« Cet ouvrage est à la fois un document, une chronique et une épopée dans la tradition des grands films révolutionnaires. Les faits, ce sont la misère, l'insécurité, le chômage, le froid (on est en hiver), et ce que ceux-ci entraînent : la colère, la lutte - notamment pour obtenir une journée de treize heures (au lieu de quatorze heures), la brève espérance, le désespoir, l'échec. Ce sont également les conflits internes divisant provisoirement les travailleurs, puis leur solidarité face à l'injustice, aux sanctions de tous ordres, et cet immense élan de fraternité qui les unit le matin où l'un d'eux, le plus jeune, tombe assassiné.[...]
Des hommes souffrent, travaillent, se révoltent et meurent sous nos yeux. Images du passé dont on découvre la portée universelle et qui soudain nous rappellent le présent, c'est-à-dire les conditions, les relations et les contradictions d'un monde évoqué trop rarement à l'écran[1]. »