H302 : Nocif en cas d'ingestion H332 : Nocif par inhalation H411 : Toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets à long terme P273 : Éviter le rejet dans l’environnement.
Le pentafluorure d'antimoine adopte une structure trigonalebipyramidale de groupe de symétrie D3h à l'état gazeux, mais plus complexe à l'état condensé (liquide et solide) : en phase liquide, il polymérise sous forme de [SbF4(μ-F)2]n dans lequel chaque atome d'antimoine est octaédrique, tandis qu'il cristallise sous forme de tétramères [SbF4(μ-F)]4. Les liaisonsSb-F ont une longueur de 202pm dans l'anneau de huit unités Sb4F4, les ligandsfluorure étant liés aux quatre centres Sb par des liaisons de 182pm[5]. Les composés apparentés que sont PF5 et AsF5 sont monomériques à l'état condensé, probablement en raison de la taille plus réduite de l'ion central, ce qui limite sa coordinence. BiF5, quant à lui, cristallise en polymérisant en chaînes (BiF5)∞[6].
SbF5 est un acide de Lewis fort, notamment envers les sources d'ions fluorure F− qui conduisent à la formation d'ions [SbF6]− très stables, lesquels réagissent avec un excédent de SbF5 pour donner des ions [Sb2F11]−. De la même façon que SbF5 accroît l'acidité de Brønsted de HF, il augmente le pouvoir oxydant de F2 ; cet effet est illustré par l'oxydation de l'oxygène en dioxygényle[7] :
Le pentafluorure d'antimoine a été le premier réactif connu permettant de produire du difluor F2 à partir de fluorures, en raison de la très grande affinité de SbF5 pour l'ion fluorure F− :
Le pentafluorure d'antimoine réagit violemment avec de très nombreux composés, le plus souvent en libérant du fluorure d'hydrogène HF, un gaz très dangereux. Il est corrosif pour la plupart des matériaux. Ses projections attaquent la peau et les yeux. Son ingestion accidentelle est à l'origine de diarrhées, de nausées et de vomissements[8],[9],[10].
↑ a et bEntrée « Antimony(V) fluoride » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 26 mars 2011 (JavaScript nécessaire)
↑(en) A. J. Edwards et P. Taylor, « Crystal structure of antimony pentafluoride », Journal of the Chemical Society D: Chemical Communications, no 21, , p. 1376-1377 (lire en ligne) DOI10.1039/C29710001376
↑(en) A. F. Holleman, E. Wiberg, « Inorganic Chemistry », Academic Press, San Diego, 2001. (ISBN0-12-352651-5).
↑
(en) J. Shamir, J. Binenboym, « Dioxygenyl Salts », Inorganic Syntheses, 1973, XIV, 109-122. ISSN 0073-8077.
↑
(fr) Commission européenne – 1993 Fiche de sécurité du SbF5. Traduction autorisée de l'International Chemical Safety Card (ICSC), publié par l'UNEP/ILO/WHO dans le cadre de la coopération entre le PISSC et la CE – Programme International sur la Sécurité des Substances Chimiques - Commission Européenne, 1993