En 2000, l'historien publie un essai intitulé L’absence du maître. Saint-Denys, Garneau, Ferron. Il s'intéresse aux relations entre la société et la littérature québécoise, telles qu'elles s'incarnent à travers ces trois auteurs[3]. « Or, il s’avère que cette relation est, par l’écriture justement, une relation compromise, brisée. Loin de lui faire embrasser et rejoindre ses frères humains, l’écriture isole l’écrivain québécois dans la tour de son soliloque »[3], de souligner Jean-Philippe Warren dans son analyse de l'ouvrage.
En 2015, Michel Biron publie une biographie du poète de Saint-Denys Garneau. On y découvre un entourage familial favorable aux penchants artistiques du poète; sa cousine Anne Hébert, par exemple, et le père de celle-ci, un critique littéraire[4]. Mais aux dires du critique littéraire Laurent Laplante dans sa lecture de l'ouvrage « Ce n’est pas l’incubateur familial qui tira de sa coquille le futur poète, mais les amitiés »[4]. Parmi les proches du poète que l'on croise dans la biographie, on retrouve : Robert Élie, Jean Le Moyne, Claude Hurtubise, André Laurendeau, Robert Charbonneau et François Rinfret[4]. Sur le seul ouvrage publié du poète, Michel Biron mentionne que « Garneau n’écrit pas Regards et jeux dans l’espace pour rompre avec telle tradition esthétique trop contraignante, mais en marge d’une tradition incertaine »[4].
En 2020, Michel Biron publie les lettres du poète dans la collection Bibliothèque du Nouveau Monde des Presses de l'Université de Montréal. L'ouvrage cumule toutes les lettres retrouvées de Saint-Denys Garneau[5]. « En tout, il y a 406 lettres, dont plus du tiers sont entièrement (79) ou partiellement (99) inédites, à quoi s'ajoutent trois lettres inédites de Robert Élie (à Garneau) et une d'Anne Hébert (à Claude Hurtubise) »[5].
Publications
Livres
Études
La modernité belge. Littérature et société, Montréal et Bruxelles, Presses de l'Université de Montréal et Labor, coll. « Archives du futur », 1994, 425 p. (ISBN2-7606-1640-1) (ISBN2-8040-0967-X)
La conscience du désert. Essais sur la littérature au Québec et ailleurs, Montréal, Éditions du Boréal, coll. « Papiers collés », 2010, 212 p. (ISBN978-2-7646-2041-0)
Le roman québécois, Montréal, Éditions du Boréal, coll. « Boréal express » 2012, 126 p. (ISBN978-2-7646-2165-3)
De Saint-Denys Garneau : lettres. Édition préparée, présentée et annotée par Michel Biron, Montréal, Les Presses de l'Université de Montréal, 2020, 918 p. (ISBN978-2-7606-4226-3)
Sortir du bocal. Dialogue sur le roman québécois, Montréal, Éditions du Boréal, coll. « Liberté grande », 2021, 227 p. (ISBN978-2-7646-2669-6) Avec David Bélanger
La lettre comme fiction de soi. De Saint-Denys Garneau épistolier, Montréal, Les Presses de l'Université de Montréal, coll. « Espace littéraire », 2022, 182 p. Ill. (ISBN978-2-7606-4608-7)
Ouvrages collectifs
Écrire la pauvreté. Actes du VIe Colloque international de sociocritique. Université de Montréal. , Toronto, Éditions du Gref, coll. « Dont actes », no 17, 1996, vii/389 p. Avec Pierre Popovic. (ISBN0-921916-74-4)
Lettres des années trente. Actes du colloque tenu à l’Université d’Ottawa le , Ottawa, Le Nordir, 1996, 139 p. Avec Benoît Melançon. (ISBN2-921365-54-5)
« Sociocritique de la poésie », Études françaises, vol. 27, no 1, printemps 1991. Avec Pierre Popovic.
Actes du colloque « Poésie québécoise et histoire littéraire », Voix et images, no 71, hiver 1999, p. 241-347. Avec Benoît Melançon. (ISSN0318-9201)[2]
« Le refus de l’œuvre chez Paul Nougé », Textyles. Revue des lettres belges de langue française, no 8, , p. 53-70.
« La romance du libéralisme : poésie et roman au tournant du siècle », dans Pierre Nepveu et Gilles Marcotte (sous la dir. de), Montréal imaginaire. Ville et littérature, Montréal, Fides, 1992, p. 149-209. (ISBN2-7621-1615-5)
« Une bataille d’âmes, en ville. Notes sur un roman-feuilleton de Pamphile Le May », dans Madeleine Frédéric (sous la dir. de), Actes du séminaire de Bruxelles (septembre-). Montréal, mégapole littéraire, Bruxelles, Université libre de Bruxelles, Centre d’études canadiennes, 1992, p. 37-56.
« Lecture sociocritique des romans de la décadence », Discours social/Social Discourse, vol. 5, nos 2-3, 1993, p. 107-117. (ISSN0842-1420)
« Les fissures du poème », dans Benoît Melançon et Pierre Popovic (sous la dir. de), Saint-Denys Garneau et La Relève. Actes du colloque tenu à Montréal le , Montréal, Fides — CÉTUQ, coll. « Nouvelles études québécoises », 1995, p. 11-24. (ISBN2-7621-1746-1)
« DesRochers : boucherie, terroir et idéologie », dans Benoît Melançon et Pierre Popovic (sous la dir. de), Miscellanées en l’honneur de Gilles Marcotte, Montréal, Fides, 1995, p. 129-142. (ISBN2-7621-1849-2)
« La sociocritique : un projet inachevé », Discours social/Social Discourse, vol. 7, nos 3-4, été-automne 1995, p. 91-100. (ISSN0842-1420)
« Le temps des nouvellistes », Voix et images, no 59, hiver 1995, p. 470-476. (ISSN0318-9201)
« Le réalisme infléchi », Voix et images, no 60, printemps 1995, p. 712-718. (ISSN0318-9201)
« Configurations épistolaires et champ littéraire : les cas d’Alfred DesRochers et de Saint-Denys Garneau », dans Michel Biron et Benoît Melançon (sous la dir. de), Lettres des années trente. Actes du colloque tenu à l’Université d’Ottawa le , Ottawa, Le Nordir, 1996, p. 109-124. (ISBN2-921365-54-5)
« La pauvreté Anthropos », Michel Biron et Pierre Popovic (sous la dir. de), Écrire la pauvreté. Actes du VIe Colloque international de sociocritique. Université de Montréal. , Toronto, Éditions du Gref, coll. « Dont actes », no 17, 1996, p. 367-375. (ISBN0-921916-74-4)
« Sociologie de la littérature et/ou sociocritique : une tension profonde », Discours social/Social Discourse, vol. 8, nos 3-4, été-automne 1996, p. 16-18. (ISSN0842-1420)
« La fête des sens », Voix et images, no 62, hiver 1996, p. 384-387. (ISSN0318-9201)
« Cartes postales », Voix et images, no 63, printemps 1996, p. 594-597. (ISSN0318-9201)
« Cher Jacques », dans Pour Jacques. Du beau, du bon, Dubois, Bruxelles, Labor, coll. « Espace Nord », 1998, p. 32-37. (ISBN2-8040-1369-3)
« Écrire à trois : Huysmans, Bloy et Villiers de l’Isle-Adam », dans Benoît Melançon (sous la dir. de), Penser par lettre. Actes du colloque d’Azay-le-Ferron (), Montréal, Fides, 1998, p. 89-10. (ISBN2-7621-2018-7)
« Littérature et banquet », Textyles. Revue des lettres belges de langue française, no 15, 1999, p. 142-149.
« Au-delà de la rupture : “Bestiaire” de Gilles Hénault », Voix et images, no 71, hiver 1999, p. 310-323. (ISSN0318-9201)
« Autour de quelques morts », Voix et images, no 71, hiver 1999, p. 407-412 (lire en ligne). (ISSN0318-9201)
« Huysmans et le “petit réalisme” », dans Pierre Popovic et Érik Vigneault (sous la dir. de), Les dérèglements de l’art. Formes et procédures de l’illégitimité culturelle en France (1715-1914), Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2000, p. 197-212. (ISBN2-7606-1786-6)
« Ris de veau et poutine. Lecture de Rouge, mère et fils de Suzanne Jacob », dans Pascal Brissette, Paul Choinière, Guillaume Pinson et Maxime Prévost (sous la dir. de), Écritures hors-foyer. Actes du Ve Colloque des jeunes chercheurs en sociocritique et en analyse du discours et du colloque «Écritures hors-foyer : comment penser la littérature actuelle ?». 25 et , Université de Montréal, Montréal, Université McGill, Chaire James McGill de langue et littérature françaises, coll. « Discours social / Social Discourse », nouvelle série / New Series, no 7, 2002, p. 159-169.
« Liminarité de Maupassant : Le docteur Héraclius Gloss (1875) », Lieux littéraires / La revue. Revue du Centre d'études romantiques et dixneuviémistes, no 5, , p. 141-155. (ISBN2-84269-611-5)[3]
« . Un banquet de réparation est organisé en l'honneur de Camille Lemonnier. L'autonomie nouvelle de la littérature », dans Jean-Pierre Bertrand, Michel Biron, Benoît Denis, Rainier Grutman, avec la collaboration de David Vrydaghs (sous la dir. de), Histoire de la littérature belge francophone. 1830-2000, Paris, Fayard, 2003, p. 139-149. (ISBN2 213 61709 0)
« La bohème sympathique », dans Pascal Brissette et Anthony Glinoer (sous la dir. de), Bohème sans frontière, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Interférences », 2010, p. 323-334 (ISBN978-2-7535-1071-5) (ISSN0154-5604)
« Il est permis de rire. Note sur le roman québécois des années 1960 », Études françaises, vol. 47, no 2, 2011, p. 109-120 (lire en ligne) (ISSN0014-2085)
Pierre Mertens, À propos de l'engagement littéraire, Montréal, Lux, coll. « Lettres libres », 2002, 54 p. Présentation de Michel Biron. (ISBN2-922494-58-6)
↑Site du Département de langue et littérature françaises de l’Université McGill[1].
↑ a et bJean-Philippe Warren, « Michel Biron, L’absence du maître. Saint-Denys, Garneau, Ferron, Ducharme, Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal, 2000, 320 p. », Recherches sociographiques, vol. 43, no 3, , p. 612–615 (ISSN0034-1282 et 1705-6225, DOI10.7202/000615ar, lire en ligne, consulté le )
↑ abc et dLaurent Laplante, « Hector de Saint-Denys Garneau. La biographie de Michel Biron », Nuit blanche, magazine littéraire, no 142, , p. 33–34 (ISSN0823-2490 et 1923-3191, lire en ligne, consulté le )