Maximilien-Eugène d'AutricheMaximilien Eugène d'Autriche
Maximilien Eugène Frédéric Louis Philippe Ignace Joseph Marie de Habsbourg-Lorraine, archiduc d'Autriche, prince de Bohême et de Hongrie, (né le à Vienne et mort le à Nice) est un membre de la maison de Habsbourg. Il est le seul frère de l'empereur Charles Ier de Habsbourg-Lorraine. BiographieFamillePetit-neveu de l'empereur François-Joseph Ier d'Autriche, l'archiduc Maximilien est le second fils de l'archiduc Othon (1865-1906) et de la princesse Marie-Josèphe de Saxe (1867-1944). Né le , il est baptisé trois jours plus tard, par l'archevêque de Vienne, Anton Josef Gruscha, le suivant ; son parrain est son grand-oncle paternel l'archiduc Louis-Victor, représenté par l'archiduc Frédéric de Teschen[1]. À sa naissance, il est cinquième dans l'ordre successoral, son grand-père l'archiduc Charles-Louis (1833-1896) étant l'héritier désigné. Celui-ci meurt l'année suivante. Son oncle, l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche (1863-1914), devient héritier du trône ; le nouvel archiduc héritier contracte, en 1900, une union morganatique. Les enfants issus de ce mariage ne sont pas dynastes[2]. Première GuerreL'archiduc Charles, frère aîné de l'archiduc Maximilien-Eugène, devient hériter en second. Pieux et droit, il épouse, en 1911, une princesse franco-italienne, Zita de Bourbon-Parme, avec qui il a huit enfants. En 1914, l'archiduc-héritier François-Ferdinand est assassiné par un terroriste serbe[3]. À 26 ans, l'archiduc Charles devient héritier d'un empereur octogénaire, alors que l'Europe entre en guerre. Officier, l'archiduc Maximilien, âgé de 19 ans, participe à la guerre. En 1915, le jeune archiduc est admis dans l'ordre de la Toison d'Or. Le , le vieil empereur meurt laissant à son héritier un empire défait et au bord de l'éclatement[4]. Unique frère de l'empereur, l'archiduc Maximilien-Eugène est mandaté à Berlin au début de 1917 pour faire part officiellement de l'avènement de son frère à l'empereur allemand Guillaume II. Le , l'archiduc Maximilien devient membre de la chambre des seigneurs d'Autriche. Le de la même année, il épouse la princesse Franziska zu Hohenlohe-Waldenburg-Schillingsfürst, fille du prince de Konrad de Hohenlohe-Waldenburg-Schillingsfürst et de son épouse la comtesse Françoise de Schönborn-Buchheim, à Laxenburg, près de Vienne, où le nouvel empereur a choisi de résider par raison d'économie et de politique tant que la guerre dure. L'empereur offre à son frère le palais du Belvédère. En 1918, l'archiduc participe à la victoire du Dosso Alto. L'archiduc est décoré de l'ordre de Léopold, mais les Italiens reprennent bientôt le mont. L'empereur renonce au pouvoir en novembre et certains monarchistes songent à donner la couronne à Maximilien-Eugène. L'archiduchesse Franziska donne le jour à un fils le , trois semaines après l'effondrement de l'empire et de la monarchie[5]. Après la guerre, l'exilAcculé par la défaite à renoncer à l'exercice du pouvoir, l'empereur Charles et sa famille doivent s'exiler en Suisse, puis après deux tentatives pour reprendre le pouvoir en Hongrie, l'empereur et sa famille sont assignés à résidence sur l'Île de Madère. Le dernier souverain de la Maison de Habsbourg-Lorraine y trouve une mort prématurée le et l'archiduc Maximilien Eugène assiste aux funérailles de son frère à Funchal[6]. Le , les députés autrichiens votent la loi de Habsbourg, qui exile et bannit définitivement les membres de la maison de Habsbourg-Lorraine et confisque leurs biens[7]. Dès lors, l'archiduc Maximilien-Eugène est contraint à l'exil. Il s'installe à Munich où son épouse l'archiduchesse Franziska tient un salon à la mode réputé et ouvre une maison de couture[8]. En , le gouvernement de la République d'Autriche dirigé par le chancelier Engelbert Dollfuss, qui plus tôt cette année avait déclaré que le parlement s'était dissous et n'avait entrepris aucune action pour organiser des élections, autorise Maximilien à résider en Autriche. Sa mère, l'archiduchesse Marie Josèphe, meurt au château de Wildenwart, à Erlangen, en Bavière, le [5]. Toutefois, le , la deuxième République d'Autriche rétablit les lois républicaines valables avant le régime dictatorial et confirme dès lors la validité de la loi de Habsbourg exilant les membres de la famille impériale. Après la Seconde Guerre mondiale, Franziska et l'archiduc Maximilien s'installent en France où le couple porte les titres de courtoisie de comte de Wernberg ou de comte de Kyrbourg. L'archiduchesse et son mari mènent avec leur famille une vie particulièrement retirée. MortMaximilien meurt d'une crise cardiaque à Nice, le à l'âge de 56 ans. Son épouse lui survit durant 37 ans et meurt le , quatre mois après sa belle-sœur l'impératrice Zita[5]. Mariage et descendanceLe , l'archiduc Maximilien-Eugène se marie avec la princesse Franziska zu Hohenlohe-Waldenburg-Schillingsfürst (née à Teplitz le et morte à Salzbourg le ), fille de Konrad prince zu Hohenlohe-Waldenburg-Schillingsfürst (1863-1918) et de Franziska, comtesse von Schönborn-Buccheim (1866-1937)[5]. Le couple a deux fils[9] :
HonneursL'archiduc Maximilien-Eugène est[5] :
Ascendance
Références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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