Ci-dessous une liste des maires de Toulouse depuis 1790.
Liste des maires
Révolution française, Premier Empire et Première Restauration (1790-1815)
En 1789, la Révolution française apporte des bouleversements majeurs dans l'organisation administrative de la France, affirmant un principe d'égalité et d'uniformité, selon lequel tous les Français sont soumis à une administration identique sur l'ensemble du territoire. Le décret du crée, généralement dans les limites des anciennes paroisses, 44 000 municipalités – renommées communes à partir de 1793. De plus, les municipalités devant donc être régies par des règles similaires, la loi abolit également les institutions politiques de l'Ancien Régime, tels que les consulats, particulièrement nombreux dans le Midi de la France. Le conseil général de la municipalité est élu pour deux ans par les citoyens actifs, le corps électoral étant établi en fonction de critères censitaires.
À Toulouse, l'institution du capitoulat, dont les origines remontent au XIIe siècle, est supprimée. Les capitouls tiennent leur dernier conseil le 17 février 1790. La municipalité toulousaine comprend 18 membres, dont Joseph de Rigaud qui, le , est élu premier maire de Toulouse. Le lendemain, l'ensemble des membres de la municipalité prête serment dans la salle du Grand Consistoire du Capitole.
À partir de 1792, les difficultés de la Convention nationale, l'entrée de la France dans la guerre de la Première Coalition, l'opposition croissante entre monarchistes et républicains, mais aussi entre tendances fédéralistes, girondines et jacobines amène les autorités de la République à affirmer un pouvoir de contrôle sur l'administration locale. Sous le Consulat, le 17 février 1800, la loi du 28 pluviôse an VIII donnée par Napoléon Bonaparte institue les préfets et consacre ce mouvement de recentralisation : les maires sont désormais nommés par le Premier consul dans les communes de plus de 5 000 habitants.
Juriste, professeur de droit à l'université de Toulouse, puis conseiller au parlement de Toulouse en 1789. Élu maire en 1790, réélu en novembre 1791, il est battu en 1792. Proscrit avec tous les parlementaires, il est condamné à mort et guillotiné à Paris le 20 avril 1794[1].
Marchand de grains. Jacobin influent et intransigeant, considéré comme un soutien de la Terreur robespierriste, il est arrêté le et destitué le . Plusieurs années plus tard, il est assassiné par ses anciens adversaires politiques[4].
Il est nommé maire par décret impérial du 24 juillet et installé le 28 juillet 1806, puis maintenu par décret du 18 mars 1808. Il démissionne le 11 juillet 1811 car il est nommé au Corps législatif[13].
Il est nommé maire par décret impérial du 11 juillet et installé le 4 août 1811, puis maintenu par décret du 25 mars 1813. Le 13 avril 1814, il est remplacé par Louis Monstron de Sauton d'Escouloubre[14].
Il est nommé maire par le duc d'Angoulême le 22 juillet et installé le 25 juillet 1815. Il est maintenu par ordonnance royale le 11 octobre 1815, puis le 20 mai 1816. Il démissionne le 11 février 1818[17].
Il est nommé maire par ordonnance royale du 5 mars et installé le 23 mars 1818. Il est maintenu par ordonnance royale le 13 juin 1821. Il démissionne le 12 février 1823[18].
Membre de la famille de Rességuier, issu de la noblesse parlementaire toulousaine, il est le frère de Jules de Rességuier. Membre du conseil municipal depuis décembre 1814, il est nommé maire par ordonnance royale du 20 septembre et installé le 23 novembre 1829. Il est écarté à la suite de la Révolution de Juillet[21].
Commerçant et banquier. Il est nommé président de la municipalité provisoire par arrêté préfectoral le 3 août 1830, confirmé par ordonnance royale le 27 août et installé le 7 septembre 1830. Il démissionne le 10 juillet 1833[22].
Entre le 10 juillet et le , l'intérim est assuré par Joseph Arnoux.
Magistrat. Entre 1830 et 1833, il est adjoint au maire. Il est nommé par ordonnance royale le 10 juillet et installé le 3 août 1833. Le 17 novembre 1833, il est également élu conseiller général de la Haute-Garonne pour le canton de Grenade. Il démissionne le 2 octobre 1835[23].
Entre le 2 octobre 1835 et le 3 mai 1836, l'intérim est assuré par Jacques Milhes.
Fabricant de faïence. Entre 1830 et 1833, il est adjoint au maire. Il est nommé par ordonnance royale le 18 mars et installé le 10 mai 1836. Il est maintenu par ordonnance royale du 12 août 1837, jusqu'au 31 janvier 1839[24].
Avocat à la cour royale de Toulouse. Il est nommé par ordonnance royale le 31 janvier et installé le 14 février 1839. Il démissionne le 5 juillet 1841[25].
Entre le 12 et le 24 juillet 1841, l'intérim est assuré par Benoît Arzac.
Épicier en gros. Il est nommé maire provisoire par arrêté préfectoral le 6 décembre 1841 et installé le jour même. Il est confirmé par ordonnance royale le 14 janvier 1842 et installé le 21 janvier 1842[27].
Entre le 24 mai et le 13 août 1843, l'intérim est assuré par Noël Fornier.
Fabricant de limes et aciers. Il est nommé maire provisoire par ordonnance royale le 3 septembre et installé le 19 septembre 1843. Il est révoqué par ordonnance royale le 30 décembre 1843[28].
Vacant entre le 30 décembre 1843 et le 3 janvier 1845.
Notaire. Il est nommé maire provisoire par décret préfectoral le 3 janvier 1845, puis confirmé par ordonnance royale le 22 février et installé le 26 février 1845. Le 8 février 1846, il est élu conseiller général de la Haute-Garonne pour le canton de Toulouse-Centre. Il meurt en fonction[29].
Entre le 15 janvier et le 4 septembre 1847, l'intérim est assuré par Jacques Milhes.
Négociant. Il est nommé maire par ordonnance royale le 5 septembre et installé le 12 septembre 1847. Le 28 février 1848, à la suite de la Révolution de Février, il est révoqué par le commissaire général de la République[30].
Deuxième République (1848-1852)
Le 1er mars 1848, à la suite de la Révolution de Février qui renverse le roi Louis-Philippe, mettant fin à la monarchie de Juillet, le commissaire du gouvernement, Jacques François Joly, qui a remplacé dans ses fonctions le préfet de la Haute-Garonne, destitue le conseil municipal. Il crée une nouvelle commission municipale dont les membres, nommés par lui, sont Benoît Arzac, Commez, Adolphe-Félix Gatien-Arnoult, Gottreux, Monnié, Pierre Roquelaine et Soulès. Jusqu'aux 24 août 1848, le président de cette commission municipale fait fonction de maire.
Professeur de philosophie à la faculté des lettres. Il est conseiller municipal d'août 1843 à février 1845 et, en 1848, il est nommé président de la commission municipale. Le 24 avril 1848, il est élu député de la Haute-Garonne[31].
Propriétaire. Il est conseiller municipal de décembre 1831 à décembre 1841, puis de juillet 1843 à février 1848. Membre de la commission municipale du 1er mars 1848, il en est nommé adjoint du président le 13 mai 1848, puis président à partir du 7 juin. Le 27 août 1848, il est élu conseiller général de la Haute-Garonne pour le canton de Toulouse-Ouest[33].
Avocat. Il est conseiller municipal d'août 1843 à avril 1849. Membre de la commission municipale du 1er mars 1848, il en est nommé président à partir du 16 juin[34].
Le 24 août 1848, la commission municipale du 1er mars est remplacée par un conseil municipal dont les membres sont élus au suffrage universel masculin, mais dont le maire, choisi parmi les conseillers municipaux, est nommé par arrêté du président du Conseil.
Magistrat. Il est conseiller municipal de juillet 1837 à juillet 1840, puis de décembre 1841 à février 1845, et conseiller général de la Haute-Garonne de 1833 à 1839. À nouveau membre du conseil municipal depuis septembre 1848, il est nommé et installé maire de la municipalité provisoire constituée par arrêté du nouveau préfet, Justin Delmas, le 24 janvier 1849. Il démissionne le 2 avril 1849[36].
Colonel au corps royal d'artillerie à la retraite. Il est conseiller municipal de juillet 1852 à septembre 1860. Il est nommé maire par décret impérial, le 1er septembre, et installé le 7 septembre 1855. Il est conseiller général de la Haute-Garonne pour le canton de Montgiscard, du 1er août 1852 au 27 janvier 1861[40].
Professeur de philosophie à la faculté des lettres. Républicain, il est conseiller municipal depuis novembre 1869 à janvier 1871. Il est nommé président de la municipalité provisoire par arrêté du préfet de la Haute-Garonne, Armand Duportal, le 5 septembre 1870[43].
Avocat, conseiller à la cour d'appel, procureur de la République du 8 septembre à novembre 1870. Il est conseiller municipal de novembre 1869 à janvier 1871, de mai 1871 à avril 1874, de novembre 1874 à septembre 1877, de décembre 1877 au 9 décembre 1879, et du 28 décembre 1879 à août 1880. Il est nommé président de la municipalité provisoire par arrêté du préfet de la Haute-Garonne, Armand Duportal, le 6 octobre 1870, et installé le 16 octobre jusqu'au 20 janvier 1871[44].
Avocat à la cour d'appel. Il est conseiller municipal de novembre 1869 à mars 1871, de janvier 1878 au 9 décembre 1879, du 28 décembre 1879 au 7 mai 1882, du 15 mai 1882 à 1884. Il est nommé maire provisoire par arrêté préfectoral du 20 janvier 1871, et installé deux jours plus tard[45].
Le 25 mars 1871, les révolutionnaires de la garde nationale proclament la Commune de Toulouse, sur le modèle de la Commune de Paris. Ils suspendent le conseil municipal et mettent en place une commission administrative municipale, dont la présidence est confiée à Proust et Frugier.
Dès le 29 mars 1871, après l'échec de la Commune de Toulouse, deux jours plus tôt, la municipalité est rétablie par le nouveau préfet de la Haute-Garonne, Émile de Kératry.
Officier du Génie en retraite. Il est nommé adjoint provisoire du président de la municipalité provisoire par arrêté préfectoral du 6 octobre 1870 au 20 janvier 1871. Il est par la suite conseiller municipal de mars 1871 à avril 1874, et de novembre 1874 à septembre 1877. Il est nommé maire provisoire par arrêté préfectoral du 29 mars 1871, et installé le 30 mars jusqu'au 16 avril 1871[48].
Avocat, notaire. Il est conseiller municipal pendant la Deuxième République, de septembre 1848 à avril 1849, et sous le Second Empire, de novembre 1869 à septembre 1870. Il est nommé maire provisoire par arrêté préfectoral du 16 avril, et installé le 20 avril, jusqu'au 9 mai 1871[49].
Avocat, bâtonnier de l'ordre des avocats. Il est conseiller municipal de novembre 1869 à janvier 1871, de mars 1871 à avril 1874, de novembre 1874 à septembre 1877, et de décembre 1877 à décembre 1879. Il est nommé maire par décret du président du Conseil du 9 mai 1871 et installé le même jour[50].
Colonel en retraite. Il est conseiller municipal de février 1874 à décembre 1877. Il est nommé maire par décret du président de la République, Patrice de Mac Mahon, le 10 février et installé le 14 février 1874. Il est maintenu jusqu'au 10 mai 1876[51].
Avocat, bâtonnier de l'ordre des avocats. Il est conseiller municipal de novembre 1869 à janvier 1871, de mars 1871 à avril 1874, de novembre 1874 à septembre 1877, et de décembre 1877 à décembre 1879. Il est nommé maire par décret du président de la République du 10 mai 1876 et installé, dès le lendemain, jusqu'au 22 septembre 1876[52].
Entre le 22 septembre 1876 et le 22 septembre 1877, le conseil municipal, dissous, est remplacé par une commission municipale.
Colonel en retraite. Il est conseiller municipal de février 1874 à décembre 1877. Il est nommé maire par décret du président de la République 22 septembre et installé le 24 septembre 1877. Il démissionne avec l'ensemble du conseil municipal le 15 décembre suivant[53].
Avocat, bâtonnier de l'ordre des avocats. Il est conseiller municipal de novembre 1869 à janvier 1871, de mars 1871 à avril 1874, de novembre 1874 à septembre 1877, et de décembre 1877 à décembre 1879. Il est nommé maire par arrêté préfectoral du 22 décembre 1877, confirmé par décret du président de la République du 27 décembre et installé le 30 décembre 1877[54].
Professeur à la faculté des sciences. Il est conseiller municipal en décembre 1879. Il est nommé maire par décret du président de la RépubliqueJules Grévy le 25 août, et installé le 5 septembre 1881. Il démissionne le 30 décembre de la même année, puis redevient conseiller municipal de mai 1882 à mai 1884[56].
Entre le 4 janvier et le 28 février 1882, l'intérim est assuré par Isidore Féral, adjoint au maire[57].
Professeur à la faculté de droit de 1855 à 1884, puis conseiller à la cour d'appel après 1884. Il est conseiller municipal de mai 1871 à avril 1874, de novembre 1874 à septembre 1877, de décembre 1877 au 9 décembre 1879, du 28 décembre 1879 au 7 mai 1882. Il est nommé maire par décret du président de la République le 28 février au 7 mai 1882, puis confirmé après son élection par le conseil municipal du 7 mai 1882[58].
Entre le 21 avril et le 11 mai 1884, l'intérim est assuré par Bertrand Lavigne, adjoint au maire[59].
Entre le 12 septembre et le 16 novembre 1896, à la suite de la dissolution du conseil municipal par décret, une délégation spéciale est nommée, présidée par Jules Coumoul, vice-président du tribunal civil de Toulouse[65].
Le , le conseil municipal est suspendu par décret du ministre de l'Intérieur, Marcel Peyrouton. Il est remplacé par une « délégation municipale » de sept personnes nommées par Vichy, et dirigée par André Haon. Les membres de la délégation municipale sont, outre André Haon, Henri Dalet, Charles Dupont, Albert Ginesty, André Igon, Henri Lanusse-Crouse et Bernard Rauzy.
La Libération de Toulouse a lieu les 19 et . Le comité local de libération joue le rôle de municipalité temporaire ; il a à sa tête Raymond Badiou, qui est élu maire en 1945, puis réélu en 1947 et 1953. Il conduit une politique municipale prudente, urbanisant Toulouse de façon compacte pour éviter la multiplication des réseaux, ce qui l'amène à lancer les premiers programmes de logements sociaux aux abords immédiats de la ville[82].
Entre le 14 septembre et le , l'intérim est assuré par Georges Carrère, 1er adjoint[83].
En dix années la commune réaménage toute sa voirie ses réseaux (y compris de transport) et il s'y construit 40 000 logements dont une large part en compromis entre la mairie et les promoteurs. Après les cités d'Aste et d'Empalot et face au projet de Colomiers conduit par son collègue du conseil général Eugène Montel, Louis Bazerque lance le projet contesté du Grand Mirail sous la responsabilité architecturale de Georges Candilis, l'un des principaux disciples de Le Corbusier. Symbole d'accession des classes moyennes au logement confort (eau chaude et électricité), ce quartier prolonge l'urbanisation de la ville vers le sud-ouest.
Doyen d'âge du conseil municipal au moment de son élection, il assure la transition entre la démission de Dominique Baudis et l'installation de Philippe Douste-Blazy.
Dans le domaine social il opère un quasi-doublement du Grand projet de ville pour les quartiers en difficulté, avec une priorité à la rénovation scolaire et à la construction de crèches et d’équipements de quartiers. La rue d'Alsace-Lorraine devient piétonne et une plus grande place aux vélos est faite au centre-ville. Il instaure la mise à disposition de vélos en libre-service dans tous les quartiers toulousains : VélôToulouse. Dans le domaine culturel, il inaugure le muséum d’histoire naturelle rénové, la Cité de l'espace agrandie, la Maison de l’Occitanie. En 2007, il initie le déménagement du Parc des expositions et la transformation de l’Île du Ramier en « île aux loisirs » et l’aménagement des berges de la Garonne pour les piétons-cycles[réf. nécessaire] .