra pas de troisième saison, à la suite de trop mauvaises critiques[5].

En 2022, il reçoit le prix Lumière du meilleur acteur ainsi que le César du meilleur acteur pour De son vivant, d'Emmanuelle Bercot dans lequel il incarne un homme atteint d'une maladie incurable[6],[7].

En 2023, il remporte à nouveau le prix Lumière et le César du meilleur acteur pour son rôle d'agent de l'État français aux méthodes opaques sur une île polynésienne dans Pacifiction : Tourment sur les Îles du réalisateur catalan Albert Serra (film présenté en compétition au Festival de Cannes 2022 et récompensé du Prix Louis-Delluc).

Il devient le premier comédien de l'histoire de la Cérémonie (hommes et femmes réunis) à obtenir le César du meilleur premier rôle deux années de suite.

Vie privée

L'acteur avec son ex-compagne Juliette Binoche au festival du film de Cabourg 2015.

Benoit Magimel a une fille, Hana, née le [8], qu’il a eue avec l'actrice Juliette Binoche, rencontrée sur le tournage des Enfants du siècle — ils se sont séparés en 2003. Il a une autre fille avec l'actrice Nikita Lespinasse, Djinina, née le . En , il est aperçu durant la cérémonie des César avec sa nouvelle compagne, Margot Pelletier[9], qu'il épouse le .

Décorations

Affaires judiciaires

Le vendredi , il est placé en garde à vue après avoir renversé une femme de soixante-deux ans à Paris, sur le boulevard Exelmans alors qu'il conduit, sans permis, une voiture de location. Il est accusé de « délit de fuite », « blessures involontaires » et « conduite malgré annulation du permis de conduire ». Des traces de cocaïne sont trouvées dans les analyses faites sur l'acteur[12],[13]. La sexagénaire, blessée aux jambes, est hospitalisée[14]. En , il est condamné en appel à 5 000  d'amende pour avoir renversé la piétonne et 1 200  d’amende pour conduite sous stupéfiants[15],[16].

Le , il est de nouveau interpellé dans Paris à bord de sa voiture et en compagnie d'un autre homme alors qu'il conduit à contre-sens dans une rue à sens unique. Des pochons de poudre blanche contenant de l'héroïne sont retrouvés sur lui bien qu'il soit contrôlé négatif au test salivaire. Il est alors condamné à trois mois de prison avec sursis et obligations de soin pour possession de stupéfiants[17].

Filmographie

Cinéma

Télévision

Doublage

Cinéma

Jeu vidéo

Distinctions

l'acteur en gros plan, souriant, roux avec des lunettes teintées
Benoît Magimel au déjeuner des nommés des César 2016.

Récompenses

Nominations

Notes et références

Notes

  1. Vincent Elbaz sera lui aussi approché pour prêter ses traits au criminel, avant que le projet de Barbet Schroeder ne soit abandonné, puis repris par le réalisateur Jean-François Richet, qui verra la consécration de Vincent Cassel dans le rôle-titre, récompensé par un César du meilleur acteur.

Références

  1. Les Gens du Cinéma
  2. a et b « Benoît Magimel - Sa bio et toutes ses news people », sur elle.fr, (consulté le ).
  3. Catherine Schwaab, « Benoît Magimel, le nouveau dur au cœur tendre », sur Paris Match, (consulté le ).
  4. « Benoît Magimel (Trouble) », sur ecranlarge.com via Internet Archive, (consulté le ).
  5. Vincent Gibert, « Netflix annule la saison 3 de "Marseille", selon "Première" », Le Huffington Post,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « César 2022 : le sacre de Valérie Lemercier et Benoît Magimel », sur LEFIGARO, (consulté le )
  7. « Cinéma. César 2022 : Benoît Magimel et Valérie Lemercier sacrés, découvrez le palmarès complet », sur www.lejsl.com (consulté le )
  8. « Juliette Binoche : Olivier Martinez, Benoît Magimel... Les hommes de sa vie », sur Puretrend.com, (consulté le ).
  9. « Photos – Benoît Magimel très amoureux de sa compagne Margot », Gala.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Arrêté du 9 juillet 2013 portant nomination ou promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres », sur culturecommunication.gouv.fr, (consulté le )
  11. Arrêté du portant nomination ou promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres
  12. « La face cachée de Benoît Magimel », sur parismatch.com, (consulté le ).
  13. « Le week-end agité de Benoît Magimel », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  14. « Benoît Magimel en garde à vue après un délit de fuite », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  15. « Piétonne renversée. Amende plus lourde en appel pour Benoît Magimel », ouest-france.fr, .
  16. « Benoît Magimel face à la justice : sa condamnation alourdie en appel ! », Pure People,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. « Stupéfiants : l'acteur Benoît Magimel condamné à 3 mois de prison avec sursis », Le Parisien,‎ (lire en ligne).
  18. a et b « Benoît Magimel, César du meilleur acteur dans un second rôle », sur lepoint.fr (AFP), (consulté le ).

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Kembali kehalaman sebelumnya