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Au début du XIXe siècle, le perfectionnement de la facture instrumentale des vents, particulièrement avec le système Boehm pour les bois, permet une meilleure homogénéité de la tessiture de chacun des instruments et un meilleur équilibre sonore entre eux. Parmi les innombrables combinaisons possibles, l'association d'une flûte traversière, d'un hautbois, d'une clarinette, d'un cor et d'un basson a toujours semblé la meilleure pour obtenir une multitude de fusions, de couleurs, de panachages et d'harmonie.
Origine
Dès le Moyen Âge puis à la Renaissance, il existe des ensembles à vent formés de consorts de flûtes à bec ou de chalemies, parfois mêlés de cuivres comme les sacqueboutes ou les cornets à bouquin. Leur répertoire est presque exclusivement constitué par des adaptations de musique polyphonique vocale ou de musique de danse.
Les nombreux ensembles à vent de la fin du XVIIIe siècle comportent très peu de flûtes traversières. Les compositeurs de la période classique, Haydn, Mozart, Beethoven ou Schubert préfèrent l'équilibre des sextuors (2 hautbois ou 2 clarinettes, 2 cors et 2 bassons) et des octuors formés des huit instruments. Mozart et Beethoven composent des quintettes pour piano, hautbois, clarinette, cor et basson, mais les prémices du quintette à vent apparaissent avec le Quintette de Johann Georg Albrechtsberger (1736–1809) pour 2 hautbois, clarinette, cor et basson, ou le Quintette en mi bémol majeur d'Antonio Rosetti (ca. 1750–1792) pour flûte, hautbois, cor anglais, clarinette et basson.
Les premiers quintettes à vent
Au tout début du XIXe siècle, en 1802, sont édités les Trois quintettes concertants, op. 4, de Giuseppe Cambini, premières partitions originales connues pour flûte, hautbois, clarinette, cor et basson. Suivent les trente-six quintettes d’Anton Reicha (dont les vingt-cinq quintettes à vent op. 88, 91, 99 et 100 et un sans opus entre 1811 et 1824) et les neuf quintettes de Franz Danzi (op. 56, 67 et 68, 3 par opus, entre 1821 et 1824). Les trois quintettes op. 81 de George Onslow (1851), et le Quintette en sol mineur du flûtiste Paul Taffanel (1878) sont toujours au répertoire.
On notera également les œuvres de compositeurs moins connus :
Au XXe siècle, presque tous les grands compositeurs, exploitant l'excellence et la virtuosité des instrumentistes à vent, écrivent pour cette formation de musique de chambre :
(en) Harry B. Peters, Literature of the Woodwind Quintet, Rowman & Littlefield, , 174 p. (ISBN978-0810803688).
(en) Miroslav Hosek, Woodwind Quintet, Konice, CSSR, Olomouc & Mojmir Dostal, , 234 p.
(fr) Denis Le Touzé, Emmanuel Reibel (dir.), Le Quintette à vent : des origines à la floraison du genre, Symétrie, 2023, 126 p. (ISBN978-2-36485-241-9)