L'ancien gouverneurGaspard-Théodore-Ignace de La Fontaine est considéré comme le premier chef du gouvernement, la fonction qu'il exerce est celle de président du Conseil de gouvernement. En 1857, le titre de la fonction est raccourci au profit de « Président du gouvernement ». En 1915, à la suite de la mort de Paul Eyschen, Mathias Mongenast le remplace en tant que « président du Conseil de gouvernement faisan-fonction ». Ce n'est que depuis le et Jacques Santer que le chef du gouvernement porte officiellement le titre de « Premier ministre ».
Note : les tableaux ci-dessous, mettent en regard les dates de mandats avec les gouvernements respectifs des Premiers ministres (par exemple : le gouvernement Simons officie du au ; puis Charles-Mathias Simons procède à un remaniement ministériel). Les dates de la dernière lignes (« Élections ») font référence à la date des élections (s'il y en a eu) leur ayant permis d'arriver au pouvoir ou de s'y maintenir.
Gouverneur du Luxembourg (1842-1848)[N 1]. Considéré comme le premier chef du gouvernement, il exerce les fonctions de Président du Conseil et d'administrateur général des Affaires étrangères, de la Justice et des Cultes. Il est contraint de démissionner à la suite d'une motion de censure[N 2].
Membre de l'Assemblée des États (1841-1848). Député luxembourgeois au Parlement de Francfort (1848). Président du Conseil, administrateur général des Affaires étrangères, de la Justice et des Cultes et provisoirement des Affaires de l'instruction publique[N 3]. Il est démis de ces fonctions par le roi grand-duc[N 4].
Membre du Conseil de gouvernement (1843-1848). Membre de l'Assemblée constituante (1848). Président du Conseil, administrateur général des Affaires étrangères (à partir de 1857 : ministre d'État, Président du gouvernement et directeur général des Affaires étrangères), chargé provisoirement de l'Intérieur du au et provisoirement de la Justice et des Travaux publics du au [N 5]. Coup d'État (1856). Constitution révisée (1856). Il démissionne de ses fonctions[N 6].
Membre de l'Assemblée des États (1841-1848 ; 1857-1860). Membre de la Chambre des députés (1848-1856). Ministre d'État, Président du gouvernement, directeur général des Affaires étrangères, directeur général des Travaux publics jusqu'au [N 7]. Crise luxembourgeoise (1867). Traité de Londres (1867). Il est contraint de démissionner à la suite du rejet d'une proposition de loi sur la réorganisation militaire à la Chambre des députés[N 8].
Membre de l'Assemblée des États (1841-1848). Membre de l'Assemblée nationale constituante (1848). Député au Parlement de Francfort (1849). Administrateur général des Finances (1853-1857). Membre du Conseil d'État (1857-1890). Ministre d'État, Président du gouvernement, directeur général des Affaires étrangères, chargé provisoirement des Finances du au [N 9]. Révision de la Constitution (1868). Création de l'Institut grand-ducal (1868). Il démissionne de ses fonctions[N 10].
Directeur général de l'Intérieur (1866-1867). Ministre d'État, Président du gouvernement, directeur général des Affaires étrangères, chargé provisoirement de certains services de la Direction générale de la Justice du au et de certains services de la Direction générale des Finances du au [N 11]. Introduction de la scolarité obligatoire au Grand-Duché pour les enfants de 6 à 12 ans (1881). Il est contraint de démissionner à la suite de la divulgation de transactions douteuses par la presse, des spéculations qui pourraient être assimilées à un délit d'initié[N 12].
Administrateur général des Affaires communales (1854-1856). Membre du Conseil d'État (1857-1904). Directeur général de l'Intérieur et de la Justice (1859-1860). Directeur général des Affaires communales (1867-1870). Président du Conseil d'État (1872-1895). Ministre d'État, Président du gouvernement, directeur général des Affaires étrangères[N 13]. Il démissionne de ses fonctions en raison de problèmes de santé[N 14].
Membre de l'Assemblée des États (1866). Chargé d'affaires auprès du gouvernement de l'Empire allemand (1875-1888). Directeur général de la Justice, chargé provisoirement de certains services de la Direction générale des Finances du au (1876-1888)[N 15]. Considéré comme la plus longue fonction de chef du gouvernement, il exerce, entre autres, les fonctions de ministre d'État, Président du gouvernement, directeur général des Affaires étrangères. Construction du pont Adolphe (1900-1903). Fondation du Parti socialiste à Esch-sur-Alzette (1902). Fondation de la Ligue libérale (1904). Fondation du Parti de la droite (1914). Invasion du Grand-Duché par les troupes allemandes (). Occupation allemande du Luxembourg pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918). Il meurt dans l'exercice de ses fonctions[N 16].
Directeur général des Finances, chargé provisoirement de certains services de la Direction générale des Travaux publics du au . (1882-1915)[N 17]. Considéré comme la plus courte fonction de chef du gouvernement, il est le Président du gouvernement faisant fonction à la suite du décès de Paul Eyschen. Il démissionne de ses fonctions[N 18].
Ministre d'État, Président du gouvernement, directeur général des Affaires étrangères[N 19]. Gouvernement minoritaire. Il est contraint de démissionner à la suite d'un vote négatif concernant la confiance au gouvernement[N 18].
Procureur d'État (1883). Membre du Conseil d'État (1885-1930). Directeur général des Travaux publics (1888-1892). Procureur général (1899). Président du Conseil d'État (1914-1930). Directeur général de la Justice et des Travaux publics (1915)[N 20]. Ministre d'État, Président du gouvernement, directeur général des Affaires étrangères et de la Justice. Gouvernement d'Union nationale. Il démissionne de ses fonctions[N 21].
Directeur des Contributions (1910). Membre du Conseil d'État (1915-1952). Directeur général des Finances (1916-1917)[N 22]. Ministre d'État, Président du gouvernement, directeur général des Affaires étrangères, des Cultes et des Finances. Bombardement de Clausen ()[1]. Offensive alliée sous le commandement du maréchal Foch (). Élections pour la Chambre constituante ( et ). Il démissionne de ses fonctions[N 23].
Règnes de Charlotte (1919-1964), Jean (1964-2000) et Henri (depuis 2000)
Président de l'Association populaire catholique (1903). Membre de la Chambre des députés (1911). Membre fondateur du Parti de la droite (1914)[N 24]. Ministre d'État, Président du gouvernement, directeur général des Affaires étrangères et de l'Intérieur, à partir du , directeur général des Affaires étrangères. Armistice (). Abdication de la grande-duchesse Marie-Adélaïde en faveur de sa sœur Charlotte (). Constitution révisée (). Premières élections démocratiques au suffrage universel (). Union économique belgo-luxembourgeoise (UEBL) (1921) Admission des premières femmes au barreau de Luxembourg (1923). Création de chambres professionnelles à base élective (1924)[2]. Il est contraint de démissionner à la suite du rejet de la convention ferroviaire par les parlementaires[N 25].
Membre de la Chambre des députés (1913-1923 ; 1937-1939). Quitte le Parti de la droite et fonde le Parti national indépendant (1918)[N 26]. Considéré comme le plus jeune chef du gouvernement, il exerce, entre autres, les fonctions de ministre d'État, Président du gouvernement, directeur général des Affaires étrangères, de l'Intérieur et de l'Agriculture. Il démissionne de ses fonctions[N 27].
Membre de la Chambre des députés (1914-1921 ; 1924-1925). Directeur général de l'Intérieur et de l'Instruction publique (1921-1925). Membre de la section historique de l'Institut grand-ducal (1927-1975)[N 28]. Ministre d'État, Président du gouvernement, directeur général des Affaires étrangères, de l'Instruction publique et de l'Agriculture. Fondation de la Compagnie grand-ducale d'électricité du Luxembourg, Cegedel (1928). Création de la Compagnie luxembourgeoise de radiodiffusion (Radio Luxembourg) qui obtient du gouvernement le monopole de la radiodiffusion (1931). Référendum sur la « loi muselière » (1937). Il démissionne à la suite de l'échec du référendum[N 29].
Ministre des Affaires étrangères (1937-1947). Ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur (1947-1951). Ministre des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et de la Force armée (1951-1953). Ministre d'État, Président du gouvernement. Début des émissions de Télé-Luxembourg (1955). Il démissionne de ses fonctions[N 32].
Professeur au Gymnase de Diekirch, à l'Athénée de Luxembourg et aux Cours supérieurs (1919-1940). Ministre de l'Instruction publique (1944-1945). Ministre de l'Éducation nationale (1945). Membre du Conseil d'État (1945-1948). Ministre de l'Éducation nationale (1948-1951). Ministre de l'Éducation nationale, de la Population et de la Famille, et de l'Intérieur (1951-1958)[N 33]. Ministre d'État, Président du gouvernement. Organisation de la Bibliothèque nationale et des Archives de l'État (1958). Il meurt dans l'exercice de ses fonctions[N 34].
Employé à la Banque générale (1939). Commissaire au contrôle des banques (1945). Ministre des Finances et de la Force armée (1953-1959)[N 35]. Président du gouvernement, ministre d'État. Fêtes du millénaire de la ville de Luxembourg (1963). Institution d'un Conseil économique et social (1966). Abolition du service militaire obligatoire (1967). Les élections du bouleversent le paysage politique, le Parti populaire chrétien-social passe dans l'opposition[N 36].
Membre de la Chambre des députés (1959-1964 ; 1964-1968). Échevin de la ville de Luxembourg (1961-1963). Ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, ministre de la Fonction publique, ministre de l'Éducation physique et des Sports (1969-1974)[N 37]. Président du gouvernement, ministre d'État. Élection de Gaston Thorn à la présidence de l'Assemblée générale des Nations unies (1975). Abolition de la peine de mort (1979)[5].
Secrétaire d'État au ministère d'État, au Travail et à la Sécurité sociale (1972-1974). Ministre des Finances, ministre du Travail et de la Sécurité sociale ; ministre de la Famille, du Logement social et de la Solidarité sociale a.i. du au (1979-1984)[N 39]. Président du gouvernement, ministre d'État, ministre des Finances (à partir du : Premier ministre, ministre d'État, ministre du Trésor et ministre des Affaires culturelles). Série d'attentats au Luxembourg (1985)[7]. Attribution du prix Charlemagne au peuple luxembourgeois (1986)[8]. Festivités du 150e anniversaire de l'indépendance (1989). RTL diffuse pour la première fois un journal télévisé quotidien en langue luxembourgeoise (1991). Il démissionne de ses fonctions en raison de sa nomination à la présidence de la Commission européenne[N 40].
↑Jean-Pierre Stroobants, « Fragilisé par un scandale touchant les services secrets du Luxembourg, Juncker démissionne », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑Jean-Pierre Stroobants, « Revers électoral pour le premier ministre du Luxembourg », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
Ministère de l'Économie et Service central de la statistique et des études économiques, Statistiques historiques 1839-1989, Editpress Luxembourg, , 616 p., 250 × 297 mm (OCLC685167216, lire en ligne).
Ouvrages spécialisés
Nicolas Als et Robert L. Philippart, La Chambre des Députés, histoire et lieux de travail, Luxembourg, Chambre des députés du Grand-Duché de Luxembourg, , 559 p. (ISBN978-2-87954-021-4, OCLC440736672, lire en ligne).
Guy Thewes, Les gouvernements du Grand-Duché de Luxembourg depuis 1848, Imprimerie centrale, Luxembourg, Service information et presse du gouvernement luxembourgeois, Département édition, (réimpr. 2003, 2006 et 2007) (1re éd. 1989), 271 p. [détail des éditions] (ISBN978-2-87999-212-9, OCLC830021082, lire en ligne).