D'argent à une mer au naturel ; au chef parti: au 1) de sable à trois abeilles mal ordonnées d'or ; au 2) tiercé en pal de sinople, d'argent et de gueules.[1]
L'ancêtre de la famille serait un certain Herz Mayer[3], qui aurait pris le nom toponymique de « Reinach » avant 1741, date à laquelle la présence de Jekel Reinach est attestée au sein de la communauté juive de Mayence[4].
Petit-fils d'Herz Mayer, le marchand Joseph-Jacob Reinach (1781-1856) s'installe à Francfort-sur-le-Main, où il épouse Thérèse May (1785-1859), fille d'un riche banquier de cette ville[3]. En 1814, Thérèse Reinach a donné naissance à deux garçons jumeaux, Adolf et Hermann, auteurs des deux branches ci-dessous. Le second puis deux des fils du premier se sont fixés en France au milieu du XIXe siècle[4].
Branche d'Adolf von Reinach
Adolf Reinach (1814-1879), banquier et consul de Belgique à Francfort, a changé son patronyme en « von Reinach » après avoir été anobli et créé baron en Italie en 1866. Confirmé en 1867 par le roi de Prusse, ce titre est héréditaire. Adolf est le père de :
Lucien de Reinach (1864-1909), administrateur colonial en Indochine.
Albert von Reinach (1842-1905), banquier et géologue ;
Oscar, 4e baron de Reinach (1845-1922), banquier, a été créé comte romain de Reinach [de] Cessac par le pape Léon XIII en 1885. Le , à Paris, il a épousé Jeanne Félicie Marie Alice Lacuée de Cessac (1846-1920), dont la mère est née Montesquiou-Fezensac[6]. Converti au catholicisme[7], Oscar de Reinach-Cessac est le père de :
Pierre Adolphe Paul Marie (1883-1969), époux d'Antoinette Costa de Beauregard (1899-1991), dont postérité ;
Gérard Jacques Paul Marie (1884-1915), mort au champ d'honneur en 1915, sans postérité ;
Gaston Arthur Antoine (1887-1971), sans postérité[8].
Hermann-Joseph Reinach (1814-1899), frère jumeau d'Adolf, établi à Paris en 1845, a épousé Julie Büding, fille d'un banquier de Cassel[3]. Ils ont eu trois fils :
Joseph Reinach (1856-1921), avocat, journaliste et homme politique, témoin de l'affaire Dreyfus, époux d'Henriette Reinach (1866-1918), fille de son cousin Jacques, et père de :
Julie Reinach (1885-1971), épouse de Pierre Goujon (1875-1914) ;
Olivier Reinach (1901-1971)[10],[11], ingénieur agronome, membre des Forces françaises libres[15], époux après guerre de Andrée Adèle Louise Xambeu (1907-1992)
↑Blasonnement corrigé par rapport à celui donné par Rietstap, à savoir : D'argent à une mer agitée au naturel, en pointe ; au chef parti : a. de sable à trois abeilles mal ordonnées d'or ; b. tiercé en pal de sinople, d'argent et de gueules. (Rietstap, p. 544).
↑ ab et cCorrine Casset, « Joseph Reinach avant l'affaire Dreyfus : un exemple de l'assimilation politique des juifs de France au début de la Troisième République », Positions des thèses soutenues par les élèves de la promotion de 1982 pour obtenir le diplôme d'archiviste paléographe, Paris, École des Chartes, 1982, p. 51 et seq.
↑Les deux portraits en pendants de M. et Mme de Reinach-Cessac par Emil Fuchs (1904), ainsi qu'un portrait de groupe de leurs fils Pierre, Gérard et Gaston par Camille Melnick (1890), ont figuré à une vente aux enchères à Paris le .
↑ abc et dAnatole Stébouraka, « Livres et archives des Reinach spoliés sous l’occupation et retrouvés à Minsk (Belarus) », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 159, no 3, , p. 1089–1115 (DOI10.3406/crai.2015.94842, lire en ligne, consulté le )
↑François Boulet, Leçon d'histoire de France : Saint-Germain-en-Laye, des antiquités nationales à une ville internationale, Presses Franciliennes, 2006.
↑(en) Gilbert Michlin, Of No Interest to the Nation: A Jewish Family in France, 1925-1945 : a Memoir, Wayne State University Press, (ISBN978-0-8143-3227-6, lire en ligne), p. 122
Livres et archives des Reinach spoliés sous l’occupation et retrouvés à Minsk (Belarus), Anatole Stébouraka, Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres Année 2015 159-3 pp. 1089-1115, https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_2015_num_159_3_94842