Considéré avec John Carpenter comme « le maître de l'horreur », il créa de nouveaux genres avec, entre autres, Les Griffes de la nuit et Scream. De plus, avec sa collaboration à titre de réalisateur pour de nombreux épisodes de la série Twilight Zone, diffusée sur la chaîne américaine CBS dans les années 1980, il manie avec le plus grand art ses techniques de réalisations et son esthétisme.
Ses longs métrages ont souvent suscité la polémique pour leur violence, comme avec son premier film La Dernière Maison sur la gauche.
Wesley Earl Craven[3] est né le à Cleveland dans l'Ohio, il est le fils de Paul Eugene Craven et de Caroline Miller Craven, famille de baptistes. Après le décès de son père en 1945, sa mère l'élève selon une morale stricte. Par exemple, elle lui interdit la lecture des illustrés pour enfants[4]. Après ses études secondaires, il est accepté au Wheaton College (Illinois) où il obtient un baccalauréat (grade similaire à la licence dans le système universitaire français) en littérature anglaise et psychologie[5],[6] puis il est accepté à l'université Johns Hopkins de Baltimore, dans le Maryland, où il soutient avec succès une maîtrise (grade similaire au mastère 2 dans le système scolaire français) en philosophie[7],[8]. Wes Craven devient professeur de sciences humaines et de dramaturgie au Westminster College (Pennsylvania)(en) puis à l'université Clarkson de Potsdam dans l'État de New York[9],[10]. Parallèlement, il enseigne à la Waddington High School de Madrid (New York)[11]. À la fin des années 1960, il part pour New York, où il obtient un poste dans une maison de production. D'abord chargé de superviser le département des documentaires, il devient vite assistant de production tout en se perfectionnant au montage.
Les premières mises en scène
En 1972, le cinéaste écrit et réalise La Dernière Maison sur la gauche, un film d'horreur d'une extrême violence qui préfigure déjà l'intérêt du cinéaste pour le morbide[12],[13]. Ce premier essai, très remarqué, lui permet de mettre en scène, cinq ans plus tard, un classique du genre : La colline a des yeux, un long métrage s'inspirant de documentaires sur la guerre du Viêt Nam[14]. Adapté de l'histoire vraie d'une famille écossaise anthropophage qui tendait des embuscades aux voyageurs de la région, le film remporte de nombreuses récompenses à travers le monde.
Croulant sous les propositions de grands studios, Wes Craven prend son temps pour, finalement, tourner, en 2004, le film de loups-garous Cursed, maintes et maintes fois retourné et remonté[41],[42]. Pour se remettre de ce fiasco, le cinéaste tente une incursion dans le domaine du thriller en confinant Rachel McAdams et Cillian Murphy dans le Boeing 767 de Red Eye : Sous haute pression (Red Eye) en 2005[43],[44],[45],[46]. Le film est un succès immédiat.
Il participe ensuite au film à sketches français Paris, je t'aime (2006) : il joue dans le segment Quartier de la Madeleine de Vincenzo Natali et écrit et réalise le segment Père-Lachaise.
En 2010, il revient au film d'horreur fantastique avec My Soul to Take, échec critique et commercial. Il revient ensuite à la franchise Scream avec Scream 4, sorti en 2011. Le succès est correct mais en dessous des trois précédents volets. Il s'agit de son dernier long métrage comme réalisateur.
Vie privée
Il a une sœur prénommée Carol Buhrow et un frère Paul Eugene Craven Jr.
En 1964, il épouse Bonnie Broecker. Le couple donne naissance à deux enfants, Jonathan Christian et Jessica. Ils divorcent en 1969[47].
(en) co-écrit avec Brian J. Robb, Screams and Nightmares : Films of Wes Craven, Titan Books Ltd et Overlook Press, , 198 p. (ISBN978-1-85286-945-8, lire en ligne),
David A. Szulkin, Wes Craven's Last House on the Left : The Making of a Cult Classic, FAB Press, octobre 1997, rééd. 1 novembre 2000, 215 p. (ISBN978-1-903254-01-1),
Eric Dufour, Le cinéma d'horreur et ses figures, Presses universitaires de France, , 224 p. (ISBN978-2-13-055826-2),
Articles
Anglophones
Christopher Sharrett & Wes Craven, « "Fairy Tales for the Apocalypse": Wes Craven on the Horror Film », Literature/Film Quarterly, Vol. 13, No. 3, , p. 139-147 (9 pages) (lire en ligne),
Valerie Wee, « The Scream Trilogy, "Hyperpostmodernism," and the Late-Nineties Teen Slasher Film », Journal of Film and Video, Vol. 57, No. 3, , p. 44-61 (18 pages) (lire en ligne),
Steffen Hantke, « Academic Film Criticism, the Rhetoric of Crisis, and the Current State of American Horror Cinema: Thoughts on Canonicity and Academic Anxiety », College Literature, Vol. 34, No. 4, , p. 191-202 (12 pages) (lire en ligne),
James Kendrick, « Razors in the Dreamscape: Revisiting "A Nightmare on Elm Street" and the Slasher Film », Film Criticism, Vol. 33, No. 3, , p. 17-33 (17 pages) (lire en ligne),
Kyle Christensen, « The Final Girl versus Wes Craven's "A Nightmare on Elm Street":Proposing a Stronger Model of Feminism in Slasher Horror Cinema », Studies in Popular Culture, Vol. 34, No. 1, , p. 23-47 (25 pages) (lire en ligne),
Karra Shimabukuro, « The Bogeyman of Your Nightmares: Freddy Krueger's Folkloric Roots », Studies in Popular Culture, Vol. 36, No. 2, , p. 45-65 (21 pages) (lire en ligne),
Caetlin Benson-Allott, « Wes Craven: Thinking Through Horror », Film Quarterly, Vol. 69, No. 2, , p. 74-76 (3 pages) (lire en ligne),
Francophones
Vincent Malausa, « Sisyphe de l’horreur », Cahiers du cinéma, octobre 2015 – n°715 (lire en ligne)
↑(en-US) Janet Maslin, « FILM REVIEW; Freddy Krueger Enters The Real World. Yikes! », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )
↑(en-US) Kenneth R. Rosen et Erik Piepenburg, « Wes Craven, Whose Slasher Films Terrified Millions, Dies at 76 », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )