Le village est situé sur les Monts de Vaucluse, placé sur un flanc de montagne en pente douce et face à la montagne du Luberon. Il s'est développé une activité commerciale dans son lieu-dit Coustellet, en bordure de commune et conjointement avec Robion et Maubec. La commune participe à la communauté de communes Luberon Monts de Vaucluse
L'accès se fait depuis Coustellet par la route départementale 110, en venant d'Avignon par la RN 100 puis la route départementale 147, de Lagnes par la route départementale 100 et de Gordes par la route départementale 2 puis la route départementale 110.
La gare SNCF la plus proche est à Cavaillon, la gare TGV la plus proche est la gare d'Avignon TGV. La commune est desservie par les sorties de l'autoroute A7 à Avignon sud ou Cavaillon.
Hydrographie
Le ruisseau le Valla de la Merderie passe sur la commune.
La Sénancole passe à l'extrémité sud-est de la commune.
Relief
La partie sud de la commune, composée principalement de terres agricoles, se situe sur les hauteurs de la plaine du Calavon (ou vallée nord-Luberon).
La partie au nord du village, composée principalement de bois et garrigue, est située sur les monts de Vaucluse. Le point le plus haut est situé sur la pointe à l'extrémité nord de la commune.
Sismicité
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[1].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 691 mm, avec 6,1 jours de précipitations en janvier et 2,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 14,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 696,9 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 43,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,2 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Statistiques 1991-2020 et records CABRIERES D'AVIGNON (84) - alt : 142m, lat : 43°53'01"N, lon : 5°09'53"E Records établis sur la période du 01-01-1985 au 04-01-2024
Au , Cabrières-d'Avignon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Avignon[Note 2], une agglomération inter-régionale regroupant 59 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (45,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (54,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (34,3 %), cultures permanentes (33,6 %), zones urbanisées (12,5 %), zones agricoles hétérogènes (12,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,5 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
L'origine du nom « Cabrières-d'Avignon » se trouve dans l'occitan cabrièra qui signifie « étable ou parc à chèvres »[14]. Le mot est un prolongement de cabra (cabro en graphie mistralienne), « chèvre », du latin capra.
Cabrières-d'Avignon est aussi appelée Cabrières du Comtat ou du Comté[15].
Transcrit en 1180 en « Cabrieras », puis successivement « Capreris », « caprieras » et retour à « Cabrieras ». Le nom francisé Cabrières fait son apparition au XVIe siècle. On lui ajoute ensuite « du Comtat » ou « d'Avignon », car le village était situé dans le Comtat Venaissin. En 1918, Cabrières prend officiellement le nom de Cabrières-d'Avignon[réf. nécessaire], ce qui permet de le différencier de Cabrières-d'Aigues qui est aussi dans le département de Vaucluse.
Histoire
Moyen Âge
XIe siècle/XIIe siècle, construction du château par la famille des Adhemar (vicomte de Cavaillon, branche cadette des Adhemar, premiers comtes héréditaires d'Orange). La famille devient les Baux-Adhemar à la suite d'une alliance avec les seigneurs des Baux.
XIVe siècle, Henri de Chiabeau succède aux Baux-Adhemar. Sa fille, Laure de Chiabeau (née le 4 juin 1314), est considéré par certains historiens comme la (l'une des) Laure de Pétrarque.
Renaissance
En 1490, par son mariage avec Germaine de Montjoie, Cabrières devient seigneurie de Giraud d'Ancézune, baron de Caderousse. Pour mettre ses terres "en rapport" il fera venir plusieurs familles vaudoises du Piémont.
Cabrières étant le seul village vaudois fortifié, lors de la persécution de 1545, il servit de refuge. Le siège fut mis le 19 avril par les troupes de Paulin de La Garde, sous la direction du premier président du Parlement d'Aix, Maynier, seigneur d'Oppède. Au bout de quelques jours, la reddition fut acquise après négociation et promesse de vie sauve. Mais les hommes furent fusillés, les femmes combattantes enfermées dans une grange, et brûlées vives. Les autres furent violées et massacrées, les enfants et les vieillards exterminés : le bilan fut de 400 à 500 morts. Les survivants furent vendus comme esclaves à L'Isle-sur-la-Sorgue ou envoyés aux galères. Enfin, le village fut rasé, et une colonne élevée à la mémoire du président Maynier[16].
Période moderne
1695 : les Consuls de la commune font creuser six puits éparpillés sur le territoire pour pallier des problèmes d'eau.
1720 : Une épidémie de peste arrive à Marseille et gagne petit à petit le reste de la Provence. Les paroisses du Comtat Venaissin se protègent alors en construisant un mur de pierre sèche que l'on nommera plus tard le mur de la Peste.
Les étés 1724, 1758 et 1761 sont arides et entrainent des problèmes d'eau, c'est pourquoi en 1762 un système de tuyaux est mis en place pour acheminer l'eau au village.
1765, les travaux pour l'acheminement de l'eau vers le village à l'aide de mines, de canaux et de tuyaux s'achèvent... mais un hiver trop rude fait fendre le bassin et tordre les canalisations, les mines, pas assez bien stabilisées s'effondrent. Tout est à refaire.
1767, Cabrières ainsi que toutes les anciennes possessions des Ancézune, devient seigneurie des Grammont-Caderousse. Ils garderont le château jusqu'en 1807.
1801, à la suite de la découverte dans le vallon des Beaumillons d'une réserve naturelle d'eau importante, de nouveaux travaux sont entrepris.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].
En 2021, la commune comptait 1 795 habitants[Note 4], en évolution de +1,99 % par rapport à 2015 (Vaucluse : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Complexe sportif sur Coustellet (stade, gymnase, etc.), au niveau du collège.
Un terrain permanent de dirt a été créé, où s'entraine la WRT family et le team Play-Bike. C'est aussi le lieu d'une épreuve du Wall Ride Tour (WRT)[24] qui a eu lieu en 2009 les 13 et 14 juin avec une grande nouveauté : le contest s'est déroulé de nuit.
Parcours de santé au sein de la forêt des cèdres, au nord du bourg.
Économie
La zone commerciale de Coustellet a su attirer beaucoup de commerçants, professions libérales, etc.
Agriculture
Culture de cerisiers, amandiers, oliviers, vignes (raisin de table et de cuve)... mais aussi production d'asperges et de truffes (nombreuses chênaies).
La commune produit des vins AOCVentoux. Les vins qui ne sont pas en appellation d'origine contrôlée peuvent revendiquer, après agrément, le label Vin de pays d'Aigues[25].
Industrie
La commune héberge le site de production et de recherche et développement d'Aroma-Zone[26].
Tourisme
Comme l'ensemble des communes dites du Luberon, le tourisme joue un rôle, directement ou indirectement, dans l'économie locale.
On peut considérer trois principales sortes de tourisme en Luberon. Tout d'abord, le tourisme historique et culturel qui s'appuie sur un patrimoine riche des villages perchés ou sur des festivals. Ensuite, le tourisme détente qui se traduit par un important développement des chambres d'hôtes, de l'hôtellerie et de la location saisonnière, par une concentration importante de piscines et par des animations comme des marchés provençaux. Enfin, le tourisme vert qui profite des nombreux chemins de randonnées et du cadre protégé qu'offrent le Luberon et ses environs[27].
Nombreuses chambres d'hôtes, petit hôtel, circuits pour randonnées... comme pour la plupart des communes du nord Luberon.
Petits commerces : Boulangerie, boucher-traiteur, alimentation générale au niveau du village, boulangeries, traiteur, pharmacie et vente de matériaux sur Coustellet. À noter que Coustellet est une zone à cheval sur plusieurs communes et qu'il y a donc tous les commerces de base et bien plus sur place (dont mini marché bio, plusieurs traiteurs, restaurant chinois, peinture, décoration, etc.).
Équipements publics : Salles communes, bureau de poste, école communale et mairie au village, médiathèque (ouverte toute l'année), école maternelle et crèche, collège et complexe sportif au niveau de Coustellet.
Au nord du village, sur les pentes des Monts de Vaucluse, la « forêt des cèdres »[30] s'étend sur un peu plus de cinq hectares : buvette, espace pique-nique, promenade, parcours de santé. Victor Vasarely trouvait ce site magnifique et voulait y implanter sa Fondation[31].
''De gueules à la chèvre d'or saillante, accompagnée au premier franc canton d'une étoile de seize rais du même.
Les armes de Cabrières d'Avignon se blasonnent ainsi :
De gueules à la chèvre d'or saillante, accompagnée au premier franc canton d'une étoile de seize rais du même.
La chèvre est les armes parlantes du village, c'est-à-dire d'armes composées avec des éléments dont la consonance est proche de celle du nom du possesseur. L'étoile provient des armoiries des seigneurs des Baux.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Avignon comprend une ville-centre et 58 communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Louis Alibert, Dictionnaire occitan-français, Toulouse, 1966-1976 - Jacques Astor, Dictionnaire des Noms de familles et noms de lieux du Midi de la France, éd. du Beffroi, Millau, 2002.
↑Gabriel Audisio, notice « Cabrières-d'Avignon », Guide historique du Luberon vaudois, Apt : co-édition Les Alpes de lumière/Parc naturel régional du Luberon, 2002, n° 139. (ISSN0182-4643), (ISBN2-906162-58-2) (BNF38883232), p. 42.
Gabriel Audisio, « La prise d’une ville hérétique, Cabrières-d’Avignon (1545) », dans Prendre une ville au XVIe siècle, Presses universitaires de Provence (Collection Le temps de l’histoire), Aix-en-Provence, 2004, p. 33-50 (ISBN978-2-85399581-8) (lire en ligne)
Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, A. Barthélemy, Avignon, 1986, (ISBN978-2-903044-27-5)
Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique des communes du département de Vaucluse, Avignon, Seguin Ainé, (1re éd. 1857), 400 p. (lire en ligne)
Jean-Pierre Saltarelli, Les Côtes du Ventoux, origines et originalités d'un terroir de la vallée du Rhône, Avignon, A. Barthélemy, , 207 p. (ISBN978-2-87923-041-2)
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA