Chimiste de profession, il est choisi par Piłsudski pour succéder à Wojciechowski et est élu le 1er juin suivant par la Diète. De 1926 à 1935, année de la mort de Piłsudski, il ne dispose d'aucun pouvoir réel. Il bénéficie alors de la nouvelle constitution polonaise (Constitution d'avril), mise en place par Piłsudski, qui lui attribue des pouvoirs importants. Après la double invasion allemande et soviétique, en , il se réfugie en Roumanie où il est interné sur pression allemande. Il choisit alors de démissionner et transfère ses pouvoirs au président du Sénat.
Le président de la République, Ignacy Mościcki lui transmet ses pouvoirs. Son gouvernement se réfugie alors à Paris puis à Angers. Après la défaite de l'armée française, il s'installe à Londres. Il est alors reconnu par les Alliés jusqu'au . Meurt en fonction.
Ministre des Affaires étrangères de 1926 à 1932, puis de nouveau de 1939 à 1941 dans le gouvernement en exil. Peu avant sa mort, Władysław Raczkiewicz le désigne comme son successeur. Il devient donc président en exil en 1947, à la mort de son prédécesseur. Refusant de céder le pouvoir au-delà des sept ans de son mandat, sa présidence est alors contestée par une frange du gouvernement en exil. Meurt en fonction.
Troisième président en exil, désigné par son prédécesseur. Accomplit un septennat. Durant son mandat, le gouvernement en exil a noué des liens avec l'opposition au gouvernement communiste.
Quatrième Président de la République en exil, désigné par son prédécesseur. Accomplit un septennat qui correspond à la naissance de "Solidarité" en Pologne et au cours duquel les autorités polonaises en exil apportent un soutien matériel et moral important à l'opposition en Pologne. Dernier Président en exil à avoir joué un rôle de premier plan pendant la guerre (ministre des Affaires étrangères du Gouvernement polonais en exil de 1941 à 1943, Ambassadeur de Pologne à Londres de 1934 à 1945). Jouit d'une autorité morale considérable au sein de l'émigration politique comme au sein de l'opposition démocratique en Pologne.
Sixième et dernier président en exil, transmet ses pouvoirs à Lech Wałęsa, premier président démocratiquement élu de l'histoire de la Troisième République, le , mettant fin au gouvernement en exil.
République de Pologne (régime communiste, 1944-1952)
Élu par la Diète président de la République. Le , il est élu premier secrétaire du Parti ouvrier unifié polonais par le Comité central, fonction qui devient la plus haute de l'État lorsque le pays est officiellement rebaptisé République populaire de Pologne, en 1952. Le poste de président étant supprimé dans la constitution de la « République populaire », il devint président du Conseil des ministres (1952-1954) et demeura secrétaire général ou Premier secrétaire du Comité Central jusqu'à sa mort.
Précédemment premier secrétaire du POUP du 20 mars au , lors des événements d'octobre. Il devient ensuite vice-président du Conseil d'État. À la mort de Aleksander Zawadzki, il lui succède en tant que président du Conseil d'État du au , date de sa démission.
Principal dirigeant de la République populaire de Pologne de 1981 à 1989, il est surtout connu pour le long bras de fer qui l'oppose au syndicat Solidarność, présidé par Lech Wałęsa. La répression s'avérant impuissante, il négocie finalement la transition pacifique vers la démocratie. Il est élu président de la République le .
Le , la République populaire de Pologne redevient la République de Pologne. Cela marque le début de la Troisième République. Le , Jaruzelski, démissionnaire, est remplacé par le président élu Lech Wałęsa.
Meneur de l'opposition anticommuniste, il est élu président de la République polonaise en 1990 face à l'homme d'affaires Stanisław Tymiński. Cinq ans plus tard, briguant un second mandat présidentiel, il est battu au second tour face à Aleksander Kwaśniewski.
Il remporte l’élection présidentielle de 1995 face à Lech Wałęsa, puis est réélu cinq ans plus tard au premier tour. La politique de Kwaśniewski est marquée par l'adhésion de la Pologne à l'OTAN en 1999, à la guerre en Irak en 2003, à l'Union européenne en 2004, et au soutien à la Révolution orange en Ukraine.
Militant anticommuniste et fondateur du parti Droit et justice en 2001, il est président de la République jusqu’à sa mort dans un accident d'avion en Russie. Sa présidence est marquée par des mesures sociales et des réformes controversées du système judiciaire, annulées après le passage de son parti dans l'opposition en 2007.
Député puis député européen, il est élu président face au chef de l’État sortant, Bronisław Komorowski. Il est réélu en 2020 contre le maire de Varsovie, Rafał Trzaskowski. Sa présidence est marquée par des mesures sociales et des réformes controversées du système judiciaire.