Patrice GauthierPatrice Gauthier
Patrice Gauthier est un écrivain français d'expression provençale. BiographieNé à Marseille le , Patrice Alain Fernand Gauthier[1] grandit dans le quartier des Cadeneaux[2]. Diplômé de Centrale Paris (promotion 1982[réf. souhaitée]), il revient en Provence en 1982[2] et devient ingénieur en informatique industrielle[3] dans une entreprise marseillaise de robotique[4]. Il est ensuite chargé de mission à la direction de la Culture du conseil départemental des Bouches-du-Rhône[5],[2]. C'est dans ce cadre qu'il prend part notamment à la rénovation du museon Arlaten[2]. Issu d'une « vieille famille provençale »[6], dont ses grands-parents parlent la langue, il décide d'adhérer au Félibrige après leur mort, en 1981. Il s'affilie à l'école félibréenne La Pervenquiero[2], mais s'investit davantage au sein de Parlaren[7]. Il suit également les stages du Prouvençau à l'escolo, où on lui demande d'enseigner au bout d'un an, tâche dont il s'acquitte jusqu'en 1986, et figure au conseil d'administration de l'association jusqu'en 1988[2]. Il donne aussi un cours de sous-dialecte marseillais au Musée provençal de Château-Gombert, puis au Museon et à l'hôtel du département des Bouches-du-Rhône à compter de 2011[2]. Il anime l'émission Francitance sur la radio FR3 Méditerranée jusqu'en 1982, ainsi que Latineta sur la radio libre À l'escouto de Prouvènço jusqu'en 1983[2]. En 1986, il crée avec sa femme et Jean-Luc Domenge le groupe de musique Nosto modo, qui durant dix ans se produit dans le Midi en chantant en provençal, dans l'esprit des anciennes veillées[2]. C'est dans ce cadre qu'il écrit et compose une quinzaine de chansons, qu'il interprète lui-même à la guitare[2]. En 1989, il joue au théâtre Calendal, avec L'Escandihado aubagnenco[8], et en 1990 La Mauvaise Langue d'André Ariès[2]. À partir des années 2010, il prend également part à la pastorale Maurel[2]. Il revient au Félibrige lorsque son ami Pierre Fabre en devient le capoulié[7]. Collaborateur de L'Armana di felibre, il cofonde en 1993 avec d'autres mainteneurs un stage de provençal dans le cadre du festival de Martigues, où il anime un atelier de chant[2]. Il est nommé trésorier du Félibrige la même année, et le reste jusqu'en 2006[4]. Il est élu majoral en 1999[4], succédant à Henri Aubanel sur la cigale de la Mer. Production artistique et littéraireIl illustre d'abord le journal de Parlaren, Prouvènço dau ![7]. Il conçoit également des affiches et des placards informatifs pour Lou Prouvençau à l'escolo[2]. Il commence par écrire des articles en 1981[2], sous le nom de plume « Patris »[3]. À la demande d'André Ariès, il réalise une adaptation de Calendal de Frédéric Mistral en bande dessinée[7], qui paraît en feuilleton dans Prouvènço dau ! avant d'être tirée en volume[2] en 1987. Il est l'auteur de contes fantastiques en prose[2] à compter de 1988[8]. En tant que spécialiste du parler de Marseille, il collabore au Dictionnaire français-provençal de Jules Coupier qui connaît une première édition en 1995[2]. En 2003 il publie La Valso de Santo Ano, où un narrateur omniscient évoque, en provençal maritime, le « voyage initiatique » de cinq jeunes gens dans les Alpes et les vallées occitanophones d'Italie, à la recherche de leurs « racines »[9]. Giuseppe Goria souligne qu'il s'agit du premier « roman marseillais » depuis La Vièio qu'ero mouarto de Jean-Pierre Tennevin, lequel signe d'ailleurs ici la préface[9]. Goria juge la narration « captivante » et les personnages « authentiques », voyant dans La Valso « un roman courageux qui illustre honorablement le provençal moderne »[9]. Quant à Patricia Dupuy, elle met en évidence son « parler vivant et moderne », qui contribue à la « renaissance » du marseillais[10]. Pour son œuvre, il est notamment lauréat des jeux floraux du Félibrige à Sceaux[4] en 1995[2], et du grand prix littéraire de Provence en 2015[11]. Le prix lui est remis le 27 septembre de cette année, jour où Jean-Luc Domenge dresse son éloge[2]. Ouvrages
Références
AnnexesBibliographie
Liens externes
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