Le Grand Prix automobile de Monaco2023 (Formula 1 Grand Prix de Monaco 2023) disputé le 28 mai2023 sur le circuit de Monaco, est la 1085e épreuve du championnat du monde de Formule 1 courue depuis 1950. Il s'agit de la soixante-neuvième édition du Grand Prix de Monaco comptant pour le championnat du monde de Formule 1 et la septième manche du championnat 2023. Depuis 2022, le Grand Prix se déroule comme les autres, sur trois jours du vendredi au dimanche (auparavant les premiers essais libres se tenaient le jeudi)[1].
Max Verstappen sort vainqueur d'une Q3 haletante, parvenant à battre Fernando Alonso de 84 millièmes de seconde en toute fin de séance. Alors que Charles Leclerc, au volant d'une SF-23 rétive sur les bosses, prend tous les risques pour réaliser le meilleur temps à deux minutes de la fin, il est devancé de 22 millièmes de seconde par Alonso ; l'Espagnol peut, dès lors, croire qu'il va enfin partir en tête onze ans plus tard au moment où le drapeau à damier s'abaisse. Mais Verstappen doit achever sa deuxième tentative ; s'il accuse encore deux dixièmes de seconde de retard à la sortie du deuxième secteur, il parcourt un dernier secteur ahurissant, touchant deux fois le rail, à la piscine et dans la ligne droite en sortant d'Anthony Noghès, pour obtenir sa première pole position à Monaco, sa troisième de la saison et la vingt-troisième de sa carrière. Leclerc, désormais troisième, est ultérieurement pénalisé d'un recul de trois places pour avoir gêné Lando Norris dans le tunnel lors de la tentative du pilote McLaren. En conséquence, Esteban Ocon part troisième sur la deuxième ligne, devant Sainz. Lewis Hamilton et Charles Leclerc sont en troisième ligne, suivis de Pierre Gasly et George Russell ; les huit premiers se tiennent en une demi-seconde. La cinquième ligne est composée de Yuki Tsunoda et Lando Norris. Accidenté à Sainte-Dévote en Q1, Sergio Pérez s'élance dernier.
Rien ne vient perturber la marche triomphale de Verstappen dans les rues de la Principauté : ni un départ en pneus medium qu'il lui faudra gérer durant plus de cinquante tours, ni la pluie dans les vingt-cinq dernières boucles, ni les contacts avec le rail, ni Fernando Alonso son principal rival dans cette course qui termine à vingt-sept secondes en obtenant son meilleur résultat depuis le Grand Prix de Hongrie 2014. Verstappen obtient ainsi sa trente-neuvième victoire, sa quatrième de la saison et sa seconde à Monaco après 2021 ; il devient le pilote Red Bull le plus victorieux. Esteban Ocon résiste aux assauts de Carlos Sainz durant les trente premiers tours puis de Lewis Hamilton sous l'averse pour accompagner les deux champions du monde sur le podium.
Comme souvent à Monaco, la première partie de la course est peu palpitante, les positions des dix premiers n'évoluant guère même si Sainz tente, à plusieurs reprises, de ravir la troisième place à Ocon. La situation change drastiquement à partir du cinquantième tour, quand quelques gouttes commencent à tomber entre la descente du Portier et l'entrée du tunnel. Alonso s'arrête au cinquante-quatrième tour mais reste en pneus lisses, chaussant les medium tandis qu'au même moment, les pilotes Mercedes et Ocon optent pour des pneus intermédiaires. Une boucle plus tard, alors que l'averse redouble, Verstappen chausse à son tour des pneus sculptés sans perdre les commandes de la course : en effet, Alonso est contraint de faire de même. Alors que les trois premiers conservent leurs positions, Hamilton et Russell ont dépassé les Ferrari dans l'opération. Verstappen roule sans souci vers la première place d'une course menée de bout en bout, Alonso termine deuxième, en solitaire, et Ocon résiste jusqu'au bout à Hamilton qui précède son coéquipier Russell. Leclerc se classe sixième devant Gasly qui devance Sainz victime d'une stratégie hasardeuse. Les pilotes McLaren, Lando Norris et Oscar Piastri profitent de leurs bonnes qualifications pour prendre les derniers points en jeu.
Au classement du championnat, l'avance de Verstappen (144 points) sur son coéquipier Pérez (qui n'a pas marqué et en reste à 105 points) est désormais de 39 unités, alors qu'Alonso (92 points) se rapproche du Mexicain. Quatrième, Hamilton (69 points) devance Russell (50 points), Sainz (48 points) et Leclerc (42 points). Stroll (27 points) est suivi par Ocon (21 points) qui bondit au neuvième rang devant son coéquipier Gasly (14 points). Chez les constructeurs Red Bull Racing, toujours invaincu, totalise 249 points, loin devant Aston Martin (120 points), désormais talonné par Mercedes (119 points). Ferrari reste quatrième (90 points) alors qu'Alpine (35 points) se détache de McLaren (17 points) ; suivent Haas (8 points), Alfa Romeo (6 points), AlphaTauri (2 points) et Williams (1 point).
La séance est temporairement stoppée après un tête-à-queue de Nico Hülkenberg à la chicane du port, causé par un contact avec le rail intérieur, puis définitivement interrompue à 3 minutes 34 s du terme à la suite d'un accident d'Alexander Albon à Sainte-Dévote[4].
Deuxième séance, le vendredi de 17 h à 18 h
Temps réalisés par les six premiers de la deuxième séance d'essais libres[5]
La séance est temporairement interrompue à un quart d'heure de la fin après une sortie de piste de Carlos Sainz Jr. qui a touché le rail à l'intérieur du troisième virage des esses de la piscine et percuté le rail extérieur du quatrième virage[6].
Troisième séance, le samedi de 12 h 30 à 13 h 30
Temps réalisés par les six premiers de la troisième séance d'essais libres[7]
Un "tout droit" de Kevin Magnussen entraîne une longue période de neutralisation au drapeau jaune, le pilote Haas devant effectuer une marche arrière pour se dégager ; quelques virages plus tard, il doit abandonner sa monoplace à l'entrée du virage du portier, provoquant une neutralisation via la voiture de sécurité virtuelle. La séance ne retourne jamais sous drapeau vert puisque Lewis Hamilton heurte le rail à Mirabeau, ce qui conduit à un drapeau rouge définitif[8].
Temps minimal à réaliser pour la qualification : 1 min 17 s 453 (107 % de 1 min 12 s 386)
Grille de départ
Charles Leclerc, auteur du troisième temps, est pénalisé d'un recul de trois places sur la grille pour avoir gêné Lando Norris dans le tunnel lors de la dernière phase qualificative ; il s'élance sixième[10].
Max Verstappen mène une course de bout en bout pour la huitième fois de sa carrière[22] ;
Max Verstappen devient le troisième pilote ayant marqué le plus de points en Formule 1 ; avec 2 155,5 points, il devance désormais Fernando Alonso (2 154 points)[23] ;