Le lieu a été érigée canoniquement en 1830 et civilement en 1861 sous le nom Saint-Polycarpe, choisi par monseigneur Plessis. Le nom fait référence à Polycarpe de Smyrne. Ce nom sera étendu au bureau de poste (1846), à la municipalité de paroisse (1855), à celle du village (1887) qui fusionnent en 1988 pour former l'actuelle entité municipale. Nommée Rivière-à-Delisle début du XIXe siècle puis Saint-Polycarpe-de-Soulanges, en référence au comté dont elle faisait partie[2].
Histoire
La seigneurie de la Nouvelle-Longueuil est concédée à Paul-Joseph Le Moyne de Longueuil en 1734[3],[4]. Vers 1785, le seigneur Joseph-Dominique-Emmanuel Le Moyne de Longueuil, fait faire des relevés pour l'implantation d'un moulin. Celui-ci est construit en 1806 dans le rapide de la rivière Delisle, le nouvel établissement prend ainsi le nom de Rivière-Delisle. Le peuplement se fait rapidement et en 1817, un presbytère-chapelle à deux étages est érigé. La nouvelle paroisse est placée sous le patronage de saint Polycarpe; Pierre Nicolas Leduc en est le premier curé[5]. Saint-Polycarpe est le chef-lieu de la seigneurie[6]. La municipalité est nommée en l'honneur de Polycarpe de Smyrne, probablement en raison de la proximité de Saint-Ignace de Coteau-du-Lac, Polycarpe de Smyrne étant un ami d'Ignace d'Antioche[2]. Lors de la Rébellion des Patriotes, les citoyens de Saint-Polycarpe, furieux que le curé de la paroisse leur impose une prière en l'honneur de la reine Victoria, l'enlèvent et le jettent dans le premier bateau vers les États-Unis. Au début du XXe siècle, Saint-Polycarpe est renommé pour la culture du lin[7].
L'économie de Saint-Polycarpe est basée sur l'activité agricole. La ferme Natura cultive une centaine de variétés de fruits, légumes et fines herbes, qu'elle vend dans les marchés de la région[14].
Culture
L'église Saint-Polycarpe comporte un tableau représentant saint Anicet et saint Polycarpe et exécuté en 1890 par Jules-Joseph Scherrer[15].
Le groupe eXterio fait référence à Saint-Polycarpe dans sa chanson intitulée Saint-Po, qui se retrouve sur le quatrième album du groupe et aussi deuxième partie de la trilogie L'album monstre, La Trappe.
La microbrasserie Schoune, établie à Saint-Polycarpe depuis 2000, offre plus d'une vingtaine de bières différentes, dont la Spontanée, de type Gueuze fermentée pendant trois ans et demi. Patrice Schoune, propriétaire, finit premier au championnat de l'Académie Doemens[16]. La bière Schoune entre dans la composition du savon de Vaudreuil-Soulanges fabriqué à Saint-Lazare[17].
Le , Pierre Cholet, un enfant de 5 ans est enlevé à ses parents par un étranger. C'est au bout de 35 ans qu'il réussit à retrouver ses parents, toujours vivant, dans son village natal de Saint-Polycarpe. Son histoire fait l'objet d'un roman biographique, L'Enfant perdu et retrouvé, ou, Pierre Cholet de Jean-Baptiste Proulx, paru pour la première fois en 1887[18].
Dans le roman Michelin, paru en 2024, ainsi que dans la pièce de théâtre qui fait suite, Michel-Maxime Legault campe une partie de l'intrigue dans son village natal.
L'École primaire Soulanges à Saint-Télesphore et l'École primaire Evergreen et l'École primaire Forest Hill (pavillons junior et senior) à Saint-Lazare servent a la ville[20].
Société
Le culte catholique se pratique à l'église Saint-Polycarpe[15].
↑Jean-Yves Poirier, « Mot du maire », Municipalité de Saint-Polycarpe (consulté le ).
↑Luke De Stéphano, Vaudreuil-Soulanges, un lieu de convergence : 100 ans, noir sur blanc, vol. 21, Québec, Éditions GID, , 205 p. (ISBN978-2-89634-036-1), p. 68-69.
↑Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation du Québec, 710 - MRC de Vaudreuil-Soulanges, Québec, Gouvernement du Québec, (lire en ligne), carte.
↑Marie-Maxime Cousineau, « Saint-Polycarpe : le temps des semences est arrivé », Première Édition, vol. 28, no 17, , p. 27 (lire en ligne).
↑ a et bMarie-Maxime Cousineau, « Importante aide gouvernementale pour la cathédrale de Sainte-Cécile », L'Étoile, vol. 47, no 7, , p. 3 (lire en ligne [archive du ]).
↑Christopher C. Jacques, « Un Vaudreuil-Soulangeois à Munich : 3e championnat du monde de sommelier en bière », Première Édition, vol. 28, no 34, , p. 21 (lire en ligne).