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La religion principale au Royaume-Uni est le christianisme. Cependant, on assiste depuis plusieurs années à une forte diminution de la pratique religieuse et à une baisse de l'influence des religions dans la société. On retrouve ce phénomène de sécularisation dans les autres pays occidentaux.
En 2009, on a dénombré davantage de pratiquants catholiques (861 000 fidèles assistant chaque dimanche à une messe catholique) que de pratiquants anglicans (852 000), soit une première depuis le XVIe siècle[1],[2].
Selon le recensement de 2021, les habitants du Royaume-Uni se déclaraient à 46,5 % chrétiens, 37,8 % sans religion, 6,0 % musulmans, 1,6 % hindous, 0,8 % sikhs, 0,4 % juifs et 0,4 % bouddhistes.
Le Royaume-Uni n'est officiellement pas un pays laïc à l'image par exemple de la France, mais présente une synthèse audacieuse entre affirmation du caractère religieux de l’État britannique et liberté de conscience et de culte[3]. En effet, l’État britannique présente une église établie, l’Église d'Angleterre, qui n'hésite pas à intervenir dans le champ de la politique nationale et donner son avis sur les évolutions d'orientation politique, sociétale, voire économique[4].
À partir de la Réforme du XVIe siècle, où l'Angleterre tourne le dos au catholicisme (réforme anglaise, schisme anglican, anglicanisme), sous le règne de Henri VIII, l’État qui avait déjà un droit de regard sur la nomination des évêques accroît son influence sur une Église désormais entièrement sous son contrôle : désormais, à chaque vacance épiscopale, le chapitre de la cathédrale doit en informer le monarque qui produit un « congé à élire », autorisation officielle de procéder à l'élection d'un nouvel évêque, assorti d'une missive précisant le nom du candidat favori du roi, parfois sans même consulter l'archevêque de Cantorbéry[5].
Au XIXe siècle avec la parlementarisation croissante du système politique, les attributions traditionnelles du Roi sont transmisses au Premier ministre, ce qui inclut le pouvoir de nomination des évêques, et l'influence du roi se limite désormais à un simple véto. La Reine Victoria désapprouvait par exemple les nominations d'évêques « politiques » dont les sensibilités étaient trop affirmées. Cette dernière entra en conflit avec Lord Roseberry en 1895, accusé de favoriser des évêques ayant des liens avec le Parti Libéral.
Au XXe siècle, l'influence du monarque dans le processus de nomination devient purement nominal, alors même que l'influence de l'archevêque de Cantorbéry, elle s'affirme, notamment à travers la figure de Randall Davidson, titulaire de la charge de 1903 à 1928[6].
En 1974, après consultation de l'archevêque et du président du Collège des Laïcs dans l'Église, Sir Norman Anderson, une nouvelle procédure est adoptée. C'est la création du Crown Appointements Committee (CAC), organe collégial chargé des nominations. Il est composé de deux archevêques (Cantorbéry et York) de six membres élus par le Synode général (trois par le collège des clercs et trois par le collège des laïcs) et enfin quatre membres du comité diocésain de l'évêché vacant. Cet organe produit une liste de deux noms (hiérarchisée) qui est soumise à appréciation du Premier ministre, celui-ci pouvant demander de renvoyer le dossier et d'examiner la candidature d'autres noms. Enfin, ce document doit être motivé et accomapgné d'un compte-rendu des travaux de l'organe[7].
Quoique l'anglicanisme soit présent dans tous les quatre pays du Royaume-Uni, le terme « religion d’État » s’applique seulement à l'Angleterre et son église. L'Église au pays de Galles, l'Église épiscopalienne écossaise et l'Église d'Irlande, les noms pour la communion anglicane dans leurs pays respectifs, ne sont pas églises établies.
Le bastion du presbytérianisme au Royaume-Uni est l'Écosse, où il est largement représenté par l'Église d'Écosse : confession de foi écossaise (1560). Au XVIIIe siècle, l'Église garde sa théologie réformée, calviniste, et exerce un contrôle strict sur la moralité de la majeure partie de la population écossaise. Donc, elle a une influence non négligeable sur le développement culturel de l'Écosse.
L'Église d'Écosse est reconnue comme l'église officielle, mais pas l'église établie du pays, par la loi de 1921 sur l'Église d'Écosse (Church of Scotland Act 1921).
L'Islam au Royaume-Uni est la deuxième religion la plus répandue sur ce territoire, avec 3 114 992 déclarants en 2016. Cette communauté provient en grande partie de l'immigration indienne, pakistanaise et bangladaise, et pour une moindre part de musulmans d'Afrique (Maghreb et autre).
Le judaïsme est présent sur le territoire britannique depuis la conquête normande de l'Angleterre et se poursuit jusqu’à nos jours, sauf pour la période du XIIIe au XVIIe siècle. La communauté juive du Royaume-Uni (269 568 en 2011) est aujourd'hui la deuxième plus importante d'Europe après celle de France.
↑ Stephen R. Holmes, Baptist Theology, T&T Clark, UK, 2012, p. 51
↑ Baptist World Alliance, Members, baptistworld.org, USA, consulté le 5 décembre 2020
↑Stanley M. Burgess, Eduard M. van der Maas, The New International Dictionary of Pentecostal and Charismatic Movements, Zondervan, USA, 2010, p. 340–341
↑Assemblies of God in Great Britain, Who We Are, aog.org.uk, UK, consulté le 14 décembre 2019