Né à Evanston, en banlieue de Chicago, William James Murray est le cinquième d'une famille de neuf enfants d'origine irlandaise[2]. Il fait ses études secondaires à la Loyola Academy, un lycée privé jésuite et travaille comme caddy pour payer ses études[3]. Il fait aussi du théâtre et chanteur d'un groupe de rock appelé les Dutch Masters. Son père meurt en 1967 de complications dues à un diabète[3]. Il s'inscrit à l'université de Regis à Denver pour étudier la médecine, mais abandonne après quelques démêlés avec la justice[3]. En 1971, son frère Brian l'invite alors à intégrer la troupe du Second City, un cabaret de comédie improvisée situé à Chicago[4].
Carrière
Il part pour New York en 1974 et rejoint la National Lampoon Radio Hour, une émission radiophonique comique, avec plusieurs autres humoristes tels que Chevy Chase, Gilda Radner, et John Belushi[5]. Cependant, alors que ses trois acolytes font partie des membres fondateurs du Saturday Night Live originel (1975), il décide de rejoindre pour sa part le Saturday Night Live with Howard Cosell, qui débute la même année[4]. Cette émission est un échec et est annulée en janvier 1976, mais il a en 1977 l'occasion de rejoindre le Saturday Night Live à la suite du départ de Chevy Chase. Il se révèle au grand public avec cette émission, à laquelle il collabore jusqu'en 1980, et a une relation amoureuse avec Gilda Radner durant cette période[6].
Murray obtient son premier rôle important au cinéma dans Arrête de ramer, t'es sur le sable (1979) avant d'incarner le célèbre écrivain Hunter S. Thompson dans Where the Buffalo Roam (1980). Au début des années 1980, il tient des rôles importants dans des comédies à succès comme Le Golf en folie, Les Bleus et Tootsie. C'est avec SOS Fantômes (1984) qu'il se fait vraiment un nom au cinéma. Le film est le plus grand succès au box-office de l'année et ce rôle lui permet de financer Le Fil du rasoir, un film dont il a écrit le scénario et dans lequel il tient son premier rôle dramatique[7]. Ce film est un échec commercial et Murray prend ses distances avec le cinéma pendant quelques années pendant lesquelles il étudie la philosophie et l'histoire à la Sorbonne et fréquente la Cinémathèque française[5].
Il revient au cinéma en 1988 avec Fantômes en fête et enchaîne l'année suivante avec SOS Fantômes 2. En 1990, il fait son unique incursion dans le domaine de la réalisation en coréalisant Quick Change avec Howard Franklin. Il joue ensuite le premier rôle dans deux comédies qui remportent un grand succès : Quoi de neuf Bob ? (1991) et surtout Un jour sans fin (1993), où il incarne un présentateur météo prétentieux tombant sous le charme de sa collègue (interprétée par Andie MacDowell), alors qu'une boucle temporelle le condamne à revivre sans fin la même journée, celle du 2 février, date de la fête de la marmotte à Punxsutawney. Les films dans lesquels il apparaît par la suite ont moins de succès auprès du public mais certains sont acclamés par la critique, notamment Ed Wood (1994), où il tient un second rôle, et Rushmore (1998), pour lequel il remporte plusieurs récompenses.
Murray annonce en 2005 qu'il met sa carrière d'acteur entre parenthèses et, à l'exception de son rôle dans La Cité de l'ombre (2008), il n'apparaît plus que pour des caméos, dont celui très remarqué dans Bienvenue à Zombieland (2009) où il joue son propre rôle, jusqu'à la fin des années 2000. En 2010, il opère son retour avec Le Grand Jour. Depuis lors, il apparaît notamment dans Moonrise Kingdom (2012), Week-end royal (2012) et Monuments Men (2014).
Murray, passionné de golf, joue souvent dans des tournois de célébrités. Il expose tout son amour pour ce sport dans un livre écrit en 1999, Cinderella Story: My Life in Golf, à mi-chemin entre l'autobiographie et l'essai. Le nom de ce livre vient d'une réplique qu'il prononce dans un de ses premiers films, Le Golf en folie, classée à la 92e place dans le classement des répliques de films américains AFI's 100 Years... 100 Movie Quotes.
Il possède avec ses frères deux restaurants de club-house, le Murray Bros. Caddy Shack, en Floride et en Illinois[20].
Vie privée
Bill Murray épouse Margaret Kelly le à Las Vegas[3]. Deux fils naissent de ce mariage : Homer (né en 1982) et Luke (né en 1985). Le couple divorce en 1996 en raison de la liaison entretenue par Murray depuis déjà quelques années avec Jennifer Butler avec qui il se remarie en 1997. Ils ont quatre fils : Caleb (né en 1993), Jackson (né en 1995), Cooper (né en 1997) et Lincoln (né en 2001). Jennifer Butler demande et obtient le divorce en 2008, accusant notamment Murray d'adultère et de violences conjugales[21].
Accusations de mauvais comportements
En juillet 2021, l'actrice Lucy Liu fait part de son altercation avec Murray sur le tournage de Charlie's Angels en 2000.
En mai 2022, une plainte a été déposée à l'encontre de Murray « pour un comportement jugé inapproprié » sur le tournage du film d'Aziz Ansari, Being Mortal. La production du long-métrage mise en pause n'a toujours pas repris. En octobre 2022 de nombreux anciens partenaires, tant à la télévision sur Saturday Night Live que sur les plateaux de cinéma, révèlent le comportement fréquemment grossier et violent de Murray[22].
Cette section récapitule les principales récompenses et nominations obtenues par Bill Murray. Pour une liste plus complète, se référer à l'Internet Movie Database[23].
Récompenses
Emmy Awards 1977 : meilleur scénario pour une série de variété, musicale ou comique
Bernard Métraux dans Lost in Translation, Coffee and Cigarettes, Broken Flowers, Bienvenue à Zombieland, Moonrise Kingdom, The Grand Budapest Hotel, Olive Kitteridge, SOS Fantômes (2016), On the Rocks, etc.
Richard Darbois dans Un jour sans fin, Un éléphant sur les bras, Space Jam, Sexcrimes, Rushmore, Osmosis Jones, Max la Menace
Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Bill Murray » (voir la liste des auteurs).
Robert Schnakenberg (trad. de l'anglais), Lost in Bill Murray, Grenoble/impr. en Slovénie, Glénat, coll. « Over the pop », , 255 p. (ISBN978-2-344-02572-7)
Yal Sadat, Bill Murray : Commencez sans moi, Capricci, coll. « Capricci stories », , 128 p.