Les limites communales de Val-des-Prés et celles de ses communes adjacentes.
Val-des-Prés est située au sud de la vallée de la Clarée, qui tire son nom de la rivière affluente de la Durance, la Clarée, dont la confluence se trouve à l'ouest du col de Montgenèvre. La commune est également arrosée par d'autres cours d'eau, comme le torrent des Gamattes ou le torrent de Granon. Le village est accessible par la RD 994G, depuis Briançon ou Névache. En plus du village principal, le Serre (1 398 mètres d'altitude), le territoire communal compte plusieurs hameaux : le Rosier, la Draye, Granon, tous en fond de vallée, en bord de rivières. Le relief est et ouest de la commune est plus que vallonné, avec des points culminant à 2 682 mètres pour la crête de Chalvet ou 2 529 pour le col de Lauze(limites est de la commune), 2 682 mètres pour la roche Gautier(limite nord de la commune), ou 2 645 mètres pour la Grande Peyrolle au sud.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 6,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 804 mm, avec 7,3 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Villar St Pancrace », sur la commune de Villar-Saint-Pancrace à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 8,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 636,0 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 36,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Au , Val-des-Prés est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Briançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 15 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].
Ce toponyme de l'occitan val « vallée » et de l'occitan prats francisé en « prés »[13], c'est une vallée où il y avait des prés, des herbages suffisamment significatifs pour imposer ce nom.
Microtoponymie
Iscle du Rosier : en occitan, l'iscle est un banc de sable dans le lit d'une rivière parfois pâturé (communaux)
La Draye : les drayes sont des sentiers voire des traces d'animaux
Grande Peyrolle : de l’occitan peyre qui vient lui-même du latin petra, pierre
Le jas : bergerie
Gardiole : ce mot occitan a donné son nom à une variété de l'occitan de l'autre côté des Alpes
Serre des aigles : serre = colline, de forme allongée généralement.
Sagne : du gaulois *SAGNA = marécage, lieu humide[14]
Blétouréou : lieu où pousse le bléton, le mélèze[15]
Le mouvement de révolte villageoise pour protéger la vallée de la Clarée y est décrit par son animatrice. Dans les années 1970, un projet de voie rapide passant par la vallée de la Clarée, pour aller de Fos-sur-MerMarseille à Turin (Italie) mobilise les habitants. La rumeur se répand alors que la voie rapide pourrait même devenir ensuite une autoroute sous le col de l'Échelle[17], selon René Siestrunck, maire de 1990 à 1995 et de 2008 à 2014[17], tandis qu'un projet de station de ski est aussi évoqué[17].
Émilie Carles a créé une association de protection de la vallée avec de simples slogans comme « Des moutons, pas des camions ! » « La vallée de la Clarée aux paysans ! » « Laissez les montagnards tranquilles ! ». Le , elle prit la tête d’une manifestation à Briançon avec 13 tracteurs, malgré les heures de travail perdues en pleine saison de fenaison. Le projet de projet de voie rapide a été définitivement abandonné après trois ans de mobilisations diverses.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].
En 2021, la commune comptait 610 habitants[Note 3], en évolution de −7,01 % par rapport à 2015 (Hautes-Alpes : +0,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Église Saint-Claude au Serre, du XVIe siècle, à Serre[34] acte de dotation de l'église de Val des près le réf acte original archives départementales
Personnalités liées à la commune
François Allais (1889-1952), frère d'Emilie Carles (voir ci-dessous), il était cultivateur à Val des Prés et était berger en 1910. Il fut de 1912 à 1952 le sacristain de la Collégiale de Briançon et en sonnait le carillon une fois par jour pendant tout le mois de mai, avec ses mains et ses pieds (http://projet.hda.free.fr/_carillon_article_echo.pdf). Infirmier militaire pendant la guerre de 1914, il était titulaire de la médaille militaire.
Richard Jouve, né le à Briançon, un fondeur français spécialisé dans le sprint, auteur dès son plus jeune âge de place significatives en coupe du monde.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )