Le musée des Beaux-Arts d'Agen est un des musées de la ville d'Agen, en Lot-et-Garonne (France).
Histoire
La Société académique d'Agen fondée en 1776 crée son musée en 1836[1].
En 1863, la Société académique d'Agen propose d'offrir à la ville d'Agen les collections qui composent son musée et que la faiblesse de ses moyens financiers ne lui permet pas d'exposer[2]. L'accord proposé à la mairie prévoit que le conservateur du musée soit choisi par la Société.
Fondé en 1876, situé au cœur historique de la ville, le musée est logé dans quatre hôtels particuliers de la Renaissance, ouverts sur des cours intérieures. Il est d'une grande richesse et présente, dans un parcours évoquant l’intérieur d’un riche collectionneur, un ensemble de peintures et de sculptures, de meubles et de faïenceseuropéennes du Moyen Âge au XIXe siècle. Les collections du musée offrent un large panorama de l’histoire de l’art, de la préhistoire au XXe siècle.
Le musée a fait l'objet de travaux de mise aux normes du au [3].
Les collections
Elles se répartissent sur quatre bâtiments et plusieurs niveaux.
Salle 2
Le Moyen Âge dans le Lot-et-Garonne. Sculptures romanes et gothiques, orfèvrerie, tombeau avec gisant, tapisseries des Gobelins.
Objets funéraires Gallo-romains, Le Prisonnier Gaulois
Grand seau Gaulois - premier siècle av. J.C.
Autel dédicacé à Auguste divinisé
Autel du IIe siècle découvert lors de la construction du Pont-Canal
Le Prisonnier gaulois - Augustin Fumadelles
Peinture espagnole
Le musée est particulièrement doté d’œuvres espagnoles des XVIIIe et XIXe siècles, parmi lesquelles cinq tableaux de Francisco Goya légués par le comte de Chaudordy (1826-1899), ambassadeur de France en Espagne, dont l'Autoportrait de 1783. Les autres tableaux de Goya légués par le comte sont une Messe des relevailles, une scène fantastique intitulée Caprices, l'esquisse du portrait équestre de Ferdinand VII et Le Ballon. D'Eugenio Lucas Villaamil, (La procession); d'Eugenio Lucas VelázquezLe garrot d'après une gravure de Goya; de Mariano Salvador MaellaPortrait de Charles III d'Espagne et Vénus remettant sa ceinture à Junon[6].
Des œuvres françaises : Jean Lemaire (Dédale sculptant une vache de bois pour la reine Pasiphaé[7]), Pierre Dupuis (Nature morte aux branches d'abricots et de prunes) - Philippe de Champaigne (Vierge à l'Enfant endormi et Portrait présumé d’Étienne Delafons); Pierre Gobert (Françoise-Marie de Bourbon dite Mademoiselle de Blois, Armande-Félice de Mazarin Marquise de Mailly) ; des portraits de dignitaires locaux dont l'auteur reste anonyme (Portrait de Bertrand de Javan) 1665.
Des œuvres italiennes et espagnoles : Bernardo Strozzi (Le Géographe), Giovanni Battista Lama (Loth et ses filles et Salomon adorant les idoles, acquis en 2008), Francisco Antolinez y Sarabia (Le Christ et la Cananéenne).
Deux fonds sont présentés : du peintre français Roger Bissière d’une part, et de Claude Lalanne et François-Xavier Lalanne, d’autre part. On trouve aussi une œuvre pointilliste de Francis Picabia ; des peintres locaux : Antoine Calbet (Léda et le cygne) 1901, Édouard Domergue-Lagarde (Le pont) en 1910 ; Marthe Boyer-Breton (La première poupée, 1903).
↑Philippe Lauzun, La Société académique d'Agen, p. 154-155, Recueil des travaux de la Société d'agriculture, sciences et arts d'Agen, Société d'agriculture, sciences et arts d'Agen, 1900, tome 14 (lire en ligne)
↑Philippe Lauzun, La Société académique d'Agen, p. 218-219, Recueil des travaux de la Société d'agriculture, sciences et arts d'Agen, Société d'agriculture, sciences et arts d'Agen, 1900, tome 14 (lire en ligne)
[Bonnat 1928] René Bonnat, « Donation Louis Brocq au musée d'Agen », Revue de l'Agenais, , p. 248-252 (lire en ligne [sur gallica]).
[Amblard 1927] Jacques Amblard, « À propos de la collection d'Aiguillon », Revue de l'Agenais, t. 54, , p. 289 (lire en ligne [sur gallica]).
[Fallières 1904] O. Fallières, « La Bastille du musée d'Agen », Revue de l'Agenais, t. 31, , p. 363-364 (lire en ligne [sur gallica]).
[Magen 1880] Adolphe Magen, « Le musée d'Agen », Revue de l'Agenais, t. 7, , p. 74-80 (lire en ligne, consulté en ).
[Momméja 1900] Jules Momméja, « Les trésors du musée d'Agen - La Vénus de Tayrac », Revue de l'Agenais, t. 27, , p. 465-475 (lire en ligne, consulté en ).
[Momméja 1901] Jules Momméja, « Les trésors du musée d'Agen - La Vénus du Mas-d'Agenais », Revue de l'Agenais, t. 28, , p. 197-209 (lire en ligne [sur gallica]).
[Momméja 1904] Jules Momméja, « Francisco Goya au musée d'Agen », Revue de l'Agenais, t. 31, , p. 388-400 (lire en ligne [sur gallica]).
[Momméja 1904] Jules Momméja, « Le musée d'Agen d'après Louis Gonse », Revue de l'Agenais, t. 31, , p. 488-495, 572-579 (lire en ligne [sur gallica]).
[Momméja 1909] Musée d'Agen. Catalogue raisonné, Agen, Maison d'édition et d'imprimerie moderne, , 100 p., sur gallica (lire en ligne).
[Nivière 2014] Marie-Dominique Nivière, « 040 - Agen, musée des beaux-arts », Le Festin, no hors série « Le Lot-et-Garonne en 101 sites et monuments », , p. 70 (ISBN978-2-36062-103-3).
[Tholin 1885] Georges Tholin, « Le musée d'Agen », Bulletin monumental, vol. 51, , p. 1-16 (lire en ligne [sur gallica]).