Même si on parle souvent de « culture érythréenne », il n'y en a pas une seule, mais plusieurs, assez diverses. Officiellement il y a neuf groupes ethniques[1], et si on compte les Illiit comme un groupe séparé, et pense aussi aux "Tukrir" ou Haoussas qui habitent à Keren et à Tesseney, il y en a davantage. Mais souvent on a tendance à confondre la culture des Habesha des hauts-plateaux avec la culture de l'Érythrée, puisque les Habesha sont le groupe dominant de l'Érythrée. Ils sont dans leur majorité chrétiens orthodoxes (voir l'image du monastère fameux de Debre Bizen) et tigrinophones, parlant tigrinnya comme leurs voisins éthiopiens du Tigré.
En 2016, le classement mondial sur la liberté de la presse établi chaque année par Reporters sans frontières situe l'Érythrée au 180e rang sur 180 pays[13]. Elle occupe depuis huit ans la dernière place à ce classement. Depuis plus de vingt ans, l'information n'y a aucun droit de cité[14].
Le cinéma est arrivé dans le pays vers 1930, en provenance de Djibouti. L'Érythrée a une tradition de production de films en tigrinnya, surtout des comédies, mais aussi des vidéos de groupes musicaux. Depuis la présence italienne, les cinémas font partie de la scène culturelle des villes de l'Érythrée, surtout à Asmera.
(it) Giulio Calegari, L'arte rupestre dell'Eritrea : repertorio ragionato ed exegesi iconografica, Società italiana di scienze naturali, Museo civico di storia naturale di Milano, Milan, 1999, 174 p.
(en + it) Anna Godio, Architettura italiana in Eritrea / Italian architecture in Eritrea, La Rosa, Turin, 2008, 270 p. (ISBN88-7219-063-0)
(en) Chefena Hailemariam, Language and education in Eritrea : a case study of language diversity, policy and practice, Aksant, Amsterdam, 2002, 299 p. (ISBN90-5260-081-3)
Nafi Hassan Kurdi, L'Érythrée : une identité retrouvée, Karthala, Paris, 1994, 188 p. (ISBN2-86537-498-X)
(en) Ghirmai Negash, A history of Tigrinya literature in Eritrea : the oral and the written, 1890-1991, Research school of Asian, African and Amerindian studies, Leyde, 1999, 240 p. (ISBN90-5789-022-4)
(en) Peter R. Schmidt, Matthew C. Curtis et Zelalem Teka (dir.), The archaeology of ancient Eritrea, Red Sea Press, Trenton, NJ ; Asmara (Erythrée), 2008, XIX-469 p. (ISBN1-56902-284-4)
Jean-Christophe Rufin, Asmara et les causes perdues (titre définitif), Paris, Gallimard, 1999