Puka Puka
Puka Puka ou encore Pukapuka est un atoll situé dans le sous-groupe des îles du Désappointement à l'extrémité nord-est des îles Tuamotu en Polynésie française, en faisant l'un des atolls les plus isolés de la collectivité. Celui-ci est le chef-lieu de la commune de Puka Puka. GéographieSituationL'île est située à 160 km au nord-est de Fakahina, l'île la plus proche, à 260 km au sud-est de Napuka et à 1 150 km à l'est de Tahiti. Puka Puka est un atoll de 6,3 km de longueur et de 3,7 km de largeur maximales pour une surface de terres émergées d'environ 5 km2. Son petit lagon a une superficie de 2 km2, sans réelle passe permettant la communication avec l'océan. GéologieD'un point de vue géologique, l'atoll est l'excroissance corallienne (de 265 mètres) du sommet du petit mont volcanique sous-marin homonyme, qui mesure 3 380 mètres depuis le plancher océanique, formé il y a 41,5 à 41,9 millions d'années[2]. DémographieEn 2017, la population totale de Puka Puka est de 163 personnes[1],[3] principalement regroupées dans le village de Te One Mahina situé à l'ouest de l'atoll ; son évolution est la suivante :
Isolé, cet atoll présente la particularité, dans les Tuamotu, d'avoir une population qui parle le marquisien (les îles Marquises sont situées à environ 500 km au nord) et non le paumotu[réf. nécessaire]. HistoireDécouverte par les EuropéensPuka Puka aurait été potentiellement approché par Fernand de Magellan en lors de son tour du monde et correspondrait à l'île San Pablo des « îles Infortunées ». La première mention attestée de l'atoll est faite par les explorateurs hollandais Willem Schouten et Jacob Le Maire qui l'abordent le et le nomme Hounden Eiland[5],[6]. L'atoll est visité par le navigateur russo-allemand Otto von Kotzebue le qui le signale comme « île Douteuse ». Il est ensuite mentionné par Robert FitzRoy le puis par l'explorateur américain Charles Wilkes le lors de son expédition australe[5]. Elle est appelée lors de ces deux derniers voyages Dog Island ou Hondon Island[7],[5]. Période contemporaineVers 1850, Puka Puka devient un territoire français. Au début du XXe siècle, l'atoll est évangélisé – principalement sous l'action d'Henri Bodin et du père Audran[8] – avec la fondation de la paroisse Sainte-Jeanne-d'Arc en 1916, puis la construction de l'église homonyme en 1954 rattachée au diocèse de Papetee[9]. Le , le cyclone Cliff (en) dévaste l'atoll. ÉconomieL'économie de l'atoll est essentiellement basée sur l'exploitation de la noix de coco et de la coprah avec la replantation intégrale, à la fin des années 1990, des cocotiers qui recouvrent une bonne partie de Puka Puka. Depuis le début du XXe siècle – quand furent plantés plus de 35 000 cocotiers et déplacés pour leur exploitation de nombreux habitants en provenance de Fakahina – l'atoll est en la matière l'un des plus productifs des Tuamotu[8]. Depuis 1979, l'atoll possède également un aérodrome avec une piste de 950 mètres de longueur. À la suite des inondations survenues en , la piste endommagée est rénovée afin de désenclaver cet atoll qui est l'un des plus isolés de la Polynésie française[10]. Il accueille, en moyenne, environ 100 vols et 1 200 passagers par an, dont la moitié en transit[11]. Notes et références
Lien externe
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