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Léo Figuères

Léo Figuères
Illustration.
Fonctions
Député français

(1 an et 21 jours)
Élection 21 octobre 1945
Réélection 2 juin 1946
Circonscription Pyrénées-Orientales
Législature Ire Constituante
IIe Constituante
Groupe politique COM
Maire de Malakoff

(31 ans et 6 mois)
Prédécesseur Léon Salagnac
Successeur Catherine Margaté
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Perpignan, Drapeau de la France France
Date de décès (à 93 ans)
Lieu de décès Perpignan, Drapeau de la France France
Sépulture Los Masos
Parti politique PCF
Résidence Pyrénées-Orientales

Léopold dit Léo Figuères est un homme politique français, né le à Perpignan et mort le dans la même ville. Il est une grande figure de la Résistance et du Parti communiste français.

Biographie

Éducation et débuts en politique

Léo Figuères est apprenti typographe entre 1933 et 1935. À l’âge de quatorze ans, il adhère aux Jeunesses communistes (JC), dont il devient responsable départemental puis national à partir de 1936. Le , il prononce la déclaration commune des organisations de jeunesse du Front populaire au meeting du stade Buffalo à Montrouge. C'est au cours de cette journée qu'est scellée l’alliance politique de toutes les forces constituant le Front populaire.

À dix-neuf ans, en 1937, il fonde l'Union de la jeunesse agricole de France (UJAF), il en est le représentant au Congrès mondial de la Jeunesse pour la Paix qui se tient à New York en .

Seconde Guerre mondiale

Il fait son service militaire en Corse en 1938, île sur laquelle il participe aux activités de résistance à partir de 1940. Il dirige depuis Lyon entre et l’ensemble de l'organisation des Jeunesses communistes clandestines pour la zone sud de la France[1].

C’est en 1941 qu’il rencontre sa future compagne, Léa Lamoureux (dite Andrée dans la Résistance). Jeune militante de l'Union des jeunes filles de France de Saint-Amand-Montrond dans le Cher, elle avait rejoint la Résistance à l’âge de dix-huit ans, dans le réseau clandestin des JC de la région lyonnaise. Elle est la fille de Juliette Gauthier (dite Gilberte dans la Résistance), médaille de la Résistance, qui fut l'agent de liaison de Roger Roucaute (colonel FTPF).

Par l'ordonnance du , il fait partie des six délégués des Forces unies de la jeunesse patriotique (FUJP)[note 1] envoyés à l'Assemblée consultative provisoire, avec Guy de Boysson, Pierre Gauthier, René Laurin, Jean Pronteau et René Thuillier.

En 1945 et 1946, il est l'un des plus jeunes élus aux deux Assemblées constituantes comme député des Pyrénées-Orientales avec plus de 40 % des suffrages.

L'après-guerre

Léo Figuères en 1992 à l'hôtel de ville de Malakoff.

Léo Figuères devient en 1946 secrétaire général de l'Union de la jeunesse républicaine de France (UJRF)[2] qui rassemble autour des Jeunesses communistes d’autres organisations issues de la Résistance.

Lors de la guerre d’Indochine, il est secrétaire général de l’Union de la jeunesse républicaine de France (UJRF)[2] et directeur de l’Avant-garde, journal de l’UJRF puis des Jeunesses communistes (hebdomadaire le plus important de la jeunesse après la Libération), il se rend au Viêt Nam en guerre dans les premiers mois de l’année 1950, — mais la République de Viêt Nam n'existait pas encore —. Il y rencontre les dirigeants de la République Démocratique du Viêt Nam dont Hô Chi Minh. Il en rapporte des reportages et publie un livre Je reviens du Vietnam libre pour demander l’arrêt de la guerre coloniale et la paix, qui lui valent poursuites et condamnation[3].

À la fin de la guerre d'Algérie, il est à la tête du cortège de la manifestation contre l’OAS à Paris le . Il est matraqué par les forces de police alors que, ceint de son écharpe d’élu, il informait le commandement des CRS de la dispersion de la manifestation au métro Charonne. La répression fut féroce et fit neuf victimes parmi lesquelles sept communistes, dont un jeune de quinze ans, Daniel Féry.

Dirigeant national du Parti communiste français, au Comité central (1945-1976) et à son secrétariat de 1959 à 1964, responsable du travail auprès des intellectuels, il crée le Centre d’Études et de Recherches Marxistes (CERM). Il est également directeur de la revue théorique du PCF, les Cahiers du communisme jusqu’en 1976[4].

Il est élu conseiller général de la Seine puis des Hauts-de-Seine entre 1959 et 1993, et maire de Malakoff de 1965 jusqu’à son départ et son remplacement par Catherine Margaté en 1996, après quoi il en devient le maire honoraire.

Léo Figuères se consacre ensuite à la rédaction de différents ouvrages historiques sur le mouvement révolutionnaire et ouvrier. Il publie également des essais sur les perspectives de transformation du système capitaliste en « une société socialiste du XXIe siècle qui ne répéterait pas les erreurs du passé »[5].

En 1969, il participe à la création de l'Association d'amitié franco-coréenne, qui entretient des liens avec la Corée du Nord[6].

Mort

Lèo Figuères meurt le à Perpignan à l’âge de 93 ans[7]. Il est enterré à Los Masos[8], village des Pyrénées-Orientales, face à la montagne symbole des Catalans, le Pic du Canigou.

Un hommage public est rendu à Léo Figuères le à Malakoff devant plus de 1 500 personnes[9] en présence de nombreuses personnalités dont l'ambassadeur du Viêt Nam, Duong Chi Dung, Charles Pasqua ainsi que les anciens ministres Jack Ralite et Michel Duffour. Des discours d'hommage[10] sont prononcés par des personnalités comme Henri Alleg, le député Alain Bocquet, Louis Cortot (président de l'ANACR) et Pierre Laurent (secrétaire national du PCF). Il est inhumé au cimetière de Los Masos (Pyrénées-Orientales).

Honneurs

Ouvrages de Léo Figuères

Rééditions

Notes et références

Notes

  1. Créées en octobre 1943, les Forces unies de la jeunesse patriotique (FUJP) sont issues de la fusion des Forces unies de la jeunesse (FUJ) et du Front patriotique de la jeunesse (FPJ). Les FUJP regroupent les Jeunes chrétiens combattants, les jeunes de l'OCM (Organisation civile et militaire), la Fédération des Jeunesses communistes de France, les jeunes du MLN, le Front patriotique de la jeunesse, l'Union des étudiants patriotiques, Sport libre, les Jeunes paysans patriotiques, l'Union des jeunes filles de France, les Jeunes laïcs combattants, les Jeunes protestants patriotiques, les Jeunes FTP.

Références

  1. Figuères 1971.
  2. a et b Quashie-Vauclin 2009.
  3. Sagnes et Willard 2007 - 2011.
  4. collectif 2013.
  5. Figuères 2010.
  6. « Histoire de l’Association - Association d’amitié franco-coréenne », sur Association d’amitié franco-coréenne (consulté le ).
  7. « Décès de Léo Figuères, une figure du PCF », sur L'Indépendant, .
  8. « Léo Figuères nous a quitté », sur lindependant.fr (consulté le )
  9. « Malakoff infos n°248 (octobre 2011) », sur calameo.com (consulté le ).
  10. « Malakoff dit adieu à son ex-maire, Léo Figuères | L'Humanité », sur humanite.fr, (consulté le ).

Bibliographie

  • Guillaume Quashie-Vauclin, L'Union de la Jeunesse Républicaine de France, 1945-1956, Paris, Éditions L'Harmattan, (ISBN 978-2-296-09206-8).
  • Jean Sagnes et Claude Willard, « Dictionnaire Biographique du Mouvement ouvrier et du Mouvement social », Le Maitron,‎ éd. 2007 - 2011.
  • Collectif (préf. Catherine Margaté, maire de Malakoff), Léo Figuères, un homme debout, Paris, Le Temps des Cerises, (ISBN 978-2-841-09950-4).
  • Anthony Lieures, « Malakoff rend hommage à feu son maire, qui aurait 100 ans aujourd’hui : La ville inaugurera ce vendredi une place portant le nom de Léo Figuères, maire (PCF) emblématique de la commune entre 1965 et 1996 », Le Parisien, édition des Hauts-de-Seine,‎ (lire en ligne, consulté le )
    Léo Figuères fut d’abord un écrivain, militant anti-colonial opposé aux guerres d’Indochine et d’Algérie. Son engagement auprès d’Hô Chi Minh au Viêt Nam le conduira même à vivre trois ans en clandestinité pour échapper à la prison en France. S’il fut un éphémère député des Pyrénées-Orientales en 1945, c’est surtout à Malakoff qu’il posera une empreinte indélébile, durant 33 années qui auront transformé la ville et forgé son identité.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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