La commune possède plusieurs hameaux ou lieux-dits : « Les Andrets, les Honches, Bande (ou Baude), les Bati(er)s, Boquière, chez Capuchon, Gerbaix, la Grotte, Saint-Blaise, Saint-Christophe, Saint Martin, chez Tirard [ou encore] le Villard »[1].
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Christophe est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[2].
Elle est située hors unité urbaine[3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chambéry, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[3]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (52,8 %), prairies (26,8 %), zones agricoles hétérogènes (8,8 %), zones urbanisées (7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,5 %), terres arables (0,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
En raison de la présence des grottes des Échelles sur la commune, et pour la distinguer des autres communes portant ce nom, la paroisse de Saint-Christophe était nommée Saint-Christophe-des-Échelles ou encore Saint-Christophe près des Echelles[1]. Au cours de la période d'occupation révolutionnaire, la commune prend le nom de la Grotte, puis au XIXe siècle celui de Saint-Christophe-la-Grotte[7],[1]. Ce dernier est toujours utilisé, notamment par la commune pour sa communication.
La Grotte est par ailleurs le nom du chef-lieu du village[8],[9].
Le site est fréquenté au Magdalénien (Azilien[11]) puis au Mésolithique par des chasseurs-cueilleurs comme l'attestent les différentes traces retrouvées au niveau des abris de la Fru[12].
Durant l'Antiquité, une voie romaine passa par le col du Chat, principal itinéraire pour franchir le chaînon Épine-Chat, avant d'être déplacée au niveau du col Saint-Michel, entre Aiguebelette et Cognin, pourtant plus élevé que le col du Chat de presque 300 mètres[13]. Cette route évolue pour être remplacée par la « route royale » ou « voie sarde »[14]. L'ascension vers le passage étroit naturel dans la montagne de l'Épine - défilé de la Grotte - est difficile et se faisait à l'aide d'échelles - gradins taillés dans la roche - qui donneront son nom à la commune voisine[14], que l'on appelle le passage du « Scabilio » ou « Grand Escallier »[15]. En 1667, le duc de SavoieCharles-Emmanuel II décide que la route du col, notamment ce difficile passage, doit être améliorée. Des travaux de nivellement ainsi qu'une rampe carrossable sont réalisés jusqu'en 1672[14],[15],[16]. Une stèle est envisagée afin de commémorer la gloire du grand duc par le maître auditeur à la Chambre des comptes de Savoie, René-Philibert Balland[15],[17]. La route prendra plus tard le nom de « grand chemin royal ».
Au cours de la période d'occupation du duché de Savoie par les troupes révolutionnaires françaises, à la suite du rattachement de 1792, le commune appartient au canton des Échelles, au sein du département du Mont-Blanc[18]. Les ingénieurs français souhaitent trouver une solution de contournement de la voie sarde toujours considérée comme malcommode. L'empereur Napoléon ordonne le percement d'un tunnel. Les travaux débutent en 1806 et se terminent en 1820, alors que le duché de Savoie est revenu à la famille princière de Savoie. Le tunnel Napoléon ou des Échelles est d'une longueur de 307 m et était considéré pour l'époque comme le plus long du monde[16]. La RD 1006 (ex-nationale 6) l'empruntera.
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Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
mars 2001
mars 2008
Jean-Pierre Zurdo
...
...
mars 2008
En cours
Jean-Pierre Zurdo
...
...
Les données manquantes sont à compléter.
Population et société
Démographie
Les habitants de la commune sont appelés les Saint-christolins[20].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].
En 2022, la commune comptait 538 habitants[Note 2], en évolution de +1,51 % par rapport à 2016 (Savoie : +3,63 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de Chartreuse et de Chambéry, un ou plusieurs articles à l'actualité du village, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
Cultes
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Économie
Le commune fait partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[25],[26].
La voie sarde qui mène à la grotte en empruntant l'ancienne voie romaine et qui permet de découvrir le Monument à Charles-Emmanuel II de Savoie (1670) Inscrit MH (1952)[28] avant d'accéder au site de la grotte supérieure et de la grotte inférieure. Une scène d'embuscade tendue par des résistants savoyards a été tournée sur le site pour les besoins du film devoir de mémoire Gloire et Déshonneur[29]. Son réalisateur Richard Delay a souhaité faire un clin d'oeil au dynamitage, par l'armée le 21 juin 1940, de la monumentale rampe d'accès au défilé et à l'attaque d'un convoi allemand par un groupe de maquisards en amont du tunnel des Echelles le 13 août 1944[30].
Autres lieux et monuments
Pont dit « romain » ou de Saint-Martin, sur le Guiers Vif, servait d'ancien poste frontière entre la Savoie et le Dauphiné[31].
Écartelé: au 1er contre-écartelé au I d'argent à la croix potencée d'or cantonnée de quatre croisettes du même, au 2e burelé d'argent et d'azur au lion de gueules armé, lampassé et couronné d'or, au III d'or au lion de gueules, au IV d'argent au lion de gueules, au 2e parti au I de gueules au cheval cabré contourné d'argent, au II fascé d'azur et d'or de huit pièces au crancelin fleuronné d'or, enté en pointe d'argent à trois bouterolles de gueules, au 3e parti au I d'argent semé de billettes de sable et au lion du même, au II de sable au lion d'argent, au 4e parti au I échiqueté d'or et d'azur, au II de gueules à la fasce d'argent; sur le tout de gueules à la croix d'argent[32].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Voir aussi
Bibliographie
Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno, André Palluel-Guillard, Histoire des communes savoyardes : Aix-les-Bains et ses environs - Les Bauges - La Chartreuse - La Combe de Savoie - Montmélian (vol. 2), Roanne, Éditions Horvath, , 463 p. (ISBN978-2-7171-0310-6). ([PDF] version en ligne)
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑ a et bHenry Suter, « Saint-Christophe », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté le ).
↑Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 22.
↑Collectif, La Recherche archéologique en France : Bilan 1990-1994 et programmation du Conseil national de la recherche archéologique, Paris, Maison des Sciences de l'Homme, , 460 p. (lire en ligne), p. 68.
↑André Thevenin, « Les premières manifestations du Mésolithique en France » (p. 113-123), publié dans Christophe Cupillard et Annick Richard, Les derniers chasseurs-cueilleurs d'Europe occidentale (13 000-5 500 av. J.-C.) : actes du Colloque international de Besançon, Doubs, France, 23-25 octobre 1998, vol. 27, Presses universitaires de Franche-Comté, , 415 p. (ISBN978-2-913322-78-3).
↑Pierre Dagenais, art. cit., p. 769-770 ou François de Lannoy de Bissy, op. cit., p. 14.
↑ ab et c[PDF] « Le grand chemin royal de la Grotte, un dessin inédit », La rubrique
des Patrimoines de Savoie, no 22, , p. 6_7 (lire en ligne).
↑ a et bDans les traces d'Hercule : les voies transalpines du Mont-Cenis et du Petit-Saint-Bernard, Presses des Ponts, , 271 p. (ISBN978-2-85978-376-1, lire en ligne), p. 47.
↑Jules-Joseph Vernier, Étude historique et géographique sur la Savoie, Paris, Le Livre d'Histoire - Res Universis, (réimpr. 1993) (1re éd. 1896), 137 p. (ISBN978-2-7428-0039-1 et 2-7428-0039-5, ISSN0993-7129), p. 96-99.
↑Pierre-Olaf Schut, L'exploration souterraine : Une histoire culturelle de la spéléologie, Paris, L'Harmattan, , 394 p. (ISBN978-2-296-03391-7), p. 95.