En 1965, il retrouve son camarade de l'IDHEC, Jean Herman et réalise les décors de son film Le Dimanche de la vie. Ils travaillent à nouveau ensemble pour Adieu l'ami en 1968 et pour L'Œuf en 1971. Ils se croisent à nouveau en 1983 à l'occasion du tournage de Canicule adapté du roman de Jean Vautrin (alias Jean Herman) mis en scène par Yves Boisset.
Il crée aussi les décors de nombreux téléfilms. Il écrit plusieurs scénarios et une pièce de théâtre. En 1978, il réalise un court métrage La Plage du temps. À cette époque, il est aussi le réalisateur de trois courts métrages documentaires pour FR3.
Parallèlement à son métier de décorateur, Jacques Dugied a toujours eu une activité de peintre. Il se qualifiait lui-même de « peintre intermittent » car il faisait ses recherches lors des poses entre ses films.
À partir de 1989, il collabore à plusieurs films d'Yves Robert. De cette rencontre tardive naquit une grande complicité et un profond respect mutuel.
« Un soir, tard, je l'ai vu passer sur un plateau, là-bas tout petit et j'ai entendu cette chanson de mon enfance : « Qu'est-ce qui passe ici si tard, c'est le chevalier Dugied ». La voix paisible, il est presque silencieux, il faut bien écouter quand il parle car il parle d'or. C'est sa règle. Le regard si bleu, si souriant, serein, paisible ou alors d'une inquiétude rassurante. Tout cela vient d'un grand savoir, d'une grande sagesse, d'une grande envie de donner aux autres, du vrai respect de l'autre...
Jacques Dugied ou rien d'impossible ! C'est l'homme tranquille du temps où les cathédrales étaient blanches. »
— Yves Robert in Max et Jacques Douy,, Décors de cinéma : les studios français, de Méliès à nos jours, Paris, Éditions du Collectionneur, 1993