Souvent dénommée « rue Fontaine », elle est officiellement renommée en 2004 « rue Pierre-Fontaine », mais reste connue des Parisiens sous la simple dénomination de « rue Fontaine ».
Cette voie est d'une longueur de 370 m et d'une largeur de 12 m.
Le quartier est desservi par la ligne 2 à la station Blanche.
Origine du nom
Elle porte le nom de l'architecte Pierre Fontaine alors vivant (1762-1853).
Historique
La rue Fontaine est ouverte, sur les terrains de MM. Jonas Hagerman et Sylvain Mignon, par ordonnance royale du lors de l'ouverture des rues dans le quartier de l'Europe. Elle prend le nom de « rue Fontaine-Saint-Georges » le de la même année :
No 1 : l'artiste Paul Gavarni habite cette maison de 1837 à 1846[1].
No 6 : adresse depuis 1965 de la discothèque Bus Palladium. Ancien Casino et Alcazar Fontaine, puis théâtre des Deux-Masques en 1906 et théâtre du Cinématographe en 1907. Folies Royales en 1908, Princesse Théâtre en 1909, puis redevient théâtre des Deux-Masques en 1909 et cabaret de l'abbé Constantin. En 1929, ouverture du Cotton Club, boîte de jazz, dirigé par Jack Landorff[2] où Sidney Bechet et Louis Armstrong firent des jam sessions[3]. En avril 2022, le Bus Palladium ferme définitivement ses portes pour laisser place à un hôtel de luxe (il est alors néanmoins prévu de conserver une salle de spectacles au premier sous-sol)[4]. Une dernière soirée s’y déroule le samedi 2 avril 2022[5].
No 10 : emplacement d'un ancien cimetière sur lequel se succédèrent divers établissements de spectacles comme El Garron, racheté en 1931 par Volterra qui en fit une boîte de jazz, La Boîte à Matelots, où joua Django Reinhardt[réf. nécessaire]. Rachetée en 1951 par André Puglia qui en fit le théâtre Fontaine.
No 16 bis : cabaret Les Décadents en 1893, direction Jules Jouy, repris en 1896 par Marguerite Duclerc sous le nom de Concert Duclerc, devient un cabaret de nuit le Joe Zelli's (ou Chez Joe Zelli[6]), dans les années 1930[7],[8],[9].
↑(en) William A. Shack, Harlem in Montmartre: A Paris Jazz Story Between the Great Wars, University of California Press, , 220 p. (présentation en ligne)
↑(en) Arlen J. Hansen, Expatriate Paris: A Cultural and Literary Guide to Paris of the 1920s, Skyhorse Publishing, Inc, , 368 p. (présentation en ligne)
↑« Le Zelli’s », sur milongaophelia, wordpress.com, (consulté le ).
↑Henri Loyrette, Degas, 1991, cité par Blandine Bouret, « Mémoires des lieux. Les ateliers du bas-Montmartre. II : autour de la place Pigalle », dans La Gazette de l'Hôtel Drouot, no 22, 1er juin 2001, p. 44-46.
↑André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Roissy-en-Brie, Éditions A. Roussard, 1999, 640 p. (ISBN9782951360105), p. 564.