Sergio Pérez en pole position, pour la troisième fois de sa carrière, Fernando Alonso à ses côtés en première ligne, Carlos Sainz Jr. devant Kevin Magnussen sur la deuxième ligne, suivis par Pierre Gasly et George Russell : la composition du haut de la grille de départ est la résultante directe de l'impossibilité pour Charles Leclerc et Max Verstappen d'aller au bout de leurs deuxièmes tentatives en Q3 ; le Monégasque perd le contrôle de sa SF-23 dans le virage no 7 et tape les protections par l'arrière, ce qui provoque un drapeau rouge définitif à une minute trente du terme de la séance, alors que Verstappen, parti à la faute lors de sa première tentative, fonçait vers un probable meilleur temps, ayant réalisé en Q2 un chrono meilleur de celui valant à Pérez son départ en tête. Avec sa performance en première tentative, Leclerc est en quatrième ligne devant Esteban Ocon ; Verstappen part neuvième, accompagné en cinquième ligne par Valtteri Bottas qui comme lui, n'a pas pu effectuer de tour lancé.
Remonté de la neuvième à la seconde place en seulement quinze tours, Max Verstappen prend le meilleur sur son coéquipier Sergio Pérez pour remporter sa troisième victoire de la saison, la trente-huitième de sa carrière ; il égale ainsi le total de succès au volant d'une Red Bull, du quadruple champion du monde Sebastian Vettel. Derrière ce quatrième doublé en cinq courses de l'écurie de Milton Keynes, toujours invaincue, Fernando Alonso monte sur son quatrième podium de l'année, bien que son Aston Martin accuse plus de vingt-cinq secondes de retard.
Au départ, Pérez garde les commandes devant Alonso et Sainz, alors que Verstappen, chaussé de pneus durs, choix le plus judicieux puisque ceux-ci ne subissent pratiquement aucune dégradation au contraire de la gamme medium, entame sa remontée expresse vers l'avant de la course avec, notamment, un double dépassement sur Leclerc et Magnussen alors en pleine bagarre, au quatrième tour. Au quatorzième et quinzième passages, grâce à son aileron arrière mobile, Verstappen double Sainz puis Alonso et revient à moins de quatre secondes de la tête. Pérez change ses medium pour des durs au vingtième tour tandis que Sainz, qui l'imite, écope de cinq secondes de pénalité pour un excès de vitesse dans la voie des stands. Désormais leader, Verstappen construit sa victoire en maintenant jusqu'au quarante-cinquième passage, avec ses pneus durs du départ, un écart d'environ dix-huit secondes sur Pérez ; les Red Bull RB19 s'échangent les records du tour et tournent une seconde plus vite que le reste du plateau. Après qu'il chausse ses pneus medium, à douze boucles du terme, le Néerlandais n'a besoin que de deux tours pour dépasser son coéquipier et remporter l'épreuve en s'attribuant le point bonus à un tour de l'arrivée.
Derrière, Alonso tire une nouvelle fois son épingle du jeu en menant une course solitaire, loin des RB19 mais loin devant Sainz, puis Russell qui dépasse la Ferrari au trente-sixième tour pour s'emparer de la quatrième place. Le vétéran espagnol a même le temps d'observer les écrans géants pour saluer une belle manœuvre de dépassement de son coéquipier Lance Stroll. En vue de l'arrivée, Hamilton dépasse Leclerc pour le gain de la sixième place. Après avoir roulé en meilleure position durant la course, les Alpine de Pierre Gasly et Esteban Ocon terminent huitième et neuvième, alors que Magnussen, parti quatrième, sauve le point de la dixième place devant un petit train de DRS constitué de Yuki Tsunoda et de Lance Stroll.
Les trois premiers du championnat du monde confortent leurs positions, Verstappen (119 points) a désormais 14 unités d'avance sur Pérez (105 points), suivi d'Alonso (75 points). Hamilton conserve sa quatrième place (56 points) devant Sainz (44 points), Russell (40 points), Leclerc (34 points), Stroll (27 points), Norris (10 points) et Gasly, dixième avec 8 points. Red Bull Racing, toujours invaincu, occupe la tête du classement des constructeurs avec 224 points, loin devant Aston Martin (102 points), Mercedes (96 points) et Ferrari (78 points). McLaren, cinquième avec 14 points, voit Alpine revenir à égalité de points ; suivent Haas (8 points), Alfa Romeo (6 points), AlphaTauri (2 points) et Williams (1 point).
Contexte avant la course
Trois semaines seulement avant la tenue du Grand Prix, le circuit urbain est totalement inondé, la Floride étant victime d'inondations très importantes. Fort Lauderdale, situé à proximité, a déclaré l'état d'urgence en raison de précipitations historiques. Alors que ni les responsables de la Formule 1 ni les organisateurs de la course n'ont encore fait de commentaire, les ouvriers chargés de l'installation des infrastructures déclarent que plusieurs d'entre elles seront à remplacer[3],[4],[5].
Cette situation catastrophique avait été évoquée lors de l'édition précédente, lorsque Sebastian Vettel était apparu à Miami avec un t-shirt évoquant le réchauffement climatique et la montée des eaux qui menacent la Floride ainsi qu'avec un casque, orné d'un tuba, indiquant « ACT NOW or swim later »[6],[7],[8].
Dès le début de séance, Nyck de Vries part en tête-à-queue dans un long virage à droite et doit prendre la piste en sens inverse pour se sortir de cette mauvaise passe ; la direction de course relève un « pilotage dangereux » mais ne le sanctionne pas, le pilote n'ayant pas d'alternative pour reprendre la séance. À dix-huit minute du terme, la session est interrompue au drapeau rouge après une sortie de piste de Nico Hülkenberg dans le virage no 3 ; sa Haas VF-23 est légèrement endommagée au niveau de ses roues droites et de son aileron avant[11],[12].
Deuxième séance, le vendredi de 18 h à 19 h
Temps réalisés par les six premiers de la deuxième séance d'essais libres[13]
La séance est interrompue au drapeau rouge à une dizaine de minutes de son terme lorsque Charles Leclerc perd le contrôle de sa Ferrari SF-23 dans le virage no 7 et file droit dans les barrières en Tecpro[14],[15].
Troisième séance, le samedi de 12 h 30 à 13 h 30
Temps réalisés par les six premiers de la troisième séance d'essais libres[16]
Temps minimal à réaliser pour la qualification : 1 min 33 s 478 (107 % de 1 min 27 s 363)
La séance est définitivement interrompue au drapeau rouge à une minute trente de son terme lorsque Charles Leclerc perd le contrôle de sa Ferrari SF-23 dans le virage no 7, comme la veille lors de la seconde séance d'essais, et s'encastre dans les barrières en Tecpro[18],[19].