Le fort de Mons-en-Laonnois, parfois appelé fort de Laniscourt et brièvement fort Sérurier, est un fort du système Séré de Rivières, situé dans le département français de l'Aisne.
Histoire
Le fort a été érigé sur la commune de Mons-en-Laonnois, limitrophe de celle de Laniscourt, de 1874 à 1885, afin de contrer une éventuelle attaque des Allemands juste après la guerre franco-allemande de 1870. Il visait à contrer une invasion depuis la Belgique[1]. Le fort possédait un poste optique pour communiquer avec la place de Laon et 2 batteries annexes ; ses fossés étaient défendus par 2 caponnières doubles[2]. L'ensemble était armé avec 19 pièces d'artillerie et sa garnison pouvait s'élever à 280 hommes[3].
À la suite du développement d'obus chargés à la mélinite par Eugène Turpin en 1886, les fortifications sont rendues obsolètes car incapables de leur y résister. Il est alors décidé de ne pas rénover le fort, du fait de coûts jugés trop importants[4].
Durant les première et seconde guerres mondiales, les Allemands stockaient leurs victuailles dans le fort. Repris par les Français, il est devenu un entrepôt de munitions jusqu'en 1963[1], atteignant jusqu'à 950 tonnes de munitions stockées.
Le 25 Juin 1940, le fort reçoit la visite d'Adolf Hitler[5] tandis que la Bataille de France touche à sa fin. En effet, Hitler avait été affecté dans la région durant la 1ère Guerre mondiale et à la suite de la capitulation française, ce dernier a parcouru l'Aisne ainsi que la Marne entre le 21 et le 26 Juin 1940[6].
Hitler devant le Fort de Mons-en-Laonnois, le 25 Juin 1940.
Hitler dans la cour du fort.
À l'été 1944, les forces Allemandes se replient et le fort est libéré.
C'est en 1998 que le fort est définitivement démilitarisé[1], puis sera racheté par la commune de Mons-en-Laonnois en l'an 2000.