André Postel-VinayAndré Postel-Vinay
André Postel-Vinay, né le à Paris et mort le dans la même ville[1], est un résistant, compagnon de la Libération, haut fonctionnaire et homme politique français. BiographieJeunesse et étudesAndré Postel-Vinay grandit dans une famille de polytechniciens, son père et son grand-père étant diplômés de l'école. Plus intéressé par les affaires publiques et les sciences sociales, André Postel-Vinay s'inscrit à la faculté de droit de l'université de Paris, où il obtient une licence de droit[2]. Il est également diplômé de l'École libre des sciences politiques en 1938, où il prépare le concours de l'Inspection générale des finances[3]. Il y est admis cette année-là[4]. Il effectue son service militaire dans l'Artillerie, à Poitiers, de 1932 à 1933, et en sort avec le grade de lieutenant de réserve. Le , il épouse Anise Girard, elle-même ancienne résistante-déportée à Ravensbrück[5]. Ensemble, ils ont quatre enfants, dont Olivier Postel-Vinay et Claire Andrieu. Pendant la Seconde Guerre mondialeMobilisé en 1939, il sert comme lieutenant au 70e Régiment d'artillerie de forteresse. Fait prisonnier le en accomplissant une mission de liaison avec une unité d'infanterie, il s'évade le [4]. Pendant l'Occupation, il devient maître de conférence de méthode à l’École libre des sciences politiques. Il est recruté dans la résistance par Pierre d'Harcourt, qui est alors son étudiant[6]. Ainsi, dès , entre dans la Résistance, dont il devient l'un des organisateurs dans la région parisienne. Par l'intermédiaire de Pierre d'Harcourt, il se joint à l'équipe du réseau du service de renseignements de l'armée dirigé par le colonel Louis Rivet qui transmet des renseignements aux Britanniques. Toujours grâce à Pierre d'Harcourt, André Postel-Vinay participe également au réseau Pat O'Leary, chargé de rapatrier les militaires anglais restés en France et les aviateurs alliés. Il est en contact avec d'autres groupes, le groupe de Compiègne, celui du Musée de l'Homme[7]. Arrêté par la Gestapo le , il fait une tentative de suicide trois jours plus tard. Opéré sans anesthésie, il est envoyé à la Santé au début du mois d'août puis transféré, pour examen psychiatrique, le , à l'asile Sainte-Anne d'où il réussit à s'évader le [7]. André Postel-Vinay rejoint Londres fin ; engagé dans les FFC sous le nom d'André Duval, il est affecté au cabinet civil du général de Gaulle et, en même temps, nommé directeur général adjoint de la Caisse centrale de la France libre[7]. Fin 1943, André Postel-Vinay est nommé à l'Assemblée consultative provisoire à Alger[7]. En février 1944, il est nommé directeur général de la Caisse centrale de la France d'outre-mer et membre du Conseil de l'ordre de la Libération[8]. Après la guerreAndré Postel-Vinay est nommé directeur général de la Caisse centrale de coopération économique, devenue l'Agence française de développement[9], et de l'Institut d'émission des départements d'outre-mer jusqu'en 1972. En 1973, il est président de la Commission des opérations de bourse (COB), devenue l'Autorité des marchés financiers (AMF). Il est nommé le comme secrétaire d'État auprès du ministre du Travail, chargé des travailleurs immigrés dans le gouvernement de Jacques Chirac. En désaccord avec l'arbitrage du Premier ministre, il démissionne dès le , dénonçant l’absence de politique sociale en faveur des immigrés et l'arrêt de l'immigration décrété en [10],[11]. Il réintègre les cadres de l'Inspection des Finances en 1974 comme inspecteur général jusqu'à son départ à la retraite en 1976. Décorations et hommages
Publications
Références
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
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