Franz Dominicus Brentano (d) Georg Brentano Sophie Brentano (d) Gunda von Savigny (d) Christian Brentano (en) Bettina von Arnim Ludovica des Bordes (d)
Clemens Brentano (Clemens Wenzeslaus Brentano de La Roche) ( – ) est un poète et écrivain allemand. Auteur de la ballade de la Lore Lay, il est l'un des premiers représentants du romantisme de Heidelberg avec Achim von Arnim.
Brentano fréquente assidûment les salons et les cercles littéraires, surtout à Berlin où il se fait remarquer par son éloquence et ses traits d'esprit, mais aussi par son caractère parfois extravagant. En 1818, il fonde le cercle des soirées des Frères Sérapion (Berlin) avec Fouqué, Tieck, Chamisso et E.T.A. Hoffmann.
Brentano a composé des nouvelles, des satires, des comédies, des drames et des poésies diverses, où l'on trouve, avec une imagination vive, une bizarrerie systématique. Il est aussi connu pour avoir recueilli et édité les visions mystiques d'Anna Katharina Emmerick. Né protestant, il se convertit au catholicisme après une vie relativement dissolue et deux mariages malheureux, notamment avec Sophie Mereau. Charlotte von Ahlefeld, également amie de Sophie Mereau, correspond avec lui[1]. La peintre suisse, Emilie Linder, qu'il courtise plus jeune et avec qui il entretient une longue correspondance jusqu'à la fin de sa vie, peint son fameux portrait en 1835.
Il passe ses dernières années dans une abbaye de Münster où il mourra d'hydropisie. Ses derniers écrits sont empreints d'un certain mysticisme.
Œuvres
Romans
Godwi ou la statue de la mère (1801, son unique roman complet où apparaît pour la première fois dans la littérature allemande le personnage mythique de la Lorelei.)
Le galérien naufragé de la Mer morte (1849, roman inachevé)
Les Romances du Rosaire (1852, roman en vers ou épopée)
Contes et nouvelles
Gockel, Hinkel et Gackeleia (1805-1816, puis une 2e version en 1838, conte)
L'histoire merveilleuse de Bogs à l'horloger... (1807, avec Joseph Görres, satire)
De la chronique de l'écolier itinérant (l'histoire du beau mendiant) (1818, trad. en français de F. Klee-Palyi et G. Socard, dans Les Romantiques allemands d'Armel Guerne)
Les sœurs de charité au service des pauvres et des malades (1831 avec Joseph Görres, traité)
Livres de piété (1833, La douloureuse passion de notre Seigneur Jésus-Christ d'après les visions d'Anna Katharina Emmerick)
Écrits (1852, recueillis par son frère Christian Brentano)
Poèmes (1854, recueillis par sa belle-sœur Émilie Brentano)
Bibliographie
Richard Alewyn(de): Brentanos „Geschichte vom braven Kasperl und dem schönen Annerl“. In: Probleme und Gestalten. Essays. Insel, Frankfurt 1974, (ISBN3-458-05355-7). (E: Festschrift für Günther Müller, Bonn 1957).
Konrad Feilchenfeldt(de) (Zusammenstellung): Brentano-Chronik. Daten zu Leben und Werk. Reihe Hanser, Band 259, Chroniken. Hanser, München (u. a.) 1978, (ISBN3-446-12637-6). (Standardwerk).
Wolfgang Frühwald(de): Das Spätwerk Clemens Brentanos (1815 – 1842). Romantik im Zeitalter der Metternich’schen Restauration. Hermaea, Band 37. Niemeyer, Tübingen 1977, (ISBN3-484-15033-5)[4]
Bernhard Gajek, Hartwig Schultz(de) (Hrsg.): Auf Dornen oder Rosen hingesunken? Eros und Poesie bei Clemens Brentano. Begleitband zu der Ausstellung 6. Juli bis 14. September 2003 im Freien Deutschen Hochstift, Maison de Goethe. Saint-Albin, Berlin 2003, (ISBN3-930293-70-6). (Zur Liebeslyrik)
↑Johannes Baptista Diel: Clemens Brentano. Ein Lebensbild nach gedruckten und ungedruckten Quellen. Ergänzt und herausgegeben von Wilhelm Kreiten. Zweiter Band: 1814–1842. Herder, Freiburg i. Br. 1878.