Les travaux débutent en 1874[2] et sa caserne est renforcée en 1886 par du béton spécial.
De forme pentagonale, le fort est entouré d'un fossé couvert par des caponnières. L'entrée au fort se fait via un pont dormant prolongé d'un pont roulant.
Un épais tas de terre en son centre cache la caserne de deux étages enfouie, pouvant accueillir quelque 500 hommes. Ce talus hébergeait aussi en surface 14 plateformes d'artillerie. Deux magasins à poudre de 76 et 65 tonnes ainsi qu'un parc à obus ouvert sont à disposition de l'artillerie. Un télégraphe est aussi installé sur ce fort ; il permet d'assurer la liaison avec le fort du Saint-Eynard et celui de la Bastille de Grenoble.
Le fort est l'un des rares de la région à posséder ses bornes de servitude militaire encore visibles dans les champs avoisinants.
Le fort est déclassé en 1889 et sera utilisé comme magasin et dépôt de munitions. En 1943 et 1944, le fort est utilisé par les Allemands comme poste de défense anti-aérienne.
(fr) François Dallemagne (photogr. Georges Fessy), Les défenses de Lyon : enceintes et fortifications, Lyon, Éditions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, , 255 p. (ISBN2-84147-177-2), p. 155 à 162