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Aujourd'hui, les cosmologies « religieuses » n'ont plus vocation à décrire la structure physique et chimique de l'univers d'une façon scientifique, les religions considérant qu'une telle entreprise relève de la responsabilité des scientifiques. Les religions, sur la base de leurs écrits et traditions, décrivent seulement les principes selon lesquels leurs fidèles sont invités à se représenter le monde dans lequel ils vivent, afin de « bien » se comporter avec leurs semblables[réf. nécessaire].
Les religions, telles qu'elles ont évolué jusqu'à aujourd'hui, ne contestent généralement pas telle ou telle théorie cosmologique (Big Bang, univers en expansion, etc.). Cependant, certains mouvements religieux persistent à nier les théories scientifiques sur l'univers, affirmant s'en tenir à une lecture littérale des passages bibliques concernant les descriptions cosmologiques. Cela s'appelle le créationnisme.
En revanche, les représentants des grandes religions et de certaines spiritualités considèrent généralement, d'un point de vue symbolique, qu'il existe une cause première à l'origine de la vie, qu'elles nomment Dieu ou d'une autre appellation.
Les agendas sont établis en coopération avec les autorités religieuses (Centre national de pastorale liturgique). L'Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE) calcule ainsi la date de Pâques selon les règles du computecclésiastique.
Séparation de la cosmologie et de la religion à partir du XVIIe siècle
La dissociation entre les sciences et les religions relève du principe d'autonomie de la science.
Différentes cosmologies dans le monde
Ptolémée était un grand géographe du IIe siècle. Par ailleurs, son système cosmologique (géocentrique) fournissait une explication satisfaisante, pour la vie sociale de cette époque, de la configuration du cosmos, qui pouvait alors être synonyme d'univers.
La civilisation islamique s'intéressa de très près à la cosmologie et à l'astronomie. L'objectif en était simple, il s'agissait de déterminer :
Le principal texte religieux judéo-chrétien, la Bible, raconte en détail l'histoire de la création. Le premier chapitre du livre de la Genèse de l'Ancien Testament décrit la création de la lumière et des ténèbres, la fondation du Ciel et la Terre et la création de toutes les créatures, y compris du premier homme et de la première femme, par Dieu. Selon la Bible, toutes les étapes de la création se produisirent en six jours consécutifs, et le septième jour, Dieu se reposa.
L'archevêque Ussher calcula que le monde aurait été créé le 23 octobre 4004 av. J.-C. à 21 h.
La cosmologie dans le système de pensée du haut Moyen Âge
Le Moyen Âge a hérité du système de Ptolémée (astronome) enrichi d'une lecture littérale de la Bible.
À l'origine, l'astronomie se confondait avec l'astrologie. Ce dernier terme, employé dans la civilisation islamique, n'avait pas le sens péjoratif que nous lui attribuons quelquefois aujourd'hui (logos signifie discours, science en grec). D'autre part, on ne distinguait pas les aspects scientifiques et religieux de la cosmologie.
Vers l'an mille, les études du comput reprirent, sous l'impulsion d'un autre moine anglais, Birthfert, qui comprit la complexité de cette science : pour lui, le comput faisait appel à quatre disciplines des arts libéraux : deux du trivium (dialectique et grammaire, à vérifier) et deux du quadrivium (astronomie et algèbre).
Intégration de la représentation géocentrique en Occident
Aux XIIe siècle, l'occident intégra la philosophie et les sciences grecques, par l'intermédiaire des échanges avec la civilisation islamique. Le système de représentation du monde d'Aristote devint progressivement une référence absolue dans les écoles et universités de l'occident chrétien, comme dans la civilisation islamique.
Il représentait le monde centré sur la terre, avec un monde sub-lunaire et un monde supra-lunaire. Les principales traductions des œuvres d'Aristote eurent lieu au XIIe siècle.
Quelques passages de la Bible étaient également rédigés dans le même sens, comme cette ligne du psaume 93 (92) (Dieu roi de l'Univers) :
« Tu as fixé la Terre immobile et ferme. »
Passage du comput julien au comput grégorien
On savait depuis l'Antiquité (Jules César) que des corrections astronomiques étaient nécessaires sur le rapport entre le temps de rotation de la terre sur elle-même (journée) et la durée du cycle solaire (année), soit 365,24 au lieu de 365,25.
Le cardinal Pierre d'Ailly rappela au concile de Constance (1415) l'âge d'or où les dignitaires de l'Église primitive « se préoccupaient davantage du calcul des jours et des moments que du compte des deniers et des monnaies ».
Le passage fut progressif dans les pays de la chrétienté :
Les pays catholiques et leurs colonies adoptèrent le nouveau calendrier entre 1582 et 1590,
Les pays luthériens l'adoptèrent en 1700 (lorsque Descartes écrivit son système philosophique, il était à la frontière des zones julienne et grégorienne).
Une longue lettre de Galilée à Catherine de Lorraine en avril 1615 indique les passages de la Bible qui posaient, pour Galilée, des problèmes d'interprétation par rapport à la cosmologie.
En février 1616, Galilée fut inquiété par un dominicain. Le 5 mars 1616, l'Inquisition publia un décret définissant l'héliocentrisme comme une doctrine fausse et contraire à l'Écriture, et mit tous les écrits sur l'héliocentrisme (dont ceux de Copernic) à l'Index.
Galilée publia en 1632 le dialogue sur les deux grands systèmes du monde, ouvrage dans lequel il ridiculisait un partisan de la représentation géocentrique. Malgré l'appui de certains jésuites, un procès fut intenté en 1633 à Galilée, qui fut condamné par l'Inquisition, pour un motif qui, selon certains historiens, n'aurait pas été entièrement lié à l'héliocentrisme (ce point est discuté). On opposa à Galilée le passage de la Bible où Josué arrête la course du Soleil (Js, 10, 12-13).
Urbain VIII, qui était un ami de Galilée, commua immédiatement la peine en assignation à résidence.
Selon Pietro Redondi, les véritables motifs étaient autres que l'héliocentrisme : Galilée, en soutenant la théorie de l'atomisme, aurait violé le dogme de la transsubstantiation lors de l'Eucharistie (ceci est discuté, voir lien externe ci-dessous).
Descartes apprit le résultat du procès en novembre 1633. Lorsqu'il reçut de son ami Beeckman la copie de l'ouvrage de Galilée, en 1634, Descartes renonça à publier le traité du monde et de la lumière. Considérant que Galilée avait manqué de méthode, Descartes s'orienta vers une carrière philosophique et conçut un projet de philosophie des sciences universelles, qui se démarquait nettement de la scolastique. Descartes prit le doute universel et le cogito comme principe premier, et mit de côté l'ancienne conception de la cause première (philosophie première d'Aristote réconciliée avec le christianisme par Thomas d'Aquin) dans tous ses ouvrages ultérieurs.
Les tentatives de conciliation entre les théories héliocentriques et celles de Ptolémée, imaginées par certains scientifiques pour sauver la face de l'Église catholique (équivalence des hypothèses), ne résistèrent pas aux théories de la gravitation énoncées par Newton.
Les conséquences de ces controverses furent d'autant plus graves pour l'Église catholique et l'école scolastique que les enseignements de métaphysique à l'université étaient les plus prestigieux (epistēmē) par rapport aux enseignements techniques (technē), et que certains passages des textes bibliques paraissaient erronés. Ces polémiques discréditèrent les positions de la scolastique et de l'Église catholique tout entière.
En 1741, devant la preuve optique de l'orbitation de la Terre, le pape Benoît XIV fit donner par le Saint-Office l'imprimatur à la première édition des œuvres complètes de Galilée. Ce geste constitua une révision implicite des sentences de 1616 et 1633.
Napoléon fit transférer certains archives du Vatican à Paris. Le dossier de Galilée fut soigneusement inventorié et numéroté, et la traduction bilingue de toutes les pièces engagée. À la fin du règne de Napoléon, le dossier revint au Vatican.
En 1823, Pie VII fit confirmer les mesures de levée d'index, et le père Olivieri, commissaire du Saint-Office, rédigea un rapport favorable avec concession d'imprimatur pour tous les ouvrages présentant l'astronomie copernicienne comme une thèse vérifiée.
En 1942, Agostino Gemelli reconnut que l'affaire Galilée fut une erreur grave, qui ne mettait en cause ni l'infaillibilité du pape ni l'autorité de l'Église.
En 1979 et en 1981, le pape Jean-Paul II a chargé une commission de revoir les conditions historiques dans lesquelles eurent lieu la condamnation de Galilée. L'Église catholique considère qu'il n'est pas nécessaire de parler de réhabilitation, puisque l'institution qui l'a condamné n'existe plus, et que les levées d'Index ont eu lieu depuis longtemps (1741, 1757). Le principe de l'index a lui-même été supprimé depuis Vatican II.
En 1983, pour le 350e anniversaire du procès de Galilée, le cardinal Poupard publia un livre (voir bibliographie).
La « commission pontificale d'études de la controverse ptoléméo-copernicienne aux XVIe – XVIIe siècles » comprenait quatre groupes de travail :
section exégétique (cardinal Martini) ;
section culturelle, cardinal Paul Poupard ;
section scientifique et épistémologique, professeur Carlos Chagas et R.P. George Coyne ;
questions historiques et juridiques, Mgr Michele Maccarone.
« Ces travaux ne s'inscrivent pas dans un procès de réhabilitation, comme on a pu parfois le croire, ni dans un cadre juridique qui est hors de leur compétence. Il s'agit d'une clarification opérée par des hommes de sciences, soucieux de comprendre et d'aider à comprendre : situer Galilée, d'abord par rapport à ses prédécesseurs, le chanoine Copernic, d'une part, et par rapport à ses contemporains, les professeurs du Collège romain, d'autre part ; puis dans la culture scientifique, philosophique et théologique de son temps, enfin au cours des siècles, de l'époque des Lumières aux milieux scientifiques aujourd'hui. »
« Aujourd'hui nous recevons trois éducations différentes ou contraires : celles de nos pères, celles de nos maîtres, celle du monde. Ce qu'on nous dit dans la dernière renverse toutes les idées des premières. »
Avant le siècle des Lumières, les représentations collectives du monde avaient déjà beaucoup évolué.
Représentation religieuse actuelle
Les travaux d'exégèse et d'herméneutique des XIXe et XXe siècles ont insisté sur les dangers d'une interprétation littérale des textes. L'interprétation des textes doit d'abord être symbolique.
Les travaux d'exégèse ont formulé certains passages différemment. Par exemple, le psaume 93 (92) dans la
Traduction œcuménique de la Bible :
« Oui, le monde reste ferme, inébranlable. »
Jean-Paul II a déclaré dans son discours de clôture des travaux de la commission d'étude de la controverse ptoléméo-copernicienne, le 31 octobre 1992 :
« Au temps de Galilée, il était inconcevable de se représenter un monde qui fut dépourvu d'un point de référence physique absolu. Et comme le cosmos alors connu était pour ainsi dire contenu dans le seul système solaire, on ne pouvait situer ce point de référence que sur la terre ou sur le soleil. Aujourd'hui, après Einstein et dans la perspective de la cosmologie contemporaine, aucun de ces deux points de référence n'a plus l'importance qu'ils présentaient alors. Cette remarque ne vise pas, cela va de soi, la validité de la position de Galilée dans le débat ; elle entend indiquer que souvent, au-delà de deux visions partielles et contrastées, il existe une vision plus large qui les inclut et les dépasse l'une et l'autre. »
Cosmologie religieuse et sciences humaines
Exégèse et herméneutique
On a vu que la cosmologie religieuse pose des questions d'interprétation des textes bibliques.
Même si les passages cosmologiques de la Bible sont peu nombreux, ils ont des implications sur les représentations, qui engagent tout le corps social, et même peut-être sur certains dogmes centraux.
Les erreurs commises au sujet de Galilée semblent, à première vue, le fait d'interprétations trop littérales de la Bible.
Il a donc fallu déterminer les critères d'interprétation (herméneutique), et de retour aux sources des textes anciens (exégèse).
La cosmologie religieuse a beaucoup d'implications en philosophie, et pour lesquelles il est admis que la science n'a aucunement à les prendre en compte, cette dernière ayant pour but de décrire les objets, les phénomènes et les processus, mais non d'en expliquer la cause ultime :
Derrière une cosmologie religieuse, peut se cacher une nouvelle manière d'aborder le rapport de l'homme à la nature, et de sa vision des sciences de la vie. Tous les phénomènes étant liés (holisme), on en vient à redéfinir une nouvelle anthropologie.
Selon Eduardo Viveiros de Castros, le perspectivisme améridien et ses cosmologies non-occidentales nous invite à déconstruire les notions de nature et de culture. Pour les peuples amérindiens, et contrairement à la pensée occidentale, la nature n'est pas uniforme mais habitée de nombreux sujets humains et non-humains[3].
Archéologie du savoir et sociologie
La cosmologie religieuse, vue sous l'angle de l'archéologie des sciences humaines et du savoir, correspond à certains aspects de la notion de conception du monde.
« Ainsi la science nouvelle, avec ses méthodes et la liberté de recherche qu'elle suppose, obligeait les théologiens à s'interroger sur leurs propres critères d'interprétation de l'Écriture. La plupart n'ont pas su le faire.
Paradoxalement, Galilée, croyant sincère, s'est montré plus perspicace sur ce point que ses adversaires théologiens. "Si l'écriture ne peut errer, écrit-il à Benedetto Castelli, certains de ses interprètes et commentateurs le peuvent, et de plusieurs façons". On connaît aussi sa lettre à Christine de Lorraine (1615) qui est comme un petit traité d'herméneutiquebiblique. »
La cosmologie hindoue
La cosmologie hindoue est décrite dans plusieurs mythes qui sont apparus au cours des siècles dans l'hindouisme[4]. Les trois principaux sont: la création par Brahma avec la participation des autres dieux de la Trimurti. Un autre mythe parle d'un œuf doré; un autre encore d'un ciel mystique mais inconnu créateur qui doit laisser contemplatif et dans le mystère le croyant. Voici quelques détails sur ces mythes.
« Ni l'être ni le non-être n'existait encore. Qu'y avait-il de caché ? Et où ? Et sous la protection de qui ? Qui sait vraiment ? Qui peut l'affirmer ? D'où est-il né et d'où venait cette création ? Les devas sont nés après la création de ce monde, qui donc sait d'où il naquit ? Nul ne sait d'où a surgi la création, et s'il l'a ou non produite. Celui qui l'examine au plus haut des cieux, lui seul sait, ou peut-être ne sait pas. (Rig-Véda 10. 129) »
L'Œuf doré
Mais la vision qu'offre le Rig-Véda du cosmos voit aussi un vrai principe divin qui s'auto-projette en tant que mot divin, Vāc, « donnant naissance » au cosmos que nous connaissons du Hiranyagarbhamoniste ou l'œuf Doré. Le Hiranyagarbha est vu alternativement comme Brahmā, le créateur qui fut à son tour créé par Dieu, ou comme Dieu (Brahman) lui-même.
La création de Brahma
La dernière vision puranique affirme que l'univers est créé, détruit et recréé en séries de cycles se répétant éternellement. Dans la cosmologie hindoue, un univers dure environ 4,32 milliards d'années (correspondant à un jour de Brahmā, le créateur ou kalpa) est ensuite détruit par le feu ou l'eau. Alors Brahmā se repose pour une nuit, exactement aussi longue que le jour. Ce processus, nommé pralaya (Cataclysme), se répète pendant 100 années de Brahmā (311 billions d'années humaines) et représente la durée de vie de Brahmā. Il faut noter que Brahmā est le créateur mais n'est pas forcément considéré comme Dieu dans l'Hindouisme. Il est principalement considéré comme une création de Dieu / Brahman.
La croyance est que nous sommes actuellement dans la 51e année du Brahmā courant et donc quelque 155 billions d'années se sont écoulées depuis qu'Il est né en tant que Brahmā. Après la « mort » de Brahmā, il faut qu'encore 100 années de Brahma s'écoulent avant qu'il renaisse et que toute la création recommence à nouveau. Ce processus se répète encore et encore, éternellement.
La vie de Brahmā se divise en mille cycles (Maha Yuga, ou la Grande Année). La Maha Yuga au cours de laquelle la vie, y compris la race humaine, apparait puis disparait comporte 71 divisions, chacune composée de 14 Manvantara (1000) ans. Chaque Maha Yuga dure pendant 4.320.000 ans. Manvatara est le cycle de Manu, celui qui donne naissance et gouverne la race humaine.
Chaque Maha Yuga se compose d'une série de quatre yugas plus courts, ou âges. Les yugas vont progressivement se dégradant d'un point de vue moral alors qu'on passe d'un yuga à un autre. Par conséquent, chaque yuga est plus court en durée que l'âge qui l'a précédé. Le Kali Yuga actuel (Âge de Fer) a commencé à minuit entre le 17 et le18 février 3102 av. J.-C. dans le calendrier julien proleptique.
Dans le Bouddhisme, l'univers vient à exister selon les actions (karma) de ses habitants. Les Bouddhistes ne présupposent ni une origine ultime ni une fin à l'univers, mais voient dans l'univers quelque chose en modification permanente, naissant et mourant, parallèle à une infinité d'autres univers faisant la même chose.
L'univers bouddhiste est constitué d'un grand nombre de mondes qui correspondent à différents états mentaux, y compris des états passifs de transe, des états sans passion de pureté, et des états inférieurs de désir, de colère et de peur. Les êtres dans ces mondes entrent tous dans l'existence, c'est-à-dire naissent, et quittent tous cette existence vers d'autres états, c'est-à-dire meurent. Un monde vient à exister lorsque le premier être nait, et cesse d'exister, en tant que tel, lorsque le dernier être y meurt. L'univers de ces mondes nait et meurt également, avec la mort de la dernière créature précédant une conflagration universelle qui détruit la structure physique des mondes; puis, après un intervalle de temps, des êtres recommencent à naitre et l'univers est à nouveau reconstruit. Cependant, d'autre univers existent aussi, et il y a des plans d'existence supérieurs qui ne sont jamais détruits, bien que les êtres qui y vivent entrent et quittent également l'existence.
La cosmologie bouddhiste est non seulement une représentation des origines et de la destruction de l'univers, mais fonctionne également comme une représentation de l'esprit, avec ses pensées venant à exister à partir de pensées précédentes et à se transformer en d'autres pensées ou d'autres états.
La cosmologie jaïne
Selon les croyances jaïnes, l'univers n'a jamais été créé et ne va jamais cesser d'exister. Il est éternel mais pas immuable, parce qu'il traverse des séries de cycles sans fin. Chacun de ces cycles montants ou descendants est divisé en six âges du monde (yugas). L'âge du monde actuel est le cinquième âge de l'un de ces « cycles », qui est en mouvement descendant. Chaque âge est connu comme un « Aaro ». Il n'y a pas de nom spécifique attribué à chaque âge. À la place, on les désigne par un numéro, comme pour « Pehelo Aaro » ou Premier Âge, « Beejo Aaro » ou Deuxième Âge, « Treejo Aaro » ou Troisième Âge, « Chotho Aaro » ou Quatrième Âge, « Paanchmo Aaro » ou Cinquième Âge et « Chhatho Aaro » ou Sixième Âge. Tous ces âges ont une durée déterminée de mille ans.
Quand cela atteint son niveau le plus bas, le jaïnisme lui-même sera perdu intégralement. Alors, lors de la montée suivante, la religion jaïne sera redécouverte et présentée à nouveau par de nouveaux dirigeants appelés Tirthankaras (littéralement « Faiseurs de Croisement » ou « Trouveurs de Gués »), pour être finalement encore perdu à la fin de la descente suivante, et ainsi de suite.
Dans la pensée jaïne, la forme de l'univers habité a été décrite comme le chiffre 8 ou un homme debout les mains sur les hanches. Sa dimension a été décrite comme étant de 14 Rajjus. Au sommet et au milieu, il fait un Rajju de large, mais la largeur des boucles varie de 5 à 8 Rajjus. Ainsi, la distance entre les deux extrémités du monde du milieu est approximativement de 5,2 milliards d'années-lumière.
↑Pour plus de détails sur le calcul de la date de Pâques, voir le site : « Éphémérides », sur Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE).
↑Eduardo Viveiros De Castro, « Perspectivisme et multinaturalisme en Amérique indigène », Journal des anthropologues. Association française des anthropologues, nos 138-139, , p. 161–181 (ISSN1156-0428, DOI10.4000/jda.4512, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Constance Jones et James D. Ryan, Encyclopedia of Hinduism, Checkmark Books (ISBN0816073368), p. 297
Théologie et métaphysique de la Création chez saint Thomas d'Aquin, Jean-Marie Vernier, Pierre Téqui éditeur, collection croire et savoir, 1995, (ISBN2-7403-0310-6)
De temps en temps, Histoires de calendriers, sous la direction éditoriale de Claude Naudin, Tallandier / Historia, Centre Historique des Archives Nationales, 2001,