En 1905, il participe au coup de force qui évince Parent du pouvoir et il est choisi pour lui succéder comme chef du Parti libéral du Québec et premier ministre du Québec[4], poste qu'il occupe de 1905 à 1920[7],[8], remportant successivement quatre élections générales québécoises, en 1908, 1912, 1916 et 1919. Bien que défait par Henri Bourassa dans la circonscription de Montréal no 2 en 1908, il put conserver son siège en raison du mécanisme électoral qui permettait à l'époque de se présenter dans plus d'une circonscription. Bourassa, en effet, avait aussi été élu dans Saint-Hyacinthe lors de la même élection.
Son gouvernement est éclaboussé par le scandale de l'affaire Mousseau-Bérard-Bergevin en 1914. Un député libéral, Joseph-Octave Mousseau, ainsi que deux libéraux membres du conseil législatif acceptent un pot-de-vin en échange de l'adoption d'une loi privée. Le mandat du comité d'enquête demeure étroitement limité à cette affaire, même si certains témoignages permettaient de croire en l'existence d'un système de corruption beaucoup plus important. Dès la démission du député Mousseau et des deux conseillers législatifs, le comité met fin à ses travaux. Plusieurs journalistes, dont Henri Bourassa du Devoir, se sont plaints que le comité ne s'était pas attaqué au système[9].
Premier ministre du Québec pendant plus de 15 ans, il est l'un de ceux à avoir occupé ce poste le plus longtemps (le 3e du classement, entre Taschereau et Bourassa). Il démissionne le et cède la place à son successeur, Louis-Alexandre Taschereau. Son gouvernement est sans doute le premier à se préoccuper à la fois du développement de la province et de l’amélioration des conditions de vie des milieux défavorisés par l’évolution sociale et économique[10].
Le , il est nommé au Conseil législatif du Québec (division de Salaberry), mais il en démissionne en 1921 sans jamais y avoir occupé son siège et se lance en politique fédérale[4].
Il n'occupe ce poste que deux mois avant de mourir en fonction à Québec le , au moment où il s'apprête à présider la cérémonie de prorogation de la session de l'Assemblée législative[4].
Entré en 1897 au parlement sans fortune personnelle, il était millionnaire en 1912[9].
Le taux de participation lors de l'élection était de 63,4 % et 3 577 bulletins ont été rejetés. Il y avait 415 829 personnes inscrites sur la liste électorale pour l'élection, toutefois seules 391 609 personnes avaient plus d'un candidat dans leur district.
Le taux de participation lors de l'élection était de 62,1 % et 3 378 bulletins ont été rejetés. Il y avait 479 521 personnes inscrites sur la liste électorale pour l'élection, toutefois seules 474 446 personnes avaient plus d'un candidat dans leur district.
Le taux de participation lors de l'élection était de 62,5 % et 2 767 bulletins ont été rejetés. Il y avait 485 936 personnes inscrites sur la liste électorale pour l'élection, toutefois seules 337 696 personnes avaient plus d'un candidat dans leur district.
Le taux de participation lors de l'élection était de 55,1 % et 1 448 bulletins ont été rejetés. Il y avait 480 020 personnes inscrites sur la liste électorale pour l'élection, toutefois seules 238 052 personnes avaient plus d'un candidat dans leur district.