Michel JouvetMichel Jouvet
Michel Jouvet, né le à Lons-le-Saunier et mort le à Villeurbanne, est un neurobiologiste français. Considéré comme l'un des pionniers de l'hypnologie, se définissant lui-même comme onirologue, on lui doit l'invention du terme de sommeil paradoxal pour décrire la phase du sommeil durant laquelle surviennent les rêves. BiographieSon père médecin l'encourage, avec son frère, à se livrer à des jeux scientifiques dès l'âge de 10 ans[1]. Michel Jouvet fait ses études secondaires au lycée Rouget-de-Lisle de Lons-le-Saunier[2]. Désirant devenir marin, la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle il est sergent, refroidit ses ambitions après le sabordage de la flotte française à Toulon et son évacuation sanitaire[3]. Après ses études à la faculté de médecine de Lyon, il devient en 1951 Interne des hôpitaux de Lyon et docteur en médecine de la faculté de médecine de Paris en 1956[4]. Parallèlement, il s'est inscrit en faculté de lettres pour préparer un certificat en ethnologie, c'est ainsi qu'il s'est spécialisé en neurobiologie, neurochirurgie et neuropsychiatrie, disciplines qu'il juge indispensable pour devenir ethnologue[5]. De 1954 à 1955, il travaille avec des équipes de neurophysiologistes (notamment celle du neuroscientifique Horace Winchell Magoun (en)) au Veteran’s Hospital de Long Beach en Californie puis revient en France effectuer sa carrière à l’université Claude-Bernard à Lyon[2]. Il décrit en 1959 les signes électroencéphalographiques de la mort cérébrale. Il est l'inventeur — par sérendipité, pour reprendre ses propres mots — en 1961 du concept de sommeil paradoxal et l'auteur de la classification du sommeil en ses différents stades, télencephalique (sommeil lent, en raison des ondes lentes qui l'accompagnent sur les tracés d'EEG) et rhombencéphalique (sommeil paradoxal, durant lequel sont enregistrés des mouvements oculaires rapides, d'où son nom en anglais de REM-sleep, REM pour l'anglais : rapid eye movements)[6]. Jouvet propose la théorie spéculative selon laquelle la fonction du rêve serait « une reprogrammation neurologique itérative pour préserver chez l'individu l'hérédité psychologique à la base de sa personnalité »[7]. Ses hypothèses concernant la fonction du rêve invalident, selon lui, celles de Freud ; elles sont en revanche similaires aux théories jungiennes sur la fonction des rêves[6]. Jouvet meurt à Villeurbanne à l'âge de 91 ans[8]. Il résidait à Sainte-Croix dans l'Ain[9]. Marié à Anne Jouvet[10], neuropathologiste des Hospices civils de Lyon et chercheuse à l'INSERM[11], il était père de quatre enfants[10]. Récompenses et distinctions
TravauxMichel Jouvet est l'auteur de plusieurs centaines d'articles de neurobiologie, qui vont de la vulgarisation aux cours d'université. Ouvrages
Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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