La langue parlée par la majorité de ses habitants est le français. L'histoire de la ville est notamment marquée par un important glissement de terrain survenu le .
Toponymie
Le nom de Nicolet commémore Jean Nicolet (vers 1598-1642), explorateur et commis d'épicerie de la compagnie des Cent-Associés qui explora la région des Grands Lacs jusqu'au Mexique. Nicolet n'a jamais habité cet endroit, mais il a exploré l'endroit durant les sept années qu'il résidait à Trois-Rivières. L'endroit est aussi connu en abénaqui sous le nom de pinguin ou Pithiganek, qui signifie « l'entrée »[2].
Histoire
En 1668, Pierre Mouet sieur de Moras[3] s'établit sur l'île qui porte son nom et construit son manoir seigneurial. Jean Talon concéda la seigneurie de Nicolet à Arnoult de Bois de Loubias en 1672. La seigneurie fut acquise en 1673 par Michel Cressé puis en 1696 par Jean-Baptiste Poulin de Courval. La mission Saint-Jean-Baptiste fut fondée en 1701. Une chapelle fut construite en 1710 sur le terrain de Jacques Daniau et un presbytère fut ajouté en 1722. Nicolet obtint un curé résident en 1729. La seconde église fut construite entre 1734 et 1740. Les premiers colons Acadiens arrivèrent à Nicolet en 1756, à la suite de la déportation des Acadiens. La troisième église fut construite entre 1781 et 1784. La première école élémentaire ouvrit ses portes en 1801.
En 1887, les Frères des écoles chrétiennes fondèrent l'Académie commerciale. La construction de la deuxième cathédrale commença en 1897 mais une partie de l'édifice s'effondra en 1899. Le , un incendie détruisit un quartier de la ville comprenant les deux cathédrales et la Maison-mère des Sœurs de l'Assomption. Le nouveau siège-social des Sœurs de L'Assomption et l'École normale pour jeunes filles furent inaugurées en 1908. L'École d'agriculture fut fondée en 1938 au Séminaire de Nicolet.
Dans un contexte de Guerre froide depuis 1947, de la guerre de Corée depuis 1950 et d'une participation active au sein de l'OTAN[5], un centre d'essai des Forces canadiennes fut érigé en mai 1952 sur le territoire de la municipalité[6]. En effet, sur l'île Moras, à Nicolet-Sud, le CEEM fait l'essai d'armes et de munitions de tous types pour le compte de la Défense nationale, de l'armée américaine, de l'OTAN et de fabricants d'armes canadiens, dont les Technologies industrielles SNC[7].
Le , un incendie détruisit 35 immeubles[8] et jeta 75 familles à la rue. Une place porte maintenant l'odonyme « Place du 21-Mars » en mémoire de cette tragédie.
Le , à 11 h 50 heure locale, 5 ans après un glissement de terrain mineur, un glissement de terrain des berges de la rivière Nicolet détruisit l'Académie commerciale et une partie de l'évêché. La cathédrale dut être démolie. Trois personnes perdirent la vie[9]. Une rue porte maintenant le nom de « rue du 12-Novembre » en mémoire de cet effondrement. La rue en question longe la rivière Nicolet, là où a eu lieu l'éboulement. La cathédrale actuelle fut inaugurée en 1963[10].
1845 : Constitution de la municipalité Saint-Jean-Baptiste-de-Nicolet.
: La municipalité de paroisse de Saint-Jean-Baptiste-de-Nicolet est constituée lors du premier découpage municipal du Québec.
: La ville de Nicolet se détache de Saint-Jean-Baptiste-de-Nicolet. Arrivée des sœurs de l'Assomption de la Sainte Vierge qui déménagent leur siège social de Saint-Grégoire Le Grand.
: La municipalité de Nicolet-Sud se détache de Saint-Jean-Baptiste-de-Nicolet.
: Nicolet, Nicolet-Sud et Saint-Jean-Baptiste-de-Nicolet fusionnent sous le nom de ville de Nicolet.
Nicolet est traversée par la route 132, qui scinde la ville selon un axe est-ouest et qui la relie à Bécancour et Sorel-Tracy. Elle est aussi située à l'extrémité nord de la route 259. Nicolet n'est pas reliée à un service de transport en commun.
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La ville de Nicolet est représentée par un maire et six conseillers. Comme pour la majorité des municipalités du Québec, ceux-ci sont indépendants et sont élus en bloc[1]. La dernière élection a eu lieu le . Le conseiller Denis Jutras a été réélu avec 64,2 % des votes. Tous les autres candidats ont été élus sans opposition.
Mandat
Fonction
Nom
2005 - 2009
Maire
Alain Drouin
Conseillers
Yannick Morin, Michel Paradis, Jean Rousseau, Stéphane Biron, Sylvie Côté et Denis Jutras
2009 - 2013
Maire
Alain Drouin
Conseillers
Yannick Morin, Michel Paradis, Jean Rousseau, Stéphane Biron, Sylvie Côté et Denis Jutras
La partie à l'est de la rivière Nicolet et au nord de la route 132 fait partie de la réserve de la biosphère du lac Saint-Pierre. Cette réserve, créée en 2000 vise la protection du lac Saint-Pierre, dont 12 % du territoire est demeuré sauvage, tout en permettant aux humains vivant à l'intérieur de vivre en harmonie. Le lac est aussi une halte migratoire importante pour les oiseaux et est reconnu comme site Ramsar. Le refuge d'oiseaux de Nicolet, qui est en partie dans la ville, est considéré comme aire centrale de la réserve[13].
En plus de la réserve, on retrouve dans la ville le parc écologique de l'Anse du Port situé sur la rive du Saint-Laurent. À l'aide d'un sentier de 823 m de long, ce parc permet de traverser les marais et d'atteindre le fleuve[14].
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Éducation
L'école primaire Curé-Brassard, située sur le boulevard Louis-Fréchette, accueille les élèves de la maternelle à la sixième année. L'école secondaire Jean-Nicolet, située sur la rue Monseigneur-Brunault, accueille les élèves du secondaire 1 à 5. Le Collège Notre-Dame-de-l'Assomption (CNDA), situé sur la rue Saint-Jean-Baptiste, est une école secondaire privée mixte.
Le musée des cultures du monde, unique en Amérique, existe depuis . La mission du musée est de porter un regard humain et ethnologique sur les cinq grandes traditions religieuses du monde, c'est-à-dire le christianisme, le judaïsme, l'hindouisme, le bouddhisme et l'islam. Le musée met en valeur des objets témoins de la dimension spirituelle de l'être humain. La collection du musée comprend environ 130 000 objets, dont 100 000 images pieuses. Le musée offre aussi des expositions temporaires variées et accessibles à tous. Annexé au musée, se trouve le parc littéraire L'arbre des mots, créé par Pierre Chatillon, comprend des sculptures de métal illustrant les textes d'auteurs de la région.
La maison Rodolphe-Duguay est une maison du début du XIXe siècle ayant appartenu au peintre-graveur Rodolphe Duguay. Le musée, étant consacré à lui et son épouse, l'écrivaine Jeanne L'Archevêque, comprend une réplique de l'atelier qu'occupa l'artiste à Paris durant les années 1920, ainsi qu'un jardin. Le musée organise entre autres des expositions d'artistes locaux, des ateliers, des récitals et des activités en plein air.
Le musée historique des sœurs de l'Assomption est consacré à l'histoire de cette communauté religieuse vouée à l'éducation des filles. La collection comprend des objets souvenirs, des sculptures, de l'artisanat, des objets liturgiques, des costumes religieux, des instruments de musique ainsi que des objets provenant des missions ailleurs au Canada et dans le monde.
↑ a et bGouvernement du Québec, « Répertoire des municipalités : Nicolet », sur Ministère des Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire (consulté le ).