The World’s 50 Best Restaurants (les 50 meilleurs restaurants du monde) dit parfois « 50 Best » est un classement annuel réalisé par la société britannique William Reed Business Media, publié dans le magazine britannique Restaurant et sur internet.
Le « Meilleur restaurant 2022 » est le restaurant Geranium[1], du chef Rasmus Kofoed[2], situé à Copenhague.
Depuis 2016, d'autres palmarès sont publiés, distinguant des restaurants ou des individus, comme le World’s Best Female Chef (meilleure femme Chef du monde) et le World’s Best Pastry Chef (meilleur Chef pâtissier du monde).
Principe
Le classement est établi sur une consultation de plus de 1 000 experts culinaires : chefs, restaurateurs, gourmets et critiques culinaires du monde entier. La plupart des prix décernés sont associés à des sponsors ou partenaires.
La cérémonie annuelle de remise des prix s'est tenue à Londres de 2003 à 2015, à New York en 2016, à Melbourne en 2017, au Pays Basque en 2018 et à Singapour en 2019. La cérémonie 2020, prévue à Anvers a été reportée à 2021. La cérémonie 2022, prévue initialement à Moscou, est reprogrammée à Londres[3],[4].
Derniers palmarès
Le « Meilleur restaurant 2019 » est le restaurant Mirazur[5] du chef argentinMauro Colagreco, situé en France. Après une année sans palmarès, à la suite de la pandémie de maladie à coronavirus 2019[6], l'année 2021 voit la première place du classement revenir au restaurant danois Noma[7], les restaurants primés précédemment n'étant plus éligibles[8].
Crédibilité
Le fonctionnement du classement est sujet à controverse. Le critique culinaire français François-Régis Gaudry, ancien membre de jury, dénonce le mode de consultation qui témoigne plus du buzz autour des établissements en l'absence de véritables tests encadrés[9].
Dans le The Guardian en 2003, Matthew Fort qualifie le classement de fumisterie (« humbug »)[10], tandis que le chef espagnol Martín Berasategui a parlé de « farce », de classement « truqué », et évoqué le rôle dans ce classement d'un « grand groupe international de l'agro-alimentaire » qui souhaiterait porter atteinte au guide Michelin[11]. Le classement a aussi été critiqué pour manquer de représentation féminine et pour être très centré sur l'Europe[12],[13].
Ce classement soulève ainsi des critiques quant à son sérieux[14],[15],[16] et aux manipulations dont il fait l'objet[17], entraînant la démission de membres du jury[18].
Le chef Ferran Adrià, pourtant plusieurs fois lauréat du concours, évoque poliment un manque de crédibilité[17] et Joël Robuchon un manque de fiabilité[19]. Le journaliste spécialisé Jörg Zipprick soulève également de nombreux autres problèmes quant à l'intégrité du classement[20].