Gouvernement Raymond Barre (1)Gouvernement Raymond Barre I
Le Premier ministre Raymond Barre en 1977.
Le premier gouvernement Raymond Barre est le 12e gouvernement de la Ve République française. Cet article présente la composition du gouvernement français sous le Premier ministre Raymond Barre du au , pendant la présidence de Valéry Giscard d'Estaing (1974-1981)[1]. Il s’agit du premier gouvernement de Raymond Barre. Contexte de formationContexte politique et économiqueRaymond Barre est nommé à la suite de la démission de Jacques Chirac qui, en tant que dirigeant du RPR, assurait le maintien de la coalition entre l'UDF et le parti gaulliste. Présenté par le Président comme « le meilleur économiste de France » et « Joffre de l'économie », son objectif est de réduire l'inflation, rétablir l'équilibre de la balance commerciale et faire augmenter les investissements[2]. Choix des ministresFéminisation du gouvernementLe gouvernement compte quatre femmes ministres : Simone Veil, ministre de la Santé, Françoise Giroud, secrétaire d'État à la Culture, Alice Saunier-Seité, secrétaire d'État aux universités et Christiane Scrivener, secrétaire d’État à la Consommation. CoalitionDiscours de politique généraleRaymond Barre prononce son discours de politique générale le 5 octobre 1976. Il y définit ses cinq priorités économiques : le « retour à l’équilibre budgétaire et modération de la croissance de la masse monétaire ; action directe sur les prix, d’abord par leur gel temporaire, puis par la réduction de la taxe sur la valeur ajoutée et une hausse limitée des tarifs publics ; action sur la croissance des revenus nominaux par la fixation du principe du maintien du pouvoir d’achat, des rémunérations ; action sur la consommation d’énergie, pour faciliter le redressement de notre commerce extérieur ; initiations aux investissements et aux exportations pour soutenir la croissance »[2]. Il pointe également du doigt les problèmes structurels du marché du travail français, parmi lesquels l'augmentation de la population active avec l'arrivée croissante des femmes sur le marché du travail, le refus par beaucoup de jeunes des emplois manuels et une inadéquation entre l'offre et la demande de travail du fait d'une mauvaise politique de formation. Composition initialeRaymond Barre est nommé Premier ministre par un décret du [3] et les membres du gouvernement par un décret en date du [4],[5]. Premier ministre
Ministres d'ÉtatMinistresMinistre délégué
Secrétaires d'ÉtatModificationsRemaniement du 20 décembre 1976Ce remaniement du [6] vise à nommer un nouveau membre du gouvernement :
Répartition partisane
ActionsRaymond Barre fait de la lutte contre l’inflation une de ses priorités. Il n'utilise que peu la politique monétaire, car, au lieu de laisser jouer la politique monétaire en augmentant les taux d'intérêt, il décide d'un blocage des prix jusqu'à la fin de l'année 1976 ; il bloque également les tarifs publics jusqu'à la mi-1977. Le 15 septembre 1976, Raymond Barre fait voter de nouvelles hausses d'impôt afin de lutter contre le déficit public[7]. Le 1er janvier 1977, toutefois, le taux de TVA passe de 20% à 17,6%[7]. Les résultats sont lents à arriver, car l'inflation ne chute que de 0,5 points entre 1976 et 1978 (9,6 % à 9,1 %)[2]. Le Premier ministre s'attaque au problème de l'emploi des jeunes à travers les "pactes pour l'emploi". Le premier est mis en place en 1976 pour 1977-1978, suivi de deux autres (1978-1979 et 1979-1980). Adressés aux jeunes entre 16 et 25 ans, puis à partir du deuxième pour les mères seules, ces pactes sont fondés sur une exonération des charges, de la simplification du contrat de travail avec la création de CDD de six mois, et un volet "formation" centré sur l'apprentissage. Cela n'empêche pas à terme le chômage d'augmenter, car il passe de 3,8 % lorsque le gouvernement est formé à 5,3 % en 1980. Analyse de la popularitéDémissionLa démission de ce gouvernement est publiée au JO du . Raymond Barre est reconduit dans ses fonctions de Premier ministre et forme le gouvernement Raymond Barre 2. Notes et références
Voir aussiBibliographie
Lien externe
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