Borne de servitude militaireEn France, les bornes de servitude militaire sont des balises en pierre de forme carrées et souvent gravées de chiffres romains (sauf exceptions) servant à réglementer les terrains acquis par l'armée autour des fortifications militaires datant du XIXe siècle[1],[2]. Après la guerre de succession d'Espagne, Louis XIV et Vauban sont convaincus que la défense des places impose un rayon d'attaque libre. La première ordonnance, qui détermine les limites des servitudes militaires, date du 9 décembre 1713 ; elle interdit de construire dans la zone de 250 toises[3]. Le roi réglemente cet espace "pour la conservation des ouvrages des fortifications et pour empêcher qu'on ne bâtisse des maisons dans l'étendue qui y est marquée"[4]. Classes de servitudesLe terrain est divisé en trois classes de servitude militaire :
Le but de la création de telles zones est de pouvoir maintenir un glacis propre et dégagé en cas d'alerte. On retrouve ce type de bornes autour des ouvrages fortifiés Séré de Rivières et Rohault de Fleury. Il ne faut pas les confondre avec les bornes de propriété militaire qui délimitent le terrain acquis par l'armée sur lequel est construit l'ouvrage militaire, souvent placées à quelques mètres du bâtiment, parfois gravées à même les pierres des murs. Ces bornes sont octogonales, indiquent les directions des prochaines bornes et sont gravées en chiffres arabes. L'article 5 de l'ordonnance du 20 décembre 2004[5] abroge les lois associées à ces bornes. Notes et références
Voir aussiLiens externesSur l'histoire des servitudes militaires en France : Marie-France Sardain, « Les servitudes militaires autour des fortifications au XIXe siècle », Revue historique des armées [En ligne], 274 | 2014, mis en ligne le 01 juillet 2014, consulté le 14 juillet 2018. URL : http://journals.openedition.org/rha/7940 Articles connexesInformation related to Borne de servitude militaire |