Jacqueline Margaret Kay (née le ) est une poète, dramaturge et romancièreécossaise, connue pour ses œuvres The Other Lovers, Trumpet et Red Dust Road. Kay remporte plusieurs prix, dont le Guardian Fiction Prize en 1998 et le prix Scottish Mortgage Investment Trust Book of the Year en 2011.
Jackie Kay naît à Édimbourg, en Écosse, le , d'une mère écossaise et d'un père nigérian. Elle est adoptée bébé par un couple écossais blanc, Helen et John Kay, et grandit à Bishopbriggs, une banlieue de Glasgow[1],[2]. Ils adoptent Jackie en 1961, après avoir adopté son frère, Maxwell, environ deux ans plus tôt. Jackie et Maxwell ont également des frères et sœurs qui sont élevés par leurs parents biologiques[3].
Son père adoptif travaille pour le Parti communiste à plein temps et il est élu député de Queen's Park au Parlement en 1982[1]. Sa mère adoptive est la secrétaire écossaise de la Campagne pour le désarmement nucléaire (CND). Enfant, Kay souffre du racisme des enfants et des enseignants à l'école[4].
Adolescente, elle travaille pendant quatre mois comme femme de ménage, pour David Cornwell — qui écrit sous le pseudonyme de John le Carré —. Elle recommande les travaux de nettoyage aux écrivains en herbe, par ces mots : « C'est génial... Vous écoutez tout. Vous pouvez être un espion, mais personne ne pense que vous prenez quoi que ce soit ». Cornwell et Kay se rencontrent de nouveau en 2019 ; il se souvenait d'elle et suivait son parcours[4].
Écrivaine
Quand elle a douze ans, elle écrit One person, two names, l'histoire d'une fillette afro-américaine qui prétend être blanche. Elle va explorer ce sujet de l'identité réelle et culturelle dans ses futurs écrits[5]. En , Jackie Kay est interviewée dans le quatrième épisode de la série BBC Radio 4The House I Grew Up In, dans lequel elle raconte son enfance[2]. John Kay est mort en 2019 à l'âge de 93 ans[6].
Au départ, elle décide de se concentrer sur l'écriture après qu'Alasdair Gray, un artiste et écrivain écossais, ait lu sa poésie et l'ait encouragée à poursuivre. Elle étudie l'anglais à l'Université de Stirling et son premier recueil de poésie, partiellement autobiographique The Adoption Papers, est publié en 1991 remporte le prix Saltire Society Scottish First Book[7]. Ce recueil de poésie aux multiples voix traite de l'identité, de la race, de la nationalité, du sexe et de la sexualité du point de vue de trois femmes : une enfant biraciale adoptée, sa mère adoptive et sa mère biologique. Ses autres prix incluent le Prix Somerset-Maugham1994 pour Other Lovers et le prix Guardian Fiction pour Trumpet, inspiré par la vie du musicien de jazz américain Billy Tipton[5],[8]. Celui-ci, né Dorothy Tipton, a vécu en tant qu'homme pendant les cinquante dernières années de sa vie[9].
Kay écrit beaucoup pour la scène. En 1988, sa pièce Twice Over est la première d'un écrivain noir à être produite par le Gay Sweatshop Theatre Group, les écrans et pour les enfants[10]. Son drame The Lamplighter est une exploration de la traite des esclaves via l'Atlantique. Il est diffusé sur BBC Radio 3 en et publié sous forme de poème en 2008[11].
En 2010, elle publie Red Dust Road, un compte-rendu de sa recherche de ses parents biologiques, qui se sont rencontrés lorsque son père était étudiant à l'Université d'Aberdeen et que sa mère était infirmière. Le livre obtient le prix Scottish Book of the Year en 2011[12]. Il est adapté pour la scène par Tanika Gupta et créé en lors du Festival international d'Édimbourg, dans une production du National Theatre of Scotland et HOME, au Royal Lyceum Theatre d'Édimbourg[13].
Kay est lesbienne[22],[23]. Lorsqu'elle a une vingtaine d'années, elle donne naissance à un fils, Matthew (dont le père est l'écrivain Fred D'Aguiar) et plus tard, elle vit une relation de 15 ans avec la poète Carol Ann Duffy[24],[25]. Au cours de cette relation, Duffy donne naissance à une fille, Ella, dont le père biologique est le poète Peter Benson[25],[26].
↑(en-GB) Peter Ross, « Jackie Kay on putting her adoption on stage – and getting a pay rise for her successor », The Guardian, (ISSN0261-3077, lire en ligne, consulté le )
↑(en) « Professor Jackie Kay MBE », Newcastle University, date inconnue (lire en ligne)
↑(en) « Hadassah in response to Esther », Bush Theatre, (lire en ligne)
↑ a et b(en) « Scotland’s new Makar », The Scottish Government, (lire en ligne, consulté le )
↑(en-GB) « Jackie Kay announced as new Scots Makar », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
↑ a et b(en) « Ms Jackie Kay, Poet and Novelist. For services to the Royal Literature. », London Gazette, no 58014, , p. 19 (lire en ligne)
↑ a et b(en) « Professor Jacqueline Margaret KAY, M.B.E., F.R.S.E., Makar. For services to Literature », The London Gazette, no 62866, , p. 9 (lire en ligne)
↑9 April 2013, Lannan Center for Poetics and Social Practice, Georgetown University.
↑(en) « Jackie Kay MBE », sur LGBT Foundation, (consulté le )
↑(en-GB) Susanna Rustin, « A life in writing: Jackie Kay », The Guardian, (ISSN0261-3077, lire en ligne, consulté le )
↑(en-GB) Helen Brown, « Jackie Kay: Interview », The Telegraph, (ISSN0307-1235, lire en ligne, consulté le )
↑ a et b(en) « Interview Carol Ann-Duffy », Stylist, (lire en ligne, consulté le )
↑(en-GB) John Preston, « Carol Ann Duffy interview », The Telegraph, (ISSN0307-1235, lire en ligne, consulté le )
↑ abcdef et g(en) « Jackie Kay », sur British Council Literature (consulté le )