Après sa scolarité dans sa ville natale d'Oyonnax où son père dirige une entreprise de bijouterie, Paul Collomb étudie le dessin à Paris à l'École des arts appliqués. Sa vocation pour la peinture qui s'y affirme est compromise par la Seconde Guerre mondiale où il revient à Oyonnax afin de suppléer son père mobilisé. Appelé alors au Service du travail obligatoire, un long périple le mène en Allemagne, en Russie et en Pologne[1].
Il concourt en 1950 pour le prix de Rome de peinture, et n'obtient que le premier second grand prix[3],[Notes 1]. Il obtient le prix Fénéon et celui de la Casa de Velázquez en 1951, soit au sein de la 22e promotion artistique[4]. Il fait la connaissance du graveur dessinateur Jean-Marie Granier, alors résident pour la seconde fois, et qui sera plus tard membre de l'Institut[5]. En 1953, il est pensionnaire de l'Institut français à la Maison Descartes d'Amsterdam et sa peinture sera saluée aux Pays-Bas par une exposition personnelle en au Centraal Museum d'Utrecht qui offre au critique d'art Jan Juffermans(nl) de remarquer pour l’Utrechts Nieuwsblad(nl) : « le Centraal Museum d'Utrecht n'a pas coutume d'exposer le travail d'un artiste vivant… Des circonstances surviennent parfois qui justifient l'exception , c'est le cas du peintre français Paul Collomb, âgé de 33 ans, justifié par ses riches qualités qui se révèlent dans le travail exposé ici »[6].
Il est inhumé le au cimetière de Chevrier (Haute-Savoie), village où il résidait et peignait plusieurs mois de chaque année et où un square porte aujourd'hui son nom[8].
Œuvre
Paul Collomb est reconnu internationalement, comme l'attestent les expositions qui lui ont été consacrées aux États-Unis ou au Japon. Il a beaucoup voyagé et a été inspiré par l'Espagne. Il expose dans la plupart des salons parisiens, en particulier au Salon Comparaisons dans le groupe de Maurice Boitel. Il s'est impliqué dans la conservation du patrimoine culturel pictural et sculptural, issu du 1 % artistique, notamment pour les peintures monumentales.
Gravure
Collomb a produit des eaux-fortes dès 1946, puis de nombreux dessins lithographiques et quelques sérigraphies. En 1978, il publie un essai, À propos de Lithographie (Éditions Alphonse Marré)[9].
Illustration des Contes de Guy de Maupassant, Club de l'Honnête Homme, huit aquarelles, 1987-1988.
Pierre Osenat, Il n'y a que la mer, Éditions Jean Grassin, 1999.
La Semaine Sainte, Séville, Éditions Nanga, 1952, aquarelles et une gravure originale vingt exemplaires de tête et 80 exemplaires numérotés et signés, 2002.
Œuvres exposées dans des salons
Le Nu au Fauteuil, 1949, huile sur toile, exposée à Clermont-Ferrand en 2007.
1951 : Galerie Saint-Placide, Paris (première exposition personnelle)[1] ; exposition à Madrid (Espagne) ; Salon d'automne (sociétaire en 1955) ; deuxième Salon de la Jeune Peinture, Galerie des Beaux-Arts, Paris.
1959 : Galerie Sagot-Le Garrec, Paris ; Galerie Au temps retrouvé, Paris ; L'art au village, Saint-Jeoire-en-Faucigny ; International Galeries, Chicago.
1986 : Paul Collomb, lithographies, Institut franco-japonais de Tokyo ; Oyonnax, Centre culturel Aragon.
1987 : Casa de Velãsquez, Caen, Institut de France à Paris, Toulouse, galerie d'Hermance Genève, Avignon, Wimereux chapelle de Chevrier, Salon d'automne, Angers, galerie des Granges à Lyon, Hong-Kong, Japon.
1988 : exposition à Hong-Kong, Nîmes à la Galerie des Arts. Grenoble, Barbizon, Avignon, galerie J.M. Menez, Salon Comparaisons, Versailles, galerie Alphonse Marré à Chartres, Grenoble, Salon d'automne, Salon de la Marine à Paris, galerie Triade, Salon du dessin et de la peinture à l'eau, Wimereux.
1989 : Grenoble, Lyon, Florence, Saint-Jean-de-Monts ; à partir de juin, expositions itinérantes au Japon ; Grenoble ; Cameroun ; Galerie Marcel Guiot, Paris,
1990 : Toulouse, Vonnas, Thonon, Avignon, Fontainebleau, Barbizon, École nationale supérieure des beaux-arts de Paris.
2004 : Paul Collomb, galerie Vendôme, Paris (mars) ; manoir de Villedoin, Velles ; galerie d'Hermance, Genève ; donation à sa ville natale, Galerie Ex Libris, Oyonnax ; Paul Ambille, Paul Collomb, Thierry Citron, Alain Bellanger, manoir de Villedoin, Velles.
2005 : donation seconde partie à sa ville natale (œuvres des années 1950-1975) ; Salon de Bourg-en-Bresse ; Salon de Condé-sur-Noireau ; château de la Bertrandière près de Saint-Étienne.
2006 : Paul Collomb, Claude Schürr et Pierre Loeb, galerie Les Artistes Témoins, Nancy ; Genève ; donation à la ville d'Oyonnax, période 1975-2000.
« C'est une peinture heureuse, tendre et robuste, saluée en ces termes par le critique George Besson : "Son pinceau sait -trouver la palette des couleurs vives ou graves qui, bien ordonnées, communiquent un accent personnel à ses fleurs, à la pulpe de ses fruits, à l'enchantement des fenêtres ouvertes sur la ville et ses décors". » - Gérald Schurr[25]
« Comme il l'explique, le réalisme du début est considéré comme une étape vers une peinture davantage suggestive... Désormais, la couleur et la lumière s'imposent dans des compositions qui chantent les beautés de la nature. Collomb met en scène des joies simples, celles procurées par des parties de pêche à la ligne ou par un goûter sur l'herbe. Les natures mortes, les bouquets de fleurs, très colorés, occupent une place importante dans l'œuvre, des compositions qui ne figent jamais ses éléments, laissant pressentir qu'ils ont été autres. Quel que soit le sujet, presque toujours, la lumière structure et ordonnance la composition finale. » - Éric Mercier[1]
« Quand on s'appelle Paul Collomb, on ne s'arrête pas, on explore la piste qu'on a décidé de suivre, même si, initialement, elle passe par Pierre Bonnard. Et il a eu raison, Paul Collomb, car il a trouvé sa voie, sans jamais être un suiveur. Le critique George Besson, le premier, avait discerné l'originalité du peintre natif d'Oyonnax[30]. Très vite, il a été reconnu, invité, des États-Unis au Japon, dans l'Europe entière, démontrant, par un pinceau doté d'une volonté puissante et poétique, qu'il avait sa place parmi ses aïnés et ses contemporains, mieux : leur faisait honneur. » - Bertrand Duplessis[31]
Récompenses
1950 : Premier second au grand prix de Rome pour Dans la nature des jeunes filles expriment le retour du printemps.
↑« Oyonnax : "Les beaux jours" de Paul Collomn illumine la salle Miklos », Le Progrès, .
↑George Besson, « Paul Collomb », Les Lettres françaises, n°558, 4 mars 1955, p. 9.
↑Bertrand Duplessis, Regard sur Paul Collomb, ville d'Oyonnax, ]
Annexes
Bibliographie
Nombreux catalogues de ses expositions avec des textes de Raymond Cogniat, René Barotte, Maximillien Gauthier, S. Marchand, C. Gleiny, Roger Bouillot, Juliette Darle, R. Stanley Jonhson Chicago, Paris, 1959.[source insuffisante]