Marie de Bourgogne est née en 1386[2], probablement en septembre. Elle est la fille du duc de Bourgogne, Philippe, dit le Hardi, et de Marguerite III de Flandre. Dès sa naissance, son père souhaite la marier au comte de Savoie afin de rapprocher les deux principautés voisines[2]. Le duc est par ailleurs intervenu dans le règlement de la question de la régence du jeune comte Amédée, à la suite de la mort tragique de son père[3], considérant ce dernier comme son gendre[2].
Comtesse de Savoie
Marie de Bourgogne, alors âgée de sept ans, est mariée au jeune comte de Savoie, Amédée VIII, il a tout juste trois ans de plus[3]. Le mariage est célébré à Chalon le [Note 1], jour de la saint Michel[8],[7],[9]. Elle ne se rend auprès du comte que lorsqu'elle atteint ses 18 ans[7]. Toutefois, il semble que le comte lui rendait de nombreuses visites[7],[10].
Ils ont entre 8 et 11 enfants, selon la prise en compte des enfants mort en bas âge :
Les trois aînés n'ont pas survécu, il s'agirait d'une fille, Marguerite († vers 1418)[11], et de deux garçons Antoine (né en à Chambéry, enterré à Hautecombe le )[11] et Antoine (né le à Chambéry et enterré la même année à Chieri)[12],[11].
Enfin, le neuvième enfant, un fils, Philippe (né à Ripaille, quelques années après Marguerite[11]), dit Monsieur ou Monseigneur[11], obtient en apanage l'ancien comté de Genève le 4 ou 7 novembre 1434[11],[19],[20], à la suite de son frère Louis qui est fait lieutenant général du duché[21]. Le , il confirme les franchises obtenues par la cité de Cruseilles[21]. Meurt célibataire à Annecy en 1453[11].
↑D'autres années ont pu être avancées pour la date du mariage. Ainsi Samuel Guichenon, dans son Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie (1660), donne dans un premier temps 1393[4] puis quelques pages plus loin le mois de mai 1401[5]. L'historien Bernard Demotz dans son ouvrage sur Le comté de Savoie (2000) donne quant à lui 1403 comme année du mariage[6]. Cette dernière date correspondant aux 10 années écoulées et son déplacement en Savoie avec sa majorité[7].
Références
↑Fanny Abbott, « Naître et grandir à la cour de Savoie au début du XVe siècle », dans La Fille du Pape: Marguerite de Savoie / Die Tochter des Papstes: Margarethe von Savoyen / La Figlia del Papa: Margherita di Savoia: Catalogue de l'exposition du Landesarchiv Baden-Württemberg, Haupstaatsarchiv Stuttgart, Stuttgart, Verlag W. Kohlhammer Stuttgart, , 47-55 p.
↑Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie ou Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monumens, histoires, et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, (lire en ligne), p. 446.
↑Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie ou Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monumens, histoires, et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, (lire en ligne), p. 498.
↑ abc et dPantaléon Costa de Beauregard, Souvenirs du règne d'Amédée VIII, premier duc de Savoie : mémoires accompagnés de pièces justificatives et de documents inédits, imprimerie de Puthod fils, , 275 p. (lire en ligne), p. 208-209.
↑Agnès Page, Vêtir le Prince : tissus et couleurs à la Cour de Savoie (1427-1447), vol. 8, Université de Lausanne, coll. « Cahiers lausannois d'histoire médiévale », , 228 p., p. 14.
↑ ab et cDaniel Chaubet, « Une enquête historique en Savoie au XVe siècle », Journal des savants, nos 1-2, , p. 112, note 45 (lire en ligne).
↑Bernard Édouard de Mandrot, Charles Samaran, Dépêches des ambassadeurs milanais en France sous Louis XI et François Sforza (1465), vol. 3, Renouard, H. Laurens, successeur, , p. 372, note de bas de page no 3.
↑Thalia Brero, Les baptêmes princiers : le cérémonial dans les cours de Savoie et de Bourgogne (XVe – XVIe siècle), vol. 36 de Cahiers Lausannois d'Histoire Médiévale, Université de Lausanne, Section d'Histoire, , 468 p., p. 36.
↑ a et bClaudius Blanchard, Histoire de l'abbaye d'Hautecombe en Savoie : avec pièces justificatives inédites, Chambéry, Puthod, , 741 p. (lire en ligne), pp. 269-270.
↑Louis Blondel, Châteaux de l'ancien diocèse de Genève, vol. 7 de Mémoires et documents, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 486 p., p. 229.
↑ a et bAndré Perrin, Histoire de Savoie, des origines à 1860, Chambéry, 1900, 294 pages, p. 204.
Voir aussi
Bibliographie
Bernard Andenmatten, Agostino Paravicini Bagliani, avec la collaboration de Nadia Pollini, Amédée VIII : Félix V, premier duc de Savoie et pape (1383-1451). Actes du colloque international, Ripaille-Lausanne, 23-26 octobre 1990, vol. 103, Bibliothèque historique vaudoise, Lausanne, Fondation Humbert II et Marie José de Savoie, , 523 p..